La vérité sur le ravin de NGAMAKOSSO et la RN2
Par : Un lecteur de DAC E NEWS
Notre devoir c’est de mettre à la disposition de nos lecteurs une information juste et aussi donner la parole à ceux qui sont mis en cause. C’est pourquoi nous avons estimé nécessaire de publier la réponse de ce lecteur de DAC-E-NEWS
C’est dans les années 2007 que trois griffes d’érosions menaçant la deuxième sortie nord furent signalées à la Délégation Générale aux Grands Travaux par les services municipaux. La société Socofran avait alors été commise pour apporter un traitement par gabionnage de ces pointes d’érosions. Une solution souple, efficace, moins couteuse mais sensible à l’incivisme.
En fin 2015, suite à l’enlèvement des cages de gabions et extirpation des pierres par quelques riverains mal intentionnés, la griffe centrale s’est déstabilisée et est redevenue à nouveau active. Cette déstabilisation s’est accentuée avec l’accélération de l’occupation des collines de Ngamakosso jusque-là interdites. Saisi de nouveau, des mesures préventives furent prises pour limiter la progression de l’érosion en attendant le traitement approprié en saison sèche.
Il sied de signaler qu’actuellement au Congo il n’existe ni moyens physiques, ni moyens matériels pour apporter un traitement définitif à une érosion en saison de pluie. Le seul traitement à apporter pendant cette saison est de limiter la progression de l’érosion et pour cela les moyens utilisés sont ceux rudimentaires connus de tous (mis en place des sacs en sols stabilisés au ciment, jets d’épaves, pneumatiques, ordures ménagères et autres).
En Mai 2016, la société SPC (dont les principaux ingénieurs ont été les artisans au ravin de mimi), une des rares grandes sociétés encore présente au Congo a été commise pour le traitement de la dite érosion, pour un cout de 13 001 266 025 frs cfa. La consistance de ces travaux fut :
– La réalisation d’un collecteur de 2.5×2.5 avec des chambres de chute fondées sur pieux sur près de 600 mètres de longueur ;
– La reconstitution du terrain par dragage ;
– La réalisation des caniveaux en rives et sur toutes les ruelles adjacentes ;
– La reconstitution des talus ;
– La mise en œuvre de la terre végétales et des plantations sur les talus ;
– La reconstruction du centre de santé intégré Maman MBoualé ;
– L’expropriation des espaces nécessaires pour les travaux.
En fin juin 2016, l’entreprise a perçu un acompte de 2 milliards de frs cfa. Ce qui a permis le démarrage des travaux le 15 juillet 2016 (déjà un peu tard).
Les travaux suivants furent entrepris :
– Construction de 175 mètres de collecteur et deux chambres de chutes ;
– Reconstitution d’une partie du talus ;
– Dragage des deux tiers
Faute de versement d’un deuxième acompte, l’entreprise a décidé d’arrêter les travaux en début septembre 2016, alors qu’il ne restait qu’une quarantaine de mettre pour que la zone critique soit traitée (zone à forte pente).
C’est ainsi que le collecteur fut à nouveau saper sur 150 mètres à la saison de pluie suivante.
Ce n’est qu’en avril 2017 que le gouvernement, voyant la détérioration des travaux existants, procède de nouveau au payement d’un acompte de deux milliards. Le travail a été repris, mais avec deux fois plus de difficultés suite à l’aggravation de la ravine.
Cette somme a permis de nouveau à la reconstruction des chambres sur pieux d’une part et d’une partie du collecteur sapé d’autre part, lorsque faute à nouveau de financement, l’entreprise a été emmenée à arrêter les travaux en aout 2017. Plusieurs visites ont été organisées avec les autorités du pays en vue de trouver les solutions aux problèmes.
Les techniciens aguerris quant à eux savaient ce qui arriverait à cette route et aux différents réseaux d’électricité et surtout d’eau à la saison pluvieuse suivante.
L’ouvrage a nouveau détruit et cette fois ci l’érosion à quatre mètre de la deuxième sortie nord, lorsque le gouvernement avance un acompte de 1 milliard à la société juste aux fins de minimiser l’avancement de l’érosion vers le tuyau de la SNDE. C’est techniquement une tache extrêmement complexe car, rappelons-le, nous sommes en saison de pluie.
Face à cette gravité qu’est la coupure du tuyau 800 mm de la SNDE, le Gouvernement a sollicité l’appui d’une seconde société CRBC, mais dont le redémarrage est lent suite à la démobilisation de toutes ses équipes au Congo. Le redéploiement est timide mais la pluie est pendante.
S’agissant de la route nationale N°2, le marché de réhabilitation, élargissement et renforcement y relatif, au cout de 33.8 milliards (Djiri-Ingah) conclu avec la société chinoise CSCEC en mars 2015 n’a jamais connu le moindre décaissement. L’entreprise ayant entamé à ses propres frais les travaux estimés à 6 milliards, avait été contrainte d’arrêter.
Enfin, le bourbier d’oyonfoula a commencé par un petit nid de poule (coût largement en deçà du seuil de compétence des Grands Travaux).
Comment les entreprises se font payer au Congo
Il me parait particulièrement curieux de constater avec émoi que nombre d’internautes intéressés par la gestion de la chose publique au Congo distillent des informations qui n’ont aucun fondement. Ceci traduit naturellement, vous vous en douter, l’expression manifeste de l’ignorance qui les singularise.
Le Congo est Etat organisé, son fonctionnement obéit au strict respect des normes qui le régissent, notamment à travers les institutions constitutionnelles.
Dans cette armature de l’accomplissement de l’action publique, tels les procédés liés à la passation des marchés publics, à l’exécution, au suivi et au contrôle, ainsi qu’au paiement des entreprises, mettent à contribution plusieurs administrations qui ne répondent pas d’un seul département ministériel. Ce qui sous-entend qu’aucun membre du gouvernement, de manière indélicate et délibérée, ne peut susciter par lui-même, la sortie d’importantes masses financières du trésor public.
Même le citoyen le moins instruit, sait que ces paiements sont échelonnés, suivant notamment l’état d’avancement des chantiers. J’insiste que ce procédé met à contribution tous les organes impliqués dans la certification de la dépense publique. Je citerai l’ARMP, la DGCMP, le contrôle d’Etat, la cours des comptes, les services du ministère du Plan,…..
Cette mise au point renvoie à priori les auteurs des publications qui participent malheureusement à désorienter les lecteurs, à jauger leur dans cet enchainement. Autrement dit, une publication doit renseigner, instruire et orienter les lecteurs. Participer à la construction intellectuelle. Le contraire vous déclassera du répertoire des internautes avertis.
D’aventure, la désinformation, de grossieux mensonges, des atteintes injustifiées à l’égard des humbles cadres en mission d’Etat, sont tristement répondues par des internautes et autres journalisant déguisés.
Un lecteur de DAC E NEWS