faux-opposants-300x287-2943447Par : MBIKI de NANITELAMIO

Congo zoba ou tortues, caméléons et opposants du ventre zoba ?

PRÈS DE 20 ANS APRÈS, QUI SE RAPPELLE ENCORE DES ACCORDS DU 29 DÉCEMBRE 1999 ET DU DIALOGUE QUI EN ÉTAIT SUIVI ?

Dans son édition du 14 au 20 novembre 2000, Jeune Afrique/L’Intelligent signalait que « [d]epuis un an, le processus [de paix] a connu quelques accrocs, mais, pour l’heure, il tient le coup » (31). Toutefois, le même article précisait que les modalités des négociations annoncées ne faisaient pas l’unanimité parmi les groupes opposés au gouvernement (Jeune Afrique/L’Intelligent 14-20 nov. 2000, 31). Les anciens rebelles ainsi que les anciens dirigeants politiques exilés auraient souhaité que ce « dialogue national » prenne la forme d’une table ronde réunissant tous les « leaders politiques congolais », tandis que les autorités ont opté pour une « vaste consultation populaire censée déboucher sur un référendum constitutionnel » (ibid.).

Au début de 2001, le gouvernement congolais a annoncé comment allait se dérouler ce dialogue national (Le Nouvel Afrique-Asie mars 2001). La première étape du dialogue, prévue entre le 1er et le 15 mars 2001, devait consister en un « « débat citoyen décentralisé dans les régions et les communes [dans le but] d’enregistrer les contributions significatives des citoyens sur l’avant-projet de Constitution » » (ibid.). La deuxième étape, qui devait se dérouler du 17 mars au 30 avril 2001, allait consister en un « « dialogue sans exclusive à l’échelle nationale » » devant se solder par la « transformation par le Conseil des ministres de l’avant-projet de Constitution en projet de Constitution enrichi […] [ainsi que par] l’élaboration et la publication du calendrier électoral qui fixera les dates du référendum constitutionnel et de toutes les élections générales » (ibid.).

Toutefois, les modalités de ce dialogue national sans exclusive, devant débuter le 17 mars 2001 à Brazzaville sous l’égide du président gabonais Omar Bongo et du président congolais Denis Sassou Nguesso, ne correspondaient pas aux attentes des partis politiques d’opposition en exil (AFP 3 févr. 2001). En effet, ces derniers ont remis en question le droit de Sassou Nguesso de fixer ces modalités, affirmant que selon les accords de paix signés en décembre 1999, celles-ci devaient être fixées par le médiateur Bongo (ibid.). En outre, une autre source a signalé que ce débat national avait également créé des divisions chez les citoyens congolais ordinaires tout comme chez les politiciens (PANA 9 févr. 2001). Des politiciens en exil opposés au régime, dont Pascal Lissouba, Bernard Kolélas et l’ancien ministre des Finances, Norbert Nguila Moungounga Nkombo, tous condamnés par contumace par le pouvoir judiciaire, n’avaient pas été invités à prendre part au processus (ibid.; Africa Confidential 6 avr. 2001) et risquaient même de se faire arrêter s’ils retournaient dans leur pays pour participer au dialogue (ibid.). Or, certains Congolais croyaient que ces politiciens en exil devaient être inclus dans le dialogue afin de trouver une solution durable au conflit (PANA 9 févr. 2001). De même, Le Nouvel Afrique-Asie signalait que la tenue de ce dialogue opposait d’une part, le pouvoir actuel, qui considère que la guerre est finie et qui fixe les contours d’un dialogue dans le sens d’une « reconstruction politique et institutionnelle », et, d’autre part, des forces politiques traumatisées par la défaite et l’exil, pour lesquelles la guerre n’est pas finie […]. Cette fracture persistante entre ces « exilés » et les Congolais de l’intérieur continuera d’agir comme un indice de la fragilité pour la paix revenue (avr. 2001).

Toutefois, ce dialogue national a quand même eu lieu et a réuni des observateurs étrangers, des médiateurs gabonais et des politiciens de toutes les opinions politiques, dont certains politiciens exilés revenus au pays (AFP 7 mai 2001). Ce dialogue a mené à la conclusion d’une entente générale sur le déroulement d’une nouvelle période de transition et sur un projet de Constitution, et ce dans le but de ramener la paix au pays (ibid.)

QU’ATTENDEZ-VOUS MAINTENANT DU DIALOGUE DU BRISTOL QUE VOUS TENEZ À VENDRE, LA RÉVISION DE SA CONSTITUTION DU RÉFÉRENDUM DU 25 OCTOBRE 2015 ? CONGO KÉ ZOBA VÉ

MBIKI de NANITELAMIO