Le prisonnier politique André OKOMBI SALISSA déjà 1 an de prison à la DGST sans jugement.
Par : Ouabari Mariotti
10 janvier 2017 -10 janvier 2018. Voici un an, jour pour jour, que Mr André Okombi Salissa, ancien ministre, candidat aux présidentielles congolaises anticipées du 20 mars 2016, a été arrêté, puis inculpé pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes, conduit à la maison d’arrêt de Brazzaville avant d’être transféré à la DGST où il se trouve toujours.
Depuis l’emprisonnement de Mr André Okombi Salissa, ses avocats n’ont cessé de dénoncer le caractère illégal de la procédure engagée contre lui. Ils s’insurgent contre ses conditions de détention qui mettent en danger sa vie et protestent contre les traitements inhumains et dégradants dont il est l’objet de la part des agents de la DGST.
Président de la CADD, Mr André Okombi Salissa a, de manière responsable, basculé dans l’opposition, dès lors que Mr Sassou Nguesso, pour activer son obsession à demeurer au pouvoir, au delà de son mandat légal, s’est lancé dans de sombres manoeuvres juridico-politiques de modification de la constitution de janvier 2002 et d’approbation du référendum constitutionnel contesté de 2015.
Avec les ministres Guy Parfait Kolélas et Charles Zacharie Bowao, Mr André Okombi Salissa créa l’IDC, plateforme constituée pour barrer la route à la réélection de Mr Sassou Nguesso qui cumule, dans l’impopularité générale, en prenant appui sur la répression et la corruption, près de 33 ans à la tête du Congo que lui et son clan ont ruiné.
A l’instar de Mr André Okombi Salissa, de nombreuses figures de l’opposition républicaine congolaise et un autre candidat aux présidentielles, le Général Jean Marie Michel Mokoko, ont été arbitrairement incarcérés, au lendemain de ce scrutin. Ce qui suscite de légitimes interrogations sur le bien fondé des poursuites menées à l’encontre de ces derniers, tous adversaires politiques de Mr Sassou Nguesso.
Au delà de l’exigence de la remise en liberté immédiate de l’ensemble des prisonniers politiques au Congo, de l’abandon des procédures judiciaires à leur endroit et à l’égard du Pasteur Ntumi, on ne peut demeurer silencieux face aux dérives autoritaristes du pouvoir illégal et illégitime de Brazzaville.
Ainsi, l’attention de la communauté internationale est attirée sur l’urgente nécessité de s’investir dans la recherche du règlement pacifique de la crise congolaise née du hold up électoral du 20 mars 2016 pour mettre fin au climat de terreur instauré par le pouvoir, en terminer avec la désastreuse guerre du Pool ainsi qu’avec les arrestations arbitraires des dirigeants politiques et de la société civile.
Malgré ses déclarations de paix, le gouvernement de Mr Sassou Nguesso s’est enfermé dans une logique de conservation de pouvoir par une violation des droits humains, l’intimidation et l’interpellation de tout citoyen qui dérange, conséquence de l’état d’exception dans lequel est placé le Congo.
Ce 10 janvier 2018, nous avons une pensée pour toutes
les victimes des brutalités policières et militaires du régime de Mr Sassou Nguesso. Une pensée pour les prisonniers ayant trouvé la mort dans les sinistres geôles dudit régime dont, entre autres, le colonel Marcel Ntsourou et Roland Gambou, frère du ministre André Okombi Salissa.
A André Okombi Salissa nous disons notre soutien pour son combat patriotique pour une alternative crédible au Congo. Que l’ensemble des forces républicaines congolaises trouvent ici l’expression de notre solidarité dans leur lutte en vue de restaurer les valeurs de la république au Congo et reconstruire une nation qui, en quête de réformes, dispose de puissances réconciliatrices, fraternelles et et régénératrices.
Fait à Paris le 10 janvier 2018 –
Ouabari Mariotti