Le Secrétaire général de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Pascal Tsaty Mabiala, a dénoncé, mardi à Brazzaville, la volonté de l’actuel chef de l’Etat, M. Denis Sassou Nguesso, à vouloir à tout prix briguer un troisième mandat en changeant la constitution après la tenue d’un éventuel dialogue.

Au cours d’une conférence de presse, M. Pacal Tsaty Mabiala a également déploré la mauvaise gestion du pays et préconisé la substitution de l’État patrimonial par un Etat de droit.

« L’UPADS constate qu’il se développe sous nos yeux, depuis quelques années au Congo, sous la férule du Parti congolais du travail (PCT au pouvoir) et son président Denis Sassou N’Guesso, un système étatique et une gouvernance qui font éclore un Etat éthnocratique et patrimonial en lieu et place de l’Etat de droit », a déclaré le Secrétaire général du principal parti d’opposition au Congo.

Il a également dénoncé la mauvaise gestion du patrimoine de l’Etat et le comportement des membres de la famille biologique du chef de l’Etat qui exhibent leur puissance financière à travers, entre autres, la persistance de la gestion opaque et scabreuse du pétrole congolais par le fils du président de la République, le parrainage des municipalisations dites accélérées par l’épouse du chef de l’Etat et la réalisation de certaines actions sociales sous couvert du clan familial du chef de l’Etat.

L’opposant congolais a souhaité « la substitution de l’Etat patrimonial institué par le PCT et son président par un Etat de droit impartial et impersonnel pour qu’émerge un Congo nouveau, un peuple uni, libre et solidaire ».

Pascal Tsaty Mabiala a encore dénoncé « le silence du gouvernement sur les scandales d’Etat au Congo », faisant allusion à l’annulation du Baccalauréat de l’enseignement général pour fraude massive.

Selon lui, le maintien en fonction du ministre en charge du département de l’éducation nationale « illustre que les antivaleurs sont portées cyniquement jusqu’au sommet de l’Etat, que la bonne gouvernance est en péril et que tout rêve de grandeur morale pour le Congo et de dignité pour notre peuple s’éloigne inexorablement ».

Par ailleurs, le Secrétaire général de l’UPADS a réaffirmé le refus de son parti d’un éventuel changement de la constitution et le rejet de la tenue d’un éventuel dialogue national qui aboutirait sur un référendum qui devrait permettre à Denis Sassou N’Guesso de briguer un troisième mandat.

L’UPADS accuse le président de la République de vouloir mettre à rude épreuve l’unité, la cohésion nationale et d’être responsable de la déstabilisation du pays et de la remise en cause de la paix, au regard du climat crée dans le pays à travers le débat sur le changement ou non de la constitution alors que le pays est stable et ne connait aucune crise institutionnelle.

APA Brazzaville (Congo)