Face à une dictature, La liberté s’obtient par la résistance. Ceux qui caressent le rêve d’une négociation pacifique ou d’un dialogue avec un dictateur dont les contours de celui-ci sont biaisés d’avance n’est qu’une utopie de « vivre ensemble ».

Peut-on « vivre ensemble » lorsqu’une partie de la population vit sous le joug des barbouzes semant la terreur ?

Peut-on « vivre ensemble » lorsque la liberté d’expression est synonyme d’embastillement ?

Peut-on « vivre ensemble » lorsque les arrestations et les enfermements sont les réponses aux droits de l’homme ?

Peut-on « vivre ensemble », lorsque les soins de santé des populations sont parcellaires ?

Peut-on » vivre ensemble », lorsque les enfants des nantis perçoivent la bourse et poursuivent leurs études et la majorité des enfants du Congo en sont exclus ?…...

Les acteurs politique de la diaspora, auteur de la politique du « vivre ensemble » dans le contexte congolais inspiré de la politique de la ville mis en place par la gauche, faisaient allusion avant tout au refus du « mal-vivre », au délitement, a la cassure du « lien social »,  de  l’« anomie », de « la peur de l’autre » de « l’insécurité dans les quartiers » ou encore la  montée de la « galère » et « l’exclusion ». Les acteurs politique du pouvoir de sassou, comme à l’accoutumée, en reprenant l’expression l’ont totalement vidé de son sens. Non seulement ils ont détourné mais aussi ils l’ont galvaudé.

Pour eux le « vivre ensemble » c’est :

L’achat des consciences des congolais par une corruption massive
L’emprisonnement et la bastonnade des opposants
La création des zones d’insécurité pour contrôler une partie de la population La diffusion des rumeurs ou fausse information pour discréditer l’opposition

La dislocation de l’Éducation en créant une génération dépravée et serviable a merci.

L’inexemplarite, l’immoralité, l’incompétence, l’absence d’exigence qui sont érigés au sommet de l’État

L’exclusion de la majorité de la population à la vie professionnelle……

Le « vivre ensemble » est nécessaire pour faire avancer la démocratie congolaise. Celui-ci n’est toutefois possible que si, parallèlement, ceux et celles qui combattent peuvent se rassembler et construire dans un cadre où règne la clarté et la non-violence. N’imposons donc pas un « vivre ensemble » inégalitaire. Le « vivre ensemble » que veulent nous dicter le pouvoir en place est loin du sens réel du concept. Ce n’est qu’un vernissage du problème pour accentuer encore plus le rapport de force.

La société congolaise, à laquelle aspire bon nombre de congolais doit tout naturellement protéger la liberté et les droits individuels de chaque citoyen, mais aussi être capable de s’interroger sur soi-même et de se transformer collectivement. « Vivre ensemble » c’est donner l’opportunité au peuple le droit de sanction et de choisir libéralement et collectivement ses dirigeants. Le contraire de ce cadre ne peut-être qu’un leurre. Une manière de plus d’abuser le peuple par les mots.

Jean-Claude BERI ( DAC)