Claudia va-t-elle remplacer Hugues à la Mairie de Brazzaville ?

« Lorsque les règles institutionnelles se confondent aux désirs démesurés de la famille, la république perd son âme et l’indécence s’installe au sommet de l’ État » M.M

On savait que ce pouvoir était injuste, dépravant, immoral, sélectif, corrompu, anti-social, policier et dictatorial mais on était loin d’imaginer qu’il serait prêt à plonger dans le bas fond de l’indécence et la honte sans nom. Les folles rumeurs circulant dans les officines clanique du pouvoir à Brazzaville laissant prédire que la nouvelle députée fraichement « nommée » , pardon « élue » de Talangai 5, Claudia SASSOU NGUESSO LEMBOUMBA, à défaut d’être ministre, serait promue, première citoyenne Maire de la ville de Brazzaville en lieu et place de son beau-frère , le sulfureux Hugues NGOUELONDELE. Les prestations politiques ou publiques de ces deux personnages étant très loin d’être des modèles d’exemplarités nous amènent à s’interroger jusqu’à ou ce pouvoir peut pousser la vulgarité et l’absurdité. La morale serait-elle totalement bannie dans les critères de choix des personnalités publiques jouant un rôle de premier plan dans notre pays ? Cette poursuite du règne de l’impunité, de la démagogie, du clanisme serait-elle adoubée aujourd’hui par celui de l’indécence politique ?

Nous sommes entrain de passer de l’incompréhension, la stupéfaction et l’indignation au favoritisme et à l’indécence. Les tractations en cours dans les officines familiales du clan, qui ne sont plus d’ailleurs des réunions sécrètes, sont loin d’être une partie de plaisir, comme ce fut le cas, les précédentes années. Chaque enfant affute ses armes pour garantir ses intérêts. Les deux rejetons de SASSOU NGUESSO nouvellement «  élus » députés et l’un des neveux briqueraient des postes ministériels dans le futur gouvernement. Faisant valoir leur influence et leurs portefeuilles bien garnis, dont il est inutile de se poser la question sur l’origine de cet enrichissement spectaculaire. Ces derniers usent de tous les moyens pour faire accepter cette idée à leur Président de Père. Ce ne fut d’ailleurs pas le premier exemple, le Togo, le Sénégal, le Gabon, la guinée équatoriale…ont déjà expérimentés cette stratégie de la gestion du pouvoir par le clan familial.

Toutefois SASSOU NGEUSSO ne serait prêt à ne consentir qu’un poste et non deux ou même quatre selon certaines sources. Ce qui évidement ne satisfait ni Christel, ni Claudia, ni Bouya, ni encore moins le beau-fils. Pour résoudre cette énigme, il serait décidé en comité restreint de faire voter Claudia SASSOU NGUESSO LEMBOUMBA, comme député maire de Brazzaville en remplacement de Hugues NGOUELONDELE dont le sort n’est pas non plus statuer. La femme de l’actuel maire de Brazzaville, qui n’est autre qu’une autre fille de SASSOU, exigerait en retour que son mari soit récompensé par son entrée également au gouvernement.

Cette « fiction rocambolesque » si elle se mettait en place plongerait le Congo dans un paysage non seulement digne d’un état stalinien mais également monarchique. Nous aurions reculé de 22 ans ou les décisions importantes du pays étaient prises par un certain bureau politique du Comité Central du Parti. Ici, ce serait le Comité central d’Oyo.

Beaucoup souhaiterait que cela ne demeure qu’à l’état de fiction, une rumeur sans fondement qui ne serait que l’œuvre d’un plaisantin en mal de reconnaissance.

Pourtant, il serait imprudent de ne pas y prêter, ne fusse, une petite attention, lorsqu’on voit la manière avec laquelle les 89 députés du PCT ont été « élus » aux dernières législatives. Se sont-ils gênés de placer les leurs sur des fauteuils dont ils n’auraient pas acquises par les urnes de façons transparentes ? L’indécence se compte désormais par légions au Congo en proie à une société en décomposition avancée et profondément gangrenée par la politique d’allégeance au Clan SASSOU.

Ce mélange de genre politico-affairiste et familial à laquelle le Clan SASSOU s’attelle, avec une arrogance des plus indigestes enferme le pays dans la démagogie et l’absurdité. Si les enfants du clan, politiquement mis sur orbite par le père, ne souhaitent pas être brocardés par la justice et les jugements des citoyens, il faudrait qu’ils soient irréprochables. Le sont-ils ? Claudia a-t-elle cessé de sillonner les plateaux de spectacles des musiciens lui chantant des louanges parfois obscènes ? Hugues ne multiplie t-il pas des accords farfelus pour détourner des millions des caisses de la municipalité de Brazzaville ? Après l’épisode PRO-BRAZZA, n’a-t-il pas de nouveau roulé dans la farine tous les membres du conseil municipal en signant les accords avec une société fantôme ?

Qui abîme la nation ?

Serait le jeune chômeur congolais qui galère ou un maire qui utilise la naïveté de sa femme pour se faire une place au gouvernement ? L’ouvrier qui se révolte lorsqu’il constate que son salaire est 100 fois inférieur à celui de son chef de service ? Les citoyens qui élisent des députés qui ne sont pas ceux qui se trouvent propulsés à l’hémicycle ? Les journalistes qui font leur travail ou les policiers véreux qui les écoutent, les surveillent, les menacent et les bastonnent? Les citoyens qui sont injustement enfermés pour tout simplement vouloir défendre la démocratie ou les magistrats qui n’appliquent pas la loi ?

On ne le dira jamais assez le clan SASSOU a encore prouvé sa volonté de gouverner le Congo par l’injustice, la tricherie; la falsification et par des méthodes tyranniques. Devant tant d’indécences, nous allons certainement rester décents et ne pas en rajouter. Nous oserions croire que le Père (SASSOU NGUESSO) s’illustrera par la conception toute particulière de la correction et de la pudeur en formant un gouvernement à la hauteur de la nation. Autrement, il se tirera tout seul une balle dans les pieds.

Les hommes et femmes censés représentés l’ État et la république (Juges, Ministres, Parlementaires, Directeurs généraux, Policiers, et autres…) doivent être choisis non pas sur la base des critères familiaux mais par une proportion alliant la compétence et l’exemplarité. Le comportement antisocial et anti-démocratique, de certaines autorités de l’ État, constaté est loin de faire avancer l’éthique et la morale en Congo. Et s’il est une chose que notre jeune histoire politique nous démontre encore, c’est qu’une fois arrivé au pouvoir, on perd son discernement, surtout lorsqu’on est envenimé par les appétits grandissant des membres du Clan. Lorsque les règles institutionnelles se confondent aux désirs démesurés de la famille, la république perd son âme et l’indécence s’installe au sommet de l’ État. Bienvenue dans le futur État stalinien des SASSOU.

Résistez ou soumettez-vous au Clan SASSOU.

Melh MAYANGA