On entend par un État démocratique un État dans lequel le pouvoir est détenu et contrôlé par le peuple (principe de souveraineté), sans qu’il y ait de distinctions fondées sur la naissance, la richesse, l’appartenance ethnique, la religion, l’origine sociale, la compétence…(principe d’égalité). D’une manière générale, dans un État démocratique, le pouvoir s’exerce par l’intermédiaire des représentants ( Président de la République et députés… ) désignés lors des élections libres, justes et transparentes au suffrage universel.

Un État démocratique est fondé sur les principes suivants :

la liberté des individus;

l’indépendance de la justice ;

la pluralité des partis politique ;

la consultation régulière, juste et transparente du peuple ( élection et référendum );

la séparation des pouvoirs ( législatif, exécutif et judiciaire ) ;

l’existence d’une constitution respectée par tous;

l’existence d’une majorité.

L’ État démocratique étant le règne des libertés et du respect des droits de l’homme s’oppose aux autres formes d’États que sont :

la monarchie  absolue ( pouvoir entre les mains d’un seul homme )

l’aristocratie ( pouvoir aux mains des meilleurs )

l’oligarchie ( pouvoir aux mains d’un petit nombre de personne ou d’une  famille)

la théocratie ( pouvoir aux mains d’une caste sacerdotale )

l’empire, la dictature et le totalitarisme.

La priorité d’un État démocratique est de garantir du point de vue socio-économique le droit au logement, au travail et à l’éducation.

Un Etat démocratique, est donc un Etat où les libertés et les droits de l’hommes sont garantis et respectés dans les faits et non en théorie, où le minimum social commun est garanti. En d’autres termes, un État démocratique est un État bien organisé qui ne consacre pas l’impunité des gouvernants. Les gouvernants sont responsables de leurs actes devant le peuple à qui appartient la souveraineté nationale.

Au regard de cet éclairage, Denis Sassou Nguesso est loin d’être un chef d’Etat ;   il est au contraire un chef de gang. Il confond en effet la gestion d’un État démocratique où la liberté et le respect des droits de l’homme constituent la clef de voûte à celle de la chefferie animiste mbochi où le chef de tribu le « kani » a non seulement le droit de vie et de mort sur ses sujets mais aussi de gérer la tribu à sa manière.

En effet, monsieur Denis Sassou Nguesso a géré  un État de 4 millions d’habitants comme un gourou[1] gère une secte. Il s’est  servi de son statut de Président de la République pour manipuler, asservir, aveugler et abêtir les congolais afin de passer pour un envoyé spécial de Dieu et se permettre de tout faire en considérant les congolais comme ses objets et le Congo comme sa propriété.

Le titre d’envoyé spatial de Dieu qu’il s’est attribué, lui a permis d’aveugler facilement les populations afin qu’elles soient manipulables pour enfin qu’il fasse passer des idées  machiavéliques comme par exemple : «  sans lui c’est le chaos » pour juste de demeurer ad vitam aeternam au pouvoir. Sa parole, en sa qualité de « kani » ou de « gourou », est considérée comme la loi fondamentale et tous ses sujets ( les congolais et les congolaises ) ont l’obligation d’obéir sans s’opposer. En effet la désobéissance à sa parole devient un crime passible de prison et d’assassinat. Le holdup électoral, l’embastillement des opposants politiques, les liquidations sommaires, les bombardements dans le département du Pool, les violations graves des droits de l’homme et des libertés publiques et l’instauration d’un Etat de non-droit par le clan au pouvoir, constituent et une preuve probante qui justifie le caractère non-critiquable de la parole du Kani Denis Sassou Nguesso.

Denis Sassou Nguesso utilise les mêmes méthodes pour gérer un État qui se veut démocratique et qui exige plus de garantis en matière de droits de l’homme et de libertés publiques. Dès lors son manque de qualités, de compétences et de carrure d’un chef d’État se donne clairement à voir.

En effet, ce constat va dans le sens de ce que dit Maître Céleste Ngantsui dans son article intitulé « De quel dialogue a t-on besoin au Congo- Brazzaville ? »publié par le journal en ligne Zenga-Mambu : « Denis Sassou Nguesso n’a pas la carrure ni les qualités d’un chef d’Etat mais d’un chef de gang. En effet c’est par accident qu’il est arrivé au pouvoir et il est resté pendant 32 ans en usant de ruse, de division, des assassinats, du bradage des ressources naturelles en complicité avec la France… »[2]

Si Maître Céleste Ngantsui conclut son article en disant : «  Denis Sassou Nguesso est en réalité un marionnette au service des intérêts français car il doit sa longévité au pouvoir grâce à la protection de la France. À cet effet, il n’est pas bien placé pour parler de la souveraineté du Congo. Son discours sur celle-ci est purement et simplement démagogique et mythomaniaque. [3]» Cela montre que monsieur Denis Sassou Nguesso ne mérite pas de diriger un État comme le Congo-Brazzaville. En effet, il n’a ni compétences ni qualités remises pour prétendre diriger un pays comme le Congo qui cherche à s’arrimer à la démocratie, à la culture de l’État de droit et des droits de l’homme.

Le Congo a besoin d’un homme compétent ayant des qualités remises comme le Général Jean-Marie Michel MOKOKO pour le faire rentrer dans le concert des Nations démocratiques et civilisées. Il n’a pas besoin d’un gourou, d’un chef de guerre, d’un chef de tribu, d’un manipulateur, d’un tricheur et d’un mythomane pour vivre dans la monarchie absolue et la dictature. Denis Sassou Nguesso est un homme du passé qui n’a plus rien à donner au peuple congolais car son passé est lourd et très sombre, fait de crimes, d’assassinats, de détournement de fonds publics, de gabegies, de coup d’état , de haute trahison, de bradages de ressources naturelles, de hold-up électoral, de perversion de la jeunesse, de corruption, de népotisme, de clientélisme, de dépravation des mœurs, d’adultère…

Le peuple ne veut plus vivre ce passé  sombre qui lui a coûté  très cher en vies humaines, en ressources naturelles, en argent et en biens incorporels. Ce que veut le peuple congolais c’est sa liberté d’être dans un État démocratique, de choisir librement ses gouvernants, de vivre dans un État où la paix sociale est garantie et de mener une vie conforme à la dignité humaine en ayant un travail , un logement , une bonne éducation et des possibilités de se soigner correctement. Le peuple congolais ne veut plus vivre en otage ni en prison; il veut avoir des gouvernants qui s’occupent valablement de lui. Un chef d’État qui commet à ciel ouvert des crimes attentatoires à l’humanité en massacre son peuple n’est pas digne de le diriger ni même de le représenter à l’étranger.

Monsieur Denis Sassou Nguesso a montré son inaptitude et son incompétence à diriger les congolais et les congolaises car durant ses 32 ans de règne sans partage, il n’a fait  que cultiver de façon impressionnante les anti-valeurs au sein des populations congolaises à telle enseigne que la majorité des congolais prennent le jour pour la nuit et le bien pour le mal.

Les congolais ont pour la plupart un problème de lecture de la réalité. D’aucuns pensent que la réalité des choses est ce que s’efforce de présenter le clan Sassou. Ils sont aveuglés à tel point qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils ont le droit :

d’être soutenu et aidé l’ État congolais

de mener une vie conforme à la dignité humaine;

de demander des comptes à Sassou et son clan  ;

de refuser d’obéir à un pouvoir illégal et illégitime ;

de choisir librement un président ;

d’exiger la vérité sur les résultats de l’élection présidentielle du 20 mars 2016;

de savoir ce que les gouvernants font avec les derniers publics…

Denis Sassou Nguesso n’ a pas les aptitudes voire les dispositions  de :

remettre le Congo sur la voie de la démocratie ;

conduire le Congo à l’émergence;

d’arrimer le Congo à la modernité;

mettre en place un État de droit avec des institutions très fortes ;

garantir l’indépendance de la justice;

respecter, protéger et garantir les droits de l’homme et les libertés fondamentales ;

garantir du point de vue socio-économique, le droit au logement, au travail et à l’éducation;

préserver l’unité nationale et la paix;

défendre la souveraineté sur les ressources naturelles ;

bien gérer l’économie nationale pour créer des emplois par exemple …

Denis Sassou Nguesso ne peut pas diriger un État démocratique; il n’a aucune disposition pour le faire, car il est de nature criminel, tricheur, voleur, anti-démocratique, déloyal, traître, hypocrite, brigand , scélérat, mythomane, rancunier , paresseux , coureur  de jupons, barbare, adultère, … Au regard de tout ce qui précède, il convient de souligner que Denis Sassou Nguesso ne mérite pas d’être président non seulement d’un État démocratique mais aussi d’un État qui se veut démocratique car il est étranger à la culture de la démocratie et celle des droits de l’homme et des libertés fondamentales; c’est un animiste barbare.

MBOKO KOUTALA ERIC PRISCA

Représentant adjoint du M.C.R.O.C

zone Belgique et Union Européenne