RDC :Passation de pouvoir entre KABILA et TCHISEKEDI
Par OUABRAI MARIOTTI
Une séquence de la déclaration de l’UPADS, publiée le 25 janvier 2019, saluant l’élection de Mr Félix Tchisékédi aux présidentielles en RDC, soulève, à juste titre, la question majeure des passations pacifiques du pouvoir en Afrique. En effet, comme le relève la déclaration, en dépit de la controverse qu’aura suscité la victoire de Félix Tchissékédi, l’on peut affirmer, sans sourciller, qu’après plusieurs années de vie politique tourmentée qui aura fait de nombreuses victimes innocentes dans le pays, la remise des insignes du pouvoir de Joseph Kabila à Félix Tchisékédi est un vrai symbole de paix et un signe d’espoir dans la sous région d’Afrique Centrale encore aux mains des régimes autoritaires dont les maisons d’arrêt fourmillent de prisonniers politiques. Des régimes qui ne manifestent aucune volonté vers la modernisation et la réelle démocratisation des systèmes électoraux aux fins de pérenniser par toutes sortes d’artifices obscurs leurs ambitions de conserver le pouvoir.
Au Congo, passée l’heureuse parenthèse des élections libres et transparentes de 1992 dictées par la conférence nationale, l’on est revenu aux scrutins dévastateurs, porteurs de conflits qui divisent la nation, la fragilisent et éloignent toute perspective d’alternance. Par ci, par là, bruissent des rumeurs et autres annonces de candidatures aux présidentielles congolaises à venir. Avec quel système électoral s’y prendrait-on? L’existant dont on n’a pas fini d’essuyer les larmes de sa désastreuse pratique, sans cesse décrié par les forces républicaines? Le même dont le commandant en chef cumule, en dépit de tout bon sens, les fonctions de président de la cour suprême, sauf si, dans l’entre temps, il a été remplacé?
L’actuel dont les commissions la composant priorise les représentants du pouvoir? Pourrions-nous sainement nous rendre aux présidentielles pendant que des prisonniers politiques dont d’anciens candidats au dernier scrutin de ce type sont injustement enfermés? Tant de questions qui ne trouvent la solution que dans la refonte totale d’un tel système devant la nation congolaise rassemblée. Demain qui n’est plus loin, nous voudrions au Congo, non seulement une alternative nouvelle qui y apporterait un changement en profondeur, mais une alternative nouvelle, dans la propreté des urnes et l’apaisement dans le pays.
Paris le 28 janvier 2019 –
Mr OUABARI MARIOTTI
Ouabari Mariotti