« il n’y a rien de sérieux contre Gbagbo, c’est la pression politique venant de la France et je ne peux faire rien. » Dixit Fatou Bensounda
L’Ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo attend le début de son procès à la Cour pénale internationale à la Haye, les Pays-Bas, le 28 janvier 2016. Gbagbo est au à la CPI avec son ancien ministre de jeunesse Charles Ble Goude sur les charges de participation dans la violence après 2010 suite aux élections présidentielles qui ont occasionné 3.000 morts parmi les populations ivoirienne D’après un rapport suite à la stabilité retrouvée. Source :. MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT/PETER DEJONG / ASSOCIATION(BASSIN)
Récemment je me suis trouvé étant assis dans café extérieur dans le capital(la capitale) du Rwanda Kigali, buvant à petits coups le vin sud-africain et réfléchissant sur les problèmes du continent.
Mon compagnon de déjeuner était un haut fonctionnaire avec Monusco, la force de maintien de la paix de l’ONU en RDC (la République démocratique du Congo) Orientale. Ce dernier a passé la meilleure partie de sa carrière en essayant de garder la paix en Afrique Centrale. Ayant combattu le viol quotidien de femmes dans le Kivus pendant des années, avec la connaissance que l’ONU était en grande partie impuissante d’arrêter ce fléau, mon collègue de l’ONU était prêt pour arrêter les criminels de violations des droits de l’homme sur le continent et soumettre leurs crimes a la justice.
Mais nous deux savions que dans quelques jours se tiendrait le Sommet de l’Union Africaine et nombreux de ses Etats membres devraient opter pour des mesures tangibles pour sortir de la Cour pénale internationale CPI. Ceci est exactement ce qui est arrivé le 30 janvier, avec le Président kényan Uhuru Kenyatta, qui porta la fronde de sortie du CPI au plus haut point. Tandis que mon collègue de l’ONU et moi avons pleuré la mise en échec de la justice internationale, nous restons convaincus la Cour Pénale Internationale est devenue pour les Africains, une cour discréditée et qui ne lui accordaient plus aucune autorité mais surtout n’avaient plus foi en sa capacité de rendre une justice impartialement.
Ce n’est pas juste le ciblage de criminels africains, mais le fait que les grandes puissances – la France en particulier – a en grande partie réussi dans la manipulation de la Cour Pénale Internationale afin de poursuivre ses propres intérêts stratégiques sur le continent. L’ouverture du procès de l’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo à la Haye le mois dernier, après cinq ans d’incarcération, a apporté la preuve de la manipulation par la France de la Cour Pénale Internationale. Mon collègue de L’ONU et moi avons discuté comment la France avait manigancé pour neutraliser Gbagbo, qui est arrivé au pouvoir par des élections démocratiques en 2000 et avait cherché à réduire le contrôle de la France sur son ancienne colonie. Gbagbo était devenu la menace la plus grande à la domination de la France non seulement de la Côte d’Ivoire, mais de la région, étant donné que sa lutte pour le délitement de l’emprise des sociétés françaises sur le l’économie de son pays pourrait faite tâche d’huile sur toute la région Ouest Africaine.
La France aurait planifié cinq coups d’État contre Gbagbo, lesquels ont tous échoué et la France a finalement choisi l’option de bombarder la résidence présidentielle en utilisant des forces spéciales françaises pour capturer Laurent Gbagbo et sa femme et le remettre comme un trophée de guerre à leur homme de main « , Alassane Ouattara, soutenu par des rebelles et légionnaires de l’armée française.
C’est l’ancien président français Nicolas Sarkozy qui aurait insisté a ce Gbagbo soit expulsé de la Côte d’Ivoire et transféré a la Cour Pénale Internationale à la Haye en 2011. Pendant cinq ans les procureurs ont enquêté contre Laurent Gbagbo. Certaines éléments de preuves retenus contre lui par l’accusation dans les audiences préliminaires ont été prouvés comme étant des pièces fabriquées donc irrecevables. Une des vidéos diffusées et tenues comme preuve des massacres commises par ses partisans seraient en réalité une scène filmé d’un homme brûlé vif au Kenya
Mon compagnon de déjeuner m’a informé ce n’est qui n’est un secret pour personne que George Soros, un important bailleur de fonds de la Cour Pénale Internationale, est un ami proche d’Ouattara et que la France avait financé la plupart des enquêtes de la Cour Pénale Internationale contre Gbagbo.
En octobre l’année dernier, un candidat au poste présidentiel de la République centrafricaine, Mr Pascal Bida Koyagbele, m’a dit qu’il avait rencontré le procureur de Cour Pénale Internationale en chef Mme Fatou Bensouda à un dîner de remises de prix aux Pays-Bas, où ce dernier recevait le prix de Leadership africaine. A cette occasion Mr Pascal Bida Koyagbele a demandé l’avis de Mme Fatou Bensouda sur l’incarcération de gbagbo Voici la réponse selon Pascal Bida Koyagbele
« il n’y a rien de sérieux contre Gbagbo, c’est la pression politique venant de la France et je ne peux faire rien. »
Koyagbele soutient par la suite que Mme Fatou Bensouda aurait été nommée procureur en chef de Cour Pénale Internationale sous la pression française
La raison et la nécessité pour la France de neutraliser la politique de gbagbo est qui ‘il était déterminé a défaire l’emprise de la France sur la banque , l’assurance , le transport, le commerce de cacao et sur la politique de l’énergie en Cote d’ivoire. Durant un laps de temps de son régime , il avait invité des entreprises d’autres pays a participer aux appels d’offres pour les projets gouvernementaux . Gbagbo était dépassé par les coûts très élevés des projets exécutés par les entreprises françaises. Par exemples pour la construction d’un pont dans la capitale ivoirienne ABIDJAN , les français réclamaient 200 milliards de francs Cfa. Contrat qu’il annula en se détournant des français au profit des chinois qui ne réclamaient que 60 milliards de franc CFA en 2002
Ce qui est plus important, jusqu’à aujourd’hui est que la France maintient son pacte colonial avec ses anciennes colonies par lequel la trésorerie française contrôle leurs monnaies, des réserves majeurs et des politiques commerciales et d’investissement. Conformément aux accords entre la France et ses anciennes colonies sur la création du franc CFA, les banques centrales de ses anciennes colonies sont obligées à garder 80 pour cent de ses réserves de change dans un compte d’opérations tenu à la trésorerie française. Ceci a rendu impossible pour ces pays de mener leurs propres politiques monétaires.
Le défi que gbagbo a opposé à cette situation d’esclavage a été en fait le grand défi qu’ a connu la domination française dans cette région depuis la période post coloniale . Son incarcération a la Haye apparaît donc une solution de dernier recours quand tous les moyens pour le neutraliser ont échoué. Telle est la mission assignée a la CPI dans la dispensation de la justice en ce qui contrôle le cas Gbagbo .
Traduction du Camarade Athanase SESSEGNON, porte parole de le représentation FPI d’Afrique du Sud. et DAC PRESSE
retrouvez le texte initial en Anglais en suivnat le lien ci-dessous
http://www.iol.co.za/capetimes/gbagbo-why-iccs-impartiality-is-questioned-1983348