Pascal LISSOUBA, symbole de solidarité et d'humanisme.

mariotti-300x235-4231159 Mr OUABARI MARIOTTI

Par  Joseph Ouabari-Mariotti,

 » Sous Pascal Lissouba, un acte humanitaire a été posé pour un cadre imminent du PCT ».

Comme au pays des hommes intègres, le général Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Fasso du temps de Blaise Compaoré, a été évacué en Tunisie le 6 mars 2019 pour des soins médicaux après avoir été condamné devant les tribunaux de Ouagadougou. Une condamnation pour complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Au terme de l’évacuation, le général Bassolé devra rentrer au Burkina Faso pour retrouver la prison. Un geste humanitaire noble du gouvernement burkinabé.

Au Congo, les jours précédant les tragiques tourments du 5 juin 1997, le président Pascal Lissouba a posé un acte similaire. Pierre Otto Mbongo, Président Directeur Général de GPOM, mis en examen puis placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Brazzaville dans l’affaire de la BIDC, a été mis en route pour des troubles cardiaques sur Johannesburg en Afrique du Sud, pour y être traité dans un hôpital spécialisé.

Une évacuation en bonne et due forme sous le contrôle d’un médecin assermenté et sous la responsabilité du ministre de la Santé de l’époque le Docteur Bikandou, accompagnant le malade muni d’un courrier du garde des sceaux ministre de la Justice que j’étais à mon homologue Sud Africain lui recommandant le prisonnier Congolais malade Pierre Otto Mbongo. Aujourd’hui, dans les lieux d’enfermement du pouvoir de Brazzaville, croupissent des détenus des droits communs et autres prisonniers politiques au compte desquels Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa. À tout instant, une maladie grave pourrait les atteindre. Le président Sassou Nguesso dans un élan humanitaire à l’image du gouvernement Burkinabé et du président Pascal Lissouba, serait-il à même d’autoriser un Jean Marie Michel Mokoko ou un André Okombi Salissa à faire le déplacement d’un pays étranger pour bénéficier des soins appropriés en cas d’affection nécessitant une prise en charge en milieu hospitalisé spécialisé dont ne dispose pas le Congo? La question reste posée.

En tout cas sous Pascal Lissouba, nous l’avions osé pour Pierre Otto Mbongo, personnalité influente dans les cercles du président Sassou Nguesso en dépit de tous les risques d’évasion que nous redoutions. On aura beau dire, Pascal Lissouba est un grand homme.

Les grands hommes ne naissent pas dans la grandeur. Ils grandissent pour devenir de grands hommes ».

Paris le 8 mars 2019,

Joseph Ouabari-Mariotti,

ministre de la Justice, garde des Sceaux du Congo Brazzaville jusqu’au 15 Octobre 1997.