00000000000000000deso-8047020Denis Sassou Nguesso, l’indécrottable et corrompu tyran congolais a durant ses 33 années de règne sans partage, profité d’une manne financière qu’aucun de ses prédécesseurs n’a jamais bénéficié.

Le comble de l’absurdité réside dans le fait que, bien qu’ayant brillé par une incompétence notoire, résumée par trois mots : vol, paresse et tribalisme ; le revoilà, en dépit des élections qu’il a spectaculairement perdu, entrain de faire une allocution de prestation de serment dans laquelle il s’engage sans vergogne à corriger ses erreurs du passé.

Quelle imposture quand on sait que dans ce Congo meurtri, nul ne peut garantir des résultats différents, en travaillant avec cette bande de politique médiocre et dépravée vivant en symbiose avec le tyran et dont les vices tels que :

– la gabegie,

– les détournements financiers,

– la malhonnêteté et la dépravation des mœurs,

– le manque de vision d’avenir et la violation perpétuelle des lois de la république,

– l’approbation d’une justice bafouée par ceux la même qui ont mandat de veiller sur sa bonne marche,

– l’émulation d’un parlement et des institutions de godillots,

– l’acceptation de l’instauration d’un pouvoir autoritaire, clanique et sans partage,

– l’officialisation d’un favoritisme et d’un tribalisme vernissé

– bref la liste est longue….

Sont ancrés jusque dans leur ADN et par conséquent font désormais partie de leur nature.

A qui profite donc cette anarchie ?

Comment le peuple peut il encore croire une seconde que son roitelet puisse réaliser des changements, alors qu’il a délibérément crée ce brouillamini afin de se sentir « comme un poisson dans l’eau » ? Rien d’étonnant quand on sait que le cochon n’évolue bien que là ou il y’a la boue, les crottes et les impuretés.

Voila le Congo devant un tyran bizarroïde qui se targue royalement d’aimer son pays au point d’ériger des conditions aussi sordides que ignobles pour régner. Cela ne l’empêche pas de déclarer faire la volonté du peuple qui, pour le remercier pour service rendu à la nation, lui a accordé une fois de plus son suffrage ?

Sans surprise, la réponse des urnes a été claire et sans ambiguïté ; SASSOUFIT.

Nonobstant le cuisant échec, l’usurpateur s’aventure impertinemment à s’accrocher au fauteuil.

Dans ce cas de figure, le peuple n’a t’il pas le droit de se lever afin de le congédier ?

Est-ce que, faire des marches de contestation et/ou user des mouvements de désobéissance civile pacifique et organisée signifie « un non respect des lois et une atteinte à la sureté de l’état » ? Même quand il est question de chasser un usurpateur téméraire ?

Le peuple congolais est conscient de la violence du dictateur qui croit être au dessus des lois de la république dont il était pourtant supposé être le garant.

N’est-il pas celui qui n’a jamais hésité d’exécuter ceux qui osent s’opposer à l’hégémonie de son clan et courber l’échine à son pouvoir ? Un pouvoir qu’il a lui même conquis par le fusil et continue à conserver par la force ?

N’est-il pas celui qui n’a jamais respecté les lois de la république, entrainant ainsi la déstabilisation de l’état ?

En revanche, ne dit-on pas « qu’à malin, malin et demi » ?

Sinon pourquoi le despote congolais ose t’il aujourd’hui parler encore de dialogue. Une démarche dont il prétend être au dessus de la mêlée, lui qui est pourtant l’épicentre de ce séisme politique, en d’autre terme l’artisan du conflit ? Lui qui a toujours prétendu dialoguer, alors que tout n’était que soliloque.

Il y ’a un temps propice pour dialoguer et chaque dialogue a ses préalables. Le dialogue paraît en lui-même constituer une renonciation à l’agressivité, dixit Jacques Lacan.

Comment peut-on s’aventurer dans un dialogue sans au préalable crever l’abcès, en mettant par exemple à la lumière du jour les causes tant proches que lointaines du désaccord et en libérant les opposants arrêtés ou séquestrés arbitrairement.

Dans ce cas, est ce un lapsus que de dire que, confier encore au tyran et à ses complices déguisés en opposants la tâche d’organiser le dialogue, correspond à leur donner l’opportunité et le plaisir de jouer simultanément les rôles de pyromane et de pompier bienfaiteur ?

La question est de savoir si les populations congolaises qui sont comparables à des enfants abusés par des pédophiles cyniques récidivistes, seraient prêtes à accepter que leur procès soit arbitré par une court composée de juges qui s’avèreraient être aussi des incurables pédophiles ?
Les procès parodiques de l’assassinat du président Marien Ngouabi et celui des disparus du Beach de Brazzaville qui ont été émaillés des faux témoignages montés de toute pièce, sont là des exemples saillants qui valident nos suspicions.

Comment le tyran peut il imaginer un instant que le peuple congolais soit aussi naïf au point de croire au spectre d’un énième dialogue falsifié en amont et dont la résolution serait un honteux décret unilatéral ordonnant une paix et une réconciliation de dupes.

En effet, au regard de l’amplitude et de la gravité des divers actes posés jusque-là par le tyran et ses sbires, nous serons sans nul doute encore des témoins d’une énième réconciliation pharisaïque, puisque les criminelles libres de tout mouvement, continueront sans toupet à narguer et à humilier leurs victimes.

Que doit alors faire le peuple congolais face à une personne au profil narcissique, ubuesque et non réformable qui présume que sans lui, le Congo ne pourra jamais connaître la paix, l’unité nationale et le développement. Un homme dont l’honneur est étranger pour n’avoir jamais tenu ses paroles et ses engagements. Les dialogues d’Ewo, Dolisie, Sibiti et bien d’autres sont des exemples typiques d’escroqueries politiques perpétrées par ce dernier.

Par de tels comportements, Sassou Nguesso a perdu tout le crédit et le respect que le peuple congolais lui avait accordé, bien que par défaut, dans le passé. D’autre part le peuple congolais et la communauté internationale sont persuadés que la Paix et le développement du Congo passera par un dialogue politique inclusif sous l’égide de cette dernière. De ce dialogue devra sortir un gouvernement d’union nationale qui aura pour but d’organiser les états généraux de la nation, base d’un retour à l’ordre constitutionnel et républicain qui sera suivi de l’organisation d’élections libres et transparentes.

Au final il ne s’agira plus de reprendre les erreurs de la conférence nationale souveraine. En tout cas, il ne sera plus question pour les uns de laver les mains et d’assumer d’une manière désinvolte leurs déboires et leurs forfaits. De même, il ne s’agira non plus pour les autres, de s’emprisonner dans le cercle vicieux de la haine et d’une vengeance géniteurs des violences à perpétuité. Néanmoins, les congolais devront rendre justice à toutes les victimes de l’intolérance, justice aux crimes économiques et à d’autres actes de transgression des lois de la République. Désormais, les usurpateurs doivent savoir qu’à coté de ce courage qui leur a permis de réaliser leurs multiples forfaits, il leur faudra aussi s’armer d’un courage sans faille pour répondre de leurs actes barbares.

Ils devront comprendre que dorénavant il ne sera plus question de réconciliation sans la justice et le pardon. Le pardon provient du regret des actes commis et de
la justice qui après appréciation des responsabilités des uns et des autres, départagera en toute autarcie. En effet une justice juste et équitable n’a jamais été une vengeance en soit, mais plutôt une réparation du préjudice subit. Elle est régie par les lois de la république qui doivent être respectées par tous les citoyens sans exception et appliquées à ceux qui ont osé les transgresser.

La vérité réside sur le fait qu’UNE JUSTICE ÉQUITABLE ENGENDRE TOUJOURS LE PARDON, LA RÉCONCILIATION ET LA PAIX. L’histoire de l’Afrique du Sud devrait tous nous inspirer…

aaaakin23-7685032Par : KIBANGOU PATRICK