Le Congo devrait-il déclarer le PCT hors la Loi ?

Denis Sassou Nguesso désirait des élections législatives 2012 apaisées et régulières.

Le premier tour de celles-ci est bien loin d’avoir rempli ses attentes, du fait du PCT qui se veut son principal soutien. En effet, dans la plupart des circonscriptions, le Parti Congolais du Travail a trahi les directives présidentielles usant, une fois de plus, de tricheries, de brutalités et de manque de fairplay relevant d’un hégémonisme et d’une voyoucratie qu’on espérait révolus depuis l’avènement du pluralisme politique.

« La cause présidentielle en avait-elle besoin ? » Nous a déclaré un membre du bureau politique du MAR.

Face à une opposition réduite à la portion congrue, la victoire de la cause du Président de la République ne faisait aucun doute. La plus grande partie des sièges de l’hémicycle ne pouvant pas échapper au pool des partis se réclamant de son projet de société. D’évidence, là n’était pas l’objectif du PCT qui, depuis qu’il a perdu sa qualité de seul parti du Congo, ne rêve que de la retrouver. Encore lui fallait-il prendre à lui seul la majorité absolue à l’assemblée question de n’y trouver aucun obstacle à ses ambitions.

Il aura usé de tout l’arsenal éculé des tricheries électorales dès l’avant campagne, accaparant les médias, dépensant sans compter, corrompant les électeurs dans un proxénétisme facilité par la situation de misère des populations, arrachant les banderoles de ses adversaires, faux tracts, détournement des cartes d’électeurs non retirées, passages à tabac, bourrages d’urnes, obstruction à la circulation, mauvaise distribution de bulletins de vote, inversion des résultats… La liste des irrégularités est si longue qu’elle ne saurait être exhaustive.

Toutes les autres formations de la majorité présidentielle ainsi que celles de l’opposition comme les candidats indépendants en ont fait les frais. Fort heureusement certains des candidats PCT ont usé de ruses tellement grossières qu’elles leur ont valu leur invalidation et probablement même leur inculpation. Le PCT eut-il voulu détruire la dynamique présidentielle qu’il ne s’y serait pas pris autrement.

Quand l’irrespect des lois, de la constitution et de la volonté présidentielle atteint de tels niveaux, on est en droit de se demander si le parti qui se permet de telles privautés ne doit pas être dissous

Par ya_sanza :

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