j3m-mmokoko-300x200-9984875 MOKOKO adouber par une politique sélective, ne condamne-t-il pas l’unité républicaine?

Par :   Jean-Claude BERI

« La foule est séduite par le mensonge ; elle est déçue par la vérité trop simple, trop nue, trop peu inconvenante. »    Le Coq et l’Arlequin – Cocteau

En suivant ces différents procès, Il ne serait  pas déplacer de dire que le peuple hésiterait d’ adouber de nouveau MOKOKO convaincu par la prestation de celui qu’on nous présentait comme le vainqueur de l’élection. MOKOKO n’a fait que multiplier ses chances d’être le sauveur d’une diaspora qui pratique une politique sélective pour des diverses raisons : positionnement, ethnique ou autre, mais au sein de la société congolaise, un grand flou, voir une grosse inquiétude  s’est emparée du peuple. Le peuple ayant compris ou se situe son intérêt. Il est dans la reconstruction du tissu social, dans la recherche des voies du développement, dans l’éducation… Mais pas dans la mise sur orbite d’un homme qui certainement viendra pour se venger de l’humiliation subie. Nous ne cesserons jamais de lui répéter l’objectif  qui est  le départ du système dictatorial mis en mise place par sassou et sa bande de criminels. C’est l’objectif auquel beaucoup d’entre se sont engagés corps et âme pour sortir le peuple du désastre social généré par la mauvaise gouvernance de sassou. Ça n’a jamais été pour adouber les personnes qui ont largement contribué au déclin du Congo, même après repentances. Les Congolais doivent se battre pour se libérer du joug dictatorial. Pour cela chaque Congolais à l’arme qu’il faut. Et cette arme n’est pas celle  que certaines factions de la diaspora notamment parisienne présente depuis des mois à la face du peuple. Un leader ne se construit par les mêmes esprits médiocres, revanchards, manipulateurs qui ont contribué au sacrifice de notre  jeune démocratie. Par ce procès MOKOKO, bien qu’il soit acté ici qu’aucun homme ne mérite une telle humiliation surtout lorsqu’on a servi l’Etat avec dignité et responsabilité. Ce procès est pour notre part un cirque où sassou  s’amuse à faire valser  ses sujets en essayant par la même occasion  d’attirer les gros gibiers. Autant, il est clair pour nous que MOKOKO, DABIRA et OKOMBI ne subiront jamais le sort de TSOUROU, ils seront relaxés comme d’habitude autour d’un conseil familial transformé pour la circonstance en grâce présidentiel pour l’unité du NORD . Seulement, le peuple a su se rendre compte par lui-même que ces gens sont loin de bénéficier de la confiance d’un peuple mature. Ils sont tous englués dans une même merde décadente. Pourquoi chercher à en extirper les uns et condamner les autres. Soyons logiques avec nous-même. Dès Février 2016 les officines de sassou savait que le plan concocté par les mercenaires à la solde de MOKOKO était infiltré et présentait des risques énormes de récupération. Étant donné ces mêmes mercenaires avait un même donneur d’ordre. Le plan fut simplement éventré pour laisser sassou en place. Seulement, on vient nous sortir une vieille histoire de 2006 qui aux dires de MOKOKO lui-même a été soldée en « famille ». Comme si les affaires d’état pouvaient se régler en « famille ».

Pour ceux qui connaissent SASSOU savent qu’il a horreur qu’une personne qu’il avait promue au sein de l’Etat se montre ensuite ingrate à son égard. D’où son silence au procès pour ne pas envenimer les choses. Car les choses MOKOKO en sait des tonnes. Pour la préservation du pacte, il a joué son rôle. Comme l’avait fait auparavant JOACHIN YHOMBI OPANGAULT,  après 11 ans d’incarcération, il est resté muet jusqu’à ce jour.  Pourquoi ?

De même malgré toutes les humiliations subies DABIRA préfère demander pardon au lieu de sauver sa dignité et son honneur bafoué.

Ils ne sont pas là pour le peuple, car les partisans du  ce pouvoir se distribuent des rôles entre des cercles puissamment hiérarchisés. Le premier cercle est celui du clan, c’est-à-dire la famille biologique élargie intégrant toutes les personnes ayant le même sang. C’est à cercle qu’on doit une obéissance aveugle et soumission. Malgré les citations, Jean-Dominique OKEMBA n’a jamais été appelé à la barre. Pour la conservation du pouvoir, ils sont unis malgré les humiliations. Le silence de MOKOKO en est la preuve aujourd’hui quoi que l’on dise. Quitte à sacrifier un des leurs.. Ce fut le sort réservé à Marien NGOUABI.

Mes frères, c’est donc une grosse diversion que sont ces procès inutiles . Ne soyons pas dupes les problèmes sont ailleurs. Notre pays est ruiné, affamé, traîné dans la boue tous les jours par une négociation honteuse autour d’une crise financière injuste et inexpliquée. Le peuple sait qui sont les pilleurs, les vrais voleurs, faites nous un procès contre ces gens pour savoir où sont passés les 14.000 milliards des générations futures. Ce sont les vrais problématiques du moment.

Quand MOKOKO s’est-il occupé du sort du peuple congolais ?

A-t-il réagi le 04 mars 2012 ?

A-t-il réagi pendant les manifestations réprimandées dans le sang du 25 Septembre 2015 au boulevard des armées ?

Pour ne citer que ça ….

Ceci pour conclure que BATTONS-NOUS POUR NOUS MÊMES,  PAS POUR UN HOMME. Car « Un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir (Winston Churchill) » MOKOKO, DABIRA, OKOMBI, et consorts ne sont-ils pas aussi comptables du désastre social que nous connaissons ? En quoi MOKOKO en serait le sauveur plus que Paulin MAKAKA ? Comme nous le disons depuis 19 ans notre combat n’est pas pour la mise sur orbite d’un quelconque leader surtout pas ceux qui ont contribué largement aux malheurs des Congolais dont  MOKOKO, KOLELAS, OKOMBI, DABIRA etc. .

Le peuple n’a pas la mémoire courte. Cessez cette politique sélective. Ça ne nous grandit pas .
Une fois pour toute MOKOKO n’est pas président réel du CONGO en l’absence d’un deuxième tour illusoire. Battons-nous pour une autre opposition, surtout pas celle qui a déjà choisi son chef. Le temps de la compagne est derrière nous  sachons nous servir de nos échecs pour avancer. L’échec est inhérent à l’aventure humaine. Ceux qui prétendent n’avoir jamais trébuché sont souvent des arrogants auxquels il manque une épreuve du réel et une certaine humanité. Cantonner le combat sur MOKOKO, ce serait là l’échec permanent.

Jean-Claude BERI