Communiqué de presse de Gilbert Collard et de Louis Aliot, Parlementaires Français
Le Gouvernement français a t-il encore une parole en Afrique ?
Il semble que la défense des Droits de l’Homme soit une cause à géométrie variable en fonction des intérêts marchands ou inavoués de la Françafrique malheureusement toujours bien présente et active.
Deux jours après avoir pris acte du déroulement dans le calme de la présidentielle au Tchad, l’Union européenne a réclamé le 12 avril que le comptage des bulletins se déroule de manière « vérifiable et transparente ».
La demande de la Commission européenne intervient au lendemain des accusations de fraudes par l’opposition lors de l’élection présidentielle du 11 avril.
Il est quand même surprenant que l’UE et la France ne demandent pas la même chose au Congo après les événements post-électoraux très graves qui s’y déroulent. Il est regrettable et totalement incompréhensible que le gouvernement français n’ait pas répondu aux appels à l’aide d’une opposition mise sous surveillance et menacée par le pouvoir en place.
Combien de morts faudra t-il donc pour faire réagir la France ?
On est semble-t-il très loin du discours de Dakar du Président Hollande mettant en garde les chefs d’Etats africains « tentés de se maintenir au pouvoir coûte que coûte » et rappelant le soutien indéfectible de la France aux peuples victimes de tels agissements antidémocratiques.Cette Politique des deux poids deux mesures est la meilleure manière d’accentuer les fractures, d’aggraver les situations et d’exacerber les tensions.Il semble que la défense des Droits de l’Homme soit une cause à géométrie variable en fonction des intérêts marchands ou inavoués de la Françafrique malheureusement toujours bien présente et active. Nous allons interroger dans nos parlements respectifs les autorités afin que des décisions soient prises rapidement pour faire respecter les droits de l’Homme et les règles démocratiques élémentaires, indispensables à la stabilité et au développement du continent africain.
Source : FN