Affaire coup d’Etat au Congo-Brazzaville: Nianga-Mboula «fait trembler» le tribunal de Brazzaville
Par : Daniel BAZEBITA
Les officiers généraux convoqués au Tribunal se déchaînent contre les magistrats. Après le refus annoncé du général Mokoko de se présenter auprès du doyen des juges, le refus du général Nianga-Mbouala de se présenter un vendredi au Parquet a fait grand bruit. Lundi lors de son arrivée au Tribunal, la panique a été au rendez-vous.
L’arrestation du général Norbert Dabira a fait grand bruit sur la toile. Le motif évoqué parle d’une conversation téléphonique liée à un complot contre le président Denis Sassu Nguesso. Dans cette conversation interceptée par les services de renseignements, le général Norbert Dabira et son homologue Nianga-Mbouala auraient parlé d’une scène de coup d’Etat avec comme stratégie abattre l’avion présidentiel au-dessus de la ville d’Oyo à l’image de l’accident d’avion du président Habyarimana qui au finish avait provoqué le génocide Rwandais. Ce plan «devait permettre aux deux généraux» de se débarrasser du président Denis Sassou Nguesso et de finir avec son règne trop long selon certaines indiscrétions Le général Norbert Dabira convoqué à la DGST était illico écroué à la maison d’arrêt pendant que son homologue Nianga-Mboula jouit de liberté bien qu’évincé de ses fonctions de Directeur général de la sécurité présidentielle (DGSP). Les analystes ont épilogué longuement sur la question de l’incarcération du général Norbert Dabira et de la liberté de Nianga-Mbouala. Deux poids, deux mesures qui poussent à la question de savoir, pourquoi seul Norbert Dabira fait la prison alors qu’un coup d’Etat ne put être menée par une seule personne. Le temps des analystes n’est pas passé que d’autres ont parlé d’un montage ou d’un divertissement du pouvoir pour détourner l’attention des congolais des vrais problèmes qui minent leur pays. La semaine dernière, c’est une nouvelle qui a fait la UNE sur les réseaux sociaux, le Général Nianga-Mbouala aurait été convoqué, le vendredi 23 mars au Parquet mais il ne s’est pas présenté. Selon les mêmes sources, le jour de vendredi n’est pas favorable pour les convoqués au Parquet ou à la DGST qui, souvent, finissent par y être placé en garde-à-vue durant le week-end. A cet effet, le Général Nianga-Mbouala aurait demandé, par le biais de ses avocats, de passer au Parquet le 26 mars. Ce qui aurait été accepté pour le rassurer qu’il ne sera pas mis en garde-à-vue parce qu’il ne sera entendu qu’en qualité de témoin, semble t-il. Lundi Matin, le général Nianga-Mbouala est arrivé au Tribunal en tenue de combat comme il sait l’enfiler. Le regard des passants et des curieux a fait dire aux uns et autres que «ça va chauffer». Selon un proche de Nianga Mbouala, il devait y avoir une confrontation entre Norbert Dabira et Nianga Mbouala. Mais on n’entendra que Dabira n’a pas quitté sa cellule après pour fait valoir son immunité juridictionnelle parce que élevé au grade des dignitaires. Le procureur comptait avoir plus de bribes de preuves irréfutables. Car, c’est le général Nianga Ngatsé Mbouala, en son temps, commandant de la garde républicaine, qui aurait permis aux services de renseignements d’éventrer le complot contre le président de la République . Après son audition, le général Nianga Mbouala qui reste à la disposition de la justice, est reparti à son domicile a t-on appris des tiers. Car, il était difficile d’accéder au tribunal pour avoir la plus grande vérité parce que c’était sous tension à tel point que certains personnels non essentiels et autres curieux ont préféré quitter les lieux.Nombreux disent qu’à force d’aller et venir au tribunal le général Nianga Mbouala risquera de se retrouver à la maison d’arrêt. Le général Jean Marie Michel Mokoko a connu ce sort. Les proches du Général Nianga-Mbouala ne voient dans cette affaire qu’un règlement de comptes des Généraux qui tiennent le système de sécurité du régime de Brazzaville.Mais ces dires sans preuves tombent d’eux-mêmes D’autres parlent d’un jeu du pouvoir pour soustraire le Général Norbert Dabira de l’affaire du beach encore pendante à Paris en France. Mais, nombre de Congolais attendent que la Justice tire cette affaire de Coup d’Etat au clair. Car, ils ont de la peine de croire à ce Coup d’Etat au regard de Norbert Dabira, très proche du Président Sassou, à qui il doit sa carrière militaire et sa réussite dans le monde des affaires et aussi le général Nianga-Mbouala pilier du régime du président Sassou dont les villages sont proches. Ces deux faits provoquent le doute sur le coup d’Etat de ces généraux contre le chef de l’Etat congolais.
Ensuite, en dehors des ces deux généraux, aucun autre nom impliqué dans ce coup de force n’est révélé alors que deux personnes ne peuvent renverser un pouvoir. Affaire à suivre.