Il y a des signes qui ne trompent pas. « Comploter, critiquer ou trahir un frère de sang porte toujours malheur » dit un adage. Et dans le Pool dont est originaire Landry Kolélas, on ne divise pas la famille pour l’argent encore pour ses intérêts. 
Cette région est le creuset du bon voisinage, de l’hospitalité, de l’amour du prochain, du partage et du savoir-vivre.

Mais Euloge Landry Kolélas a vogué dans le contre-courant de ces enseignements. Certes, d’aucuns diront qu’il vivait à l’étranger que toutes ces réalités lui soient échappées en venant se mesurer à son frère Guy Brice Parfait Kolélas. Mais avait-il aussi oublié que «l’ingratitude est comme une épine qui souvent ne pique que celui qui la cultive»?

Aujourd’hui, après l’élection législative, tous ces adages montrent que «le droit d’ainesse ne s’arrache pas quel que soit la force du cadet, sa fortune ou ses plans machiavéliques.»  Qu’à cela ne tienne, «Un porteur d’œufs ne se bat jamais au risque de les faire casser » C’est ce qu’avait, sans doute, exploité Guy Brice Parfait Kolélas, en laissant le MCDDI à Euloge Landry Kolélas qui voulait coûte que coûte le gérer 

Mais un autre adage dit : « Avant de s’accaparer d’un héritage, il faut connaitre et maitriser les interdits au risque de tout perdre».

C’est ce que Landry Kolélas, sans doute, ne savait pas quand on sait que ces enseignements légués par les aïeux se sont confirmés suite aux résultats des législatives. 
Ayant réchauffé l’alliance MCDDI-PCT, Euloge Landry Kolélas croyait prendre la place de son défunt père Bernard Kolélas et bâtir un socle de confiance avec Denis Sassou NGuesso et pourquoi pas se faire beaucoup d’argent sous cette alliance. Pour lui, c’était un acquis même si la famille biologique se détruisait.

Aujourd’hui, les dés sont jetés, « les démons sont tombés sur la tête » du leader du MCDDI parce qu’il ne s’imaginait pas que la volonté du PCT était celle de «diviser pour régner.» C’est-à-dire : détruire tous les partis de l’opposition dont le MCDDI afin de vivre tranquillement avec ses appendices.

Connaissant les déboires des Kolélas et sachant que l’homme du Pool est capable de l’irréparable devant l’argent, le PCT a appuyé sur le bouton en faisant de Landry Kolélas Ministre et de sa sœur Théodorine Kolélas députée dans l’espoir d’avoir tous les militants du MCDDI autour de l’alliance.

Erreur, ces militants de ce parti n’étaient pas comme des moutons de panurge. Ils ne suivaient pas Bernard Kolélas pour son nom ni le MCDDI pour son parti. Ils le suivaient pour son charisme, son franc-parler, sa bravoure, sa lutte politique pour le développement des populations sans distinction de race, d’ethnies ni de pôle géographique. Ils suivaient Bernard Kolélas parce qu’ils voyaient en lui l’étiquette d’un rassembleur contrairement au leader du MCDDI d’aujourd’hui qui prédit la violence qui détruit les populations dans le Pool: «Si vous ne votez pas l’éléphant, (le candidat Sassou) vous repartirez dans la forêt» aurait prédis ce leader.  Du coup, ce vocable a découragé les militants qui ont préféré se joindre à Guy Parfait Kolélas qu’ils trouvent rassembleur. Euloge Landry Kolélas a même affiché l’image de son défunt père Kolélas pour que les militants votent en majorité pour les candidats du MCDDI. Hélas, ces militants ont tranché. Au lieu de suivre le MCDDI de Landry Kolélas comme à l’époque de Kolélas papa, ils se sont penchés plutôt sur le YUKI de Guy Parfait Kolélas. 

Du coup, l’alliance MCDDI-PCT tourne au fiasco pour Euloge Landry Kolélas au regard de la débâcle de ses candidats. Puis, l’homme est resté sans voix. Il a perdu la gorge. Le MCDDI, diviseur de la famille Kolélas est laminé. C’est le crépuscule du MCDDI. «Le soleil s’est couché à Mpemba » comme l’écrivait le congolais Sylvain Mbemba.

Aujourd’hui donc, le Mouvement Congolais pour la Démocratie et le Développement Intégral (MCDDI) est devenu l’ombre de lui-même. La guéguerre sournoise entre Guy Brice Parfait Kolélas et Euloge Landry Kolelas a tourné à l’avantage du leader de l’UDH Yuki. Les militants se sont détournés du MCDDI et ont rejoint l’UDH Yuki. Ils ont fait mordre la poussière à tous les candidats du MCDDI. Raison ; Ces gens avaient trahi « Ils avaient dit, si vous ne votez pas l’éléphant (le logo du candidat Sassou à l’élection présidentielle), vous allez retourner dans la forêt. Aujourd’hui, le Pool est dans la violence, les populations dans la forêt comme ils l’avaient annoncé. S’ils vont compter sur nous, ils vont toujours mordre la poussière. Ce sont des gens qui nous font tuer pour leurs intérêts. Le défunt Bernard Kolélas ne dirigeait pas le MCDDI pour ses propres intérêts » ont dit à tue-tête des militants de YUKI en liesse au lendemain de la proclamation des premiers résultats des législatives.

En effet, dans les quartiers de Bacongo et Makélékélé et plus précisément dans les quartiers Sud de Brazzaville, tous les sièges ont été raflés par des candidats de Yuki. Euloge Landry Kolélas, lui-même, candidat du MCDDI dans la première circonscription de Makélékélé a été éliminé dès le premier tour. Certes, le MCDDI peut compter sur trois députés à reconduire dans le Pool à savoir Théodorine Kolelas à Goma Tsé, Bernard Tchibambeléla à Mbanza Ndounga et le député de Mayama. Mais cette reconduction d’anciens députés dans la nouvelle assemblée pose déjà problème tant du côté du pouvoir, des opposants que de l’opinion internationale qui souhaitent que les élections se tiennent dans cette partie du Pool. Car, le commun des mortels estime que la guerre dans ces zones serait entretenue par ces anciens députés aux fins de leur reconduction à l’hémicycle.

Et, Guy Brice Parfait Kolélas (le patron du Yuki) estime que ces élections doivent être reportées, de façon partielle. Ils iront aux urnes, quand il y aura accalmie.
Organiser des élections dans cette partie du Pool est aussi une façon de jauger le poids politique des uns et des autres.

Comme on peut le constater, la rupture annoncée par le chef de l’Etat commence à se faire sentir et ceux qui l’avaient acclamé commencent à subir le coup. 
La preuve, le MCDDI est agonissant, les anciens élus du Pool négocient pour une année la reconduction à l’assemblée parce que, conscients, qu’ils ne peuvent pas gagner de façon transparente.

La griffeinfos  Journal