Publication irrégulière des résultats provisoires, à ce jour, ni décret officiel ni publication au Journal Officiel des résultats, bases d’un recours légal. Alors, comment contester auprès de la Cour Constitutionnelle? Jean Marie Michel Mokoko « J3M » attend.
L’élection présidentielle du 20 qui a vu Denis Sassou Nguesso être réélu à 60% est un véritable cas d’école pour les juristes. J3M a adressé le 31 mars 2016 une lettre à Zéphyrin Mboulou le ministre de l’intérieur afin de dénoncer l’irrégularité de la publication des résultats provisoires, justifiant ainsi le non dépôt de son recours au Conseil Constitutionnel.
La loi oblige les candidats à la présidentielle à déposer un recours 5 jours après la publication des résultats provisoires. Ceux-ci doivent faire l’objet d’un procès-verbal, adressé à chaque candidat puis publié au Journal Officiel. Or, constate J3M, s’adressant au ministre de l’intérieur, « en date du 24 mars, vous avez procédé à l’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle du 20 mars 2016, mais aucune publication officielle de l’acte par lequel vous avez annoncé ces résultats, a été observée… la publication résulte notamment de l’insertion au journal officiel pour les décrets et les arrêtés ministériels. En l’espèce depuis l’annonce à la télévision des résultats officiels, aucune publication n’a été faite au Journal officiel » souligne J3M.
Ceci étant, J3M pense que « légitimement le délai de recours n’a pas encore commencé à courir », donc, écrit-il, « je me réserve le droit d’intenter mon recours lorsque la publication des résultats officiels sera régulière ». C’est désormais un véritable bras de fer qui va s’engager ne conduirait-il pas à l’invalidation des résultats?
Aussi, au vu des arguments avancés par J3M, on peut se poser la question sur la validité du recours introduit par Parfait Kolelas (Réponse de Mr Vivien Romain MANANGOU à Monsieur Marion MADZIMBA EHOUANGO), le 30 mars 2016.
Clément Mierassa
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CONTESTATION DES RÉSULTATS. Publication irrégulière des résultats: Zéphyrin Mboulou répond à Jean Marie Michel Mokoko « J3M »
Dans un courrier adressé au ministre de l’intérieur en date du 31 mars pour lui signifier l’irrégularité de la publication des résultats provisoires qui n’ont fait l’objet ni d’un acte administratif encore moins d’une publication au journal officiel, Zéphyrin Mboulou n’a pas tardé à répondre à J3M. Zephyrin Mboulou rappelle à J3M que le délai de recours de 5 jours selon la constitution d’octobre 2015 en son article 72. « C’est donc de votre droit de saisir la cours d’un recours en contestation dans ce délai, dont les conditions à partir desquelles il commence à courir comme mes modalités de computation relèvent de la seule compétence du juge du contentieux électoral » écrit le ministre de l’intérieur.
Visiblement le ministre de l’intérieur renvoie la balle à la Cour Constitutionnelle qui seule, en tant que juge du contentieux électoral peux statuer sur le manque des actes administratifs pour expliquer l’exigence de régularité dans la publication des résultats provisoires, demandée par le candidat Jean-Marie Michel Mokoko.
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Le silence à 300 millions pour chaque membre de la cour constitutionnelle
Il s’est tenu ce jour une réunion du PCT. Le parti au pouvoir vient de reconnaitre l’incohérence entre la nouvelle constitution et les lois qui régissent la cour constitutionnelle. Les partisans de Sassou vont offrir 300 millions à chaque juge de la cour constitutionnelle afin que ces deniers utilisent à tort l’article 72 de la nouvelle constitution sans prendre en compte les lois qui régissent la cour constitutionnelle.
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LES 4 ERREURS POLITIQUES QUI VONT PRÉCIPITAMMENT ENTERRER SASSOU
Beaucoup d’analystes politiques de renommée internationale jugent imminente la chute du « Nzokou » congolais (éléphant, en français), avec comme dégâts collatéraux la chute des arbustes et autres arbres de la forêt équatoriale congolaise. Le développement durable cher à Henri Djombo va certainement en pâtir.
D’après les stratèges politiques et securocrates interrogés, il y a quatre (4) impedimenta qui obstruent désormais le passage au président congolais :
1) Sassou et sa famille biologique ont mis le pays sous coupe réglée. Pour accéder à un poste à responsabilité (ministre, DG… ), gagner un marché public, il faut être parrainé par Okemba, Kiki, Claudia, Antoinette, Edgar, Bouya, Ninelle… Ceux qui ont pu accéder au Chef sans passer par les fourches caudines du boss, l’ont appris à leurs dépens. La fameuse cour à vipères a finalement eu raison de leur indépendance;
2) le régime Sassou a généré une bourgeoisie militaro politique qui a fini par diviser l’armée, la police et la gendarmerie nationales. Certains sous-officiers exhalent une forte odeur de richesse et narguent des officiers qui ont le malheur d’être d’une tribu autre que Mbochi d’Edou ou d’Oyo. Il n’est pas étonnant au Congo de voir un officier supérieur être réduit à emprunter un foula foula (Hôpital -Moungali -Moukondo)… Conséquence : l’armée congolaise est tant divisée comme à l’époque de Pascal Lissouba. D’où la question: pour qui l’armée a-t-elle voté le 20 mars dernier? MOKOKO ou Sassou?
3) Autre erreur fatale à Sassou. Il s’ est éloigné du PCT, dont les cadres ont été dans la ligne de front durant le régime de braise sous Lissouba et autres combats politiques, pour s’ adjuger de minables services de consulting politique opérés par Hamidou KOMIDOR NJIMOLUTH, ambassadeur du Cameroun au Congo, un homme sans référence en management politique et grand analphabète du landerneau politique national, et Arlette Soudan Nonault, une apprenante en politique qui confond journalisme et politique. Ce sont eux qui flouent Sassou en lui faisant ingurgiter des décoctions politiques surannées et inadaptées au grand malade politique qu’est le Congo. Personne au sein du Pct n’ose jusque-là lever le petit doigt pour s’en plaindre, de peur d’être soupçonné de rouler pour l’opposition. Le mal devient incurable!
4) L’arrogance de Sassou à prendre ses opposants pour des zéros en chiffre. Pis encore, l’impunité érigée en règle de gouvernance politique couplée à la « guirisation » (corruption en argent liquide) qui permet juste de vernir la paix sociale. La marmite Congo est en haute ébullition tellement que le couvercle ne résiste plus aux grosses charges posées dessus pour l’empêcher de rejeter l’excès de chaleur. Que Dieu par Jésus-Christ puisse bénir le Congo!
Elie Smith