Voici l’article publié au numéro 124 de l’hebdomadaire Polélé-Polélé au sujet du ministre Thierry Lézin Moungalla intitulé : « Quand le ministre albinos se défend ». Notons que la sanction a été prise de façon unilatérale par le président du conseil Philippe Mvouo, donc sans consulter ses collaborateurs.

Quand le ministre albinos se défend

La presse congolaise pour la plupart est traitée d’une presse non professionnelle par les politiques. Mais, eux quand ils volent, pillent l’économie nationale, ils sont les meilleurs. Non, respectez les autres, soyez démocrates et reconnaissez vos erreurs. Aujourd’hui, la presse, surtout écrite veut mettre fin à un ensemble de comportements orchestrés par des charlatans mouvanciers qu’ils soient du sud ou du nord. Alors, tenez-vous bien, Denis Sassou Nguesso, nous encourage à dénoncer ces comportements inciviques qui tirent le Congo vers le bas.

Feuilles de choux pour les uns et manque de professionnalisme pour les autres. En tout cas la presse congolaise est jugée de tous les maux par des «sangsues financières», souvent à tort, tout simplement de par ses vérités qui ne cessent de rattraper des loups qui s’étaient passé hier pour des agneaux. Voilà la phrase assassine empruntée même par nos doyens de la corporation, qui aussi par les appétits mesquins ne savent plus défendre leurs collègues.

Hier, quand notre grand journaliste, élu conseiller dans la cuvette-ouest traitait ses confrères du sud des « journalistes de l’autre côté de la manche » avec une campagne fortement médiatisée sur les télévisions de la place, tout le monde a applaudi comme quoi, c’est bien pour eux. Et quand, comme du berger à la bergère, ceux de l’autre côté de la manche répondent à l’intéressé que, sa tête est rongée par le virus…. qui lui pousse aux délires, une réunion d’urgence des acteurs de la plume est convoquée. Oh ! Ignorance, quand tu nous prends. Jusqu’à quand, on va rester objet de décor pour les politiques et des intérêts partisans ?

Pour revenir à nos carottes, ici, le cas est aussi cité pour notre ministre qui détient le record d’être le premier ministre albinos à siéger au gouvernement de la république. De par sa gestion mesquine et diabolisée, la presse n’a reporté l’information que dans les faits de sa guéguerre avec Maître Massengo Tiassé, le plus intelligent des albinos congolais, car c’est comme ça qu’on le surnomme dans la Lekoumou, ce dernier a préféré s’attaquer aux acteurs de la plume et d’une certaine presse dont-il qualifie de presse de l’opposition radicale.

Hier, lorsqu’il animait le site mwinda où il avait mis à nu la vie du chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso, de quel côté se positionnait-il ? C’est quand même aberrant pour un cadre qui pense que dénoncer la mauvaise gestion ou les faits de détournements des biens publics et privés est une raison de lui donner le statut d’opposant. Et donc, hier le juriste était affamé et partisan de l’opposition radicale, voilà pourquoi, il avait exposé tous les biens de Sassou Nguesso sur la place publique en lui promettant prison et fin de carrière politique. Non ! Dénoncer les malversations financières, l’incompétence et d’autres comportements n’honorant pas la République, ce n’est pas de l’opposition, mais plutôt de la démocratie. Cette démocratie, qui a fait qu’il puisse revenir au pays, quand il se retrouve au chômage en France. Dieu merci qu’André Milongo, paix à son âme, le récupère quand il est en pleine crise d’hystérie financière.

Et quelle confiance ?

La source de ses arguments a été constituée sur la base semble-t-il de la confiance que le chef de l’État lui accorde. Quelle confiance alors ?

Notre jeune ministre qui rattrape son retard de la jeunesse dans sa distraction en usant de sa veste de ministre, oublie qu’il est l’objet de son propre malheur. Au juste de quelle confiance parle-t-il ? En réalité, ce n’est pas une confiance, mais un tais-toi. Car, à cette époque, le ministre juriste bataillait pour sa vie en exposant les biens du chef de l’État sur la toile.

Lui-même, à l’époque, était classé dans la catégorie des meilleurs intégristes congolais de la diaspora. Aujourd’hui, après avoir reçu et obtenu la place au soleil, il parle de la confiance, qui n’est autre que l’achat de sa conviction et de son combat politique. A quel prix a-t-il vendu ses efforts et sa détermination de faire du Congo, un pays démocratique à l’image de son pays, la France dont-il a toujours le passeport français même en voyage officiel: « mission officielle du ministre congolais, mais à la frontière (aéroportuaire) c’est le passeport français qu’il présente ». Ce n’est pas de l’amateurisme ? N’est-il pas un complexé des blancs ? Se prétendre le plus intelligent et le plus aimé est une blague. Sassou qu’il défend aujourd’hui, hier son ennemi ou adversaire politique a changé en quoi ? La personne est restée la même. Pourquoi diable quand un congolais quel que soit la « couleur » de sa peau, pigmentée ou pas se fait dieu quand il est drapé d’un peu d’autorité ?

Quand le tout premier ministre albinos congolais prend une note pour suspendre le directeur général de la société publique des télécommunications et quelques jours après, le chef de l’État réconforte ce Dg en lui remettant à nouveau les destinées de cette société, voulait dire quoi ? N’est-ce pas une humiliation ! Sous d’autres cieux, certains claquaient déjà la porte du gouvernement, hélas! Certes que le ridicule n’est pas congolais, mais pas pour un français de son rang, ça tue.

Pourquoi s’acharner sur lui, s’il faisait bien son boulot comme certains. Qu’il se rappelle seulement pourquoi, lors du dernier remaniement on lui avait retiré par le chef de l’État les nouvelles technologies ? N’est-ce pas suite à la mauvaise utilisation des fonds destinés au projet fibre optique? Les congolais n’ont pas une mémoire de lièvre. Ce ministre n’est pas là en fonction du mérite, mais plutôt pour la géopolitique. Là aussi, c’est des journalistes qui lui avaient retirés ce secteur d’activité ? Quelle confiance a-t-il chez Denis Sassou Nguesso ? N’amusez pas la galerie, on vous connait tous. Si aujourd’hui, vous soutenez le changement de la constitution alors que votre président français, François Hollande, n’en veut pas, c’est parce que vous n’êtes pas encore rassasié des billets de banque. La seule chance que vous avez, c’est d’être dans un pays où l’impunité est le premier critère de nationalité.

Si, aujourd’hui on vous accuse de vol ou de détournement de fréquences, ne vous précipitez pas comme tout le monde à dire non de manière à se protéger de peur d’être mal apprécié par le « Boss », alors que vous l’êtes déjà. C’est une euphorie de courte durée. Tout cela, n’est que l’expression d’une mauvaise foi de la volonté manifeste de prouver semble-t-il que la presse congolaise est incompétente. Et vous-mêmes ?

Qu’avez-vous déjà fait depuis que vous êtes au gouvernement extraordinaire?

Disons-le puisque c’est ainsi. Ce n’est pas cette presse qui a toujours fait face aux multiples attaques des presses extérieures ? Et lorsque vous avez exposé les biens du chef de l’État, Sassou-Nguesso, n’est-ce pas cette presse qui l’avait défendu ? La presse ne fait que son travail d’informer le peuple. Mais ne le cachons pas, c’est l’effet de la honte parce que la presse lui a toujours rappelé son passé qui n’aménageait pas le président Sassou-Nguesso. Au sien de son département ministériel, il peut nous dire où peut être faire lecture de ses réalisations en tant que ministre du gouvernement ?

Quand on fait le bilan de ses années au gouvernement, rien du tout « libougoutouou ». Sinon que la consommation du budget et détournement de chapitre avec des nominations fictives. Au lieu de s’attaquer à la presse écrite, ne pouvait-il pas d’abord commencer à traquer dans son cabinet, ceux qui falsifient sa signature en créant des missions ici et là? Et cette signature trafiquée a fait l’objet des nombreux recrutements au niveau des structures sous-tutelle prétextant qu’elle émanait du ministre. Notre ministre dans sa super éloquence pense que, c’est tout.

Non, il est dans un sommeil profond, faut-il le réveillez avant que le navire n’accoste ? Hier, lorsqu’il venait de faire son entrée au gouvernement, la presse lui avait jeté des fleurs d’encouragement parce qu’il était déterminé dans son travail, aujourd’hui, l’homme s’est engagé dans la course de boukoutage et pense que la presse va l’encourager à détourner les deniers publics. Comme cela n’est pas le cas, il la traite de tous les maux, alors que sans cette presse qui avait relayé son info sur les biens mal acquis du chef de l’Etat, il ne serait pas ministre.

Il sied de signaler que l’albinos n’est pas une injure, mais plutôt une race comme : blanche, noire, rouge, verte…

Des sources dignes de foi, ce jeune ministre avait refusé de revoir une délégation d’albinos qui cherchait à le rencontrer sous prétexte qu’il était différent des autres et même celui qui lui avait ramené l’information était radié de son effectif. Bravo à Salif Keita, le malien, conscient de sa race, s’est lancé dans la campagne de la défendre.

Lorsque notre ministre habitait le quartier Batignolles où les eaux de pluies inondaient sa parcelle, on le transportait au dos par ses gardes-du corps, c’est dire qu’il est très important de reconnaitre d’où venait-il. Si aujourd’hui le président Denis Sassou Nguesso et sa famille sont dans les mauvais draps dans l’affaire biens mal acquis, c’est à cause de ce ministre qui s’autoproclame, l’homme de confiance du chef de l’État. Un jour il va se contrarier à l’actuel chef de l’État. L’ingratitude est condamnable, André Milongo, paix à son âme, qui l’avait mis au premier plan de son combat contre le régime Sassou, n’a jamais reçu un hommage mérité, digne d’un père politique.

Par Bruno Kib’s

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Note faisant interdiction de parution du journal Polélé-Polélé.

Nous avons essayé de joindre au téléphone le Président Philippe Mvouo sans succès. Nous sommes certains que cette sanction inique a été obtenu grâces aux pressions multiformes de Thierry Lézin Moungalla.

Bientôt les services de Philippe Mvouo nous interdiront de dire qu’untel est chauve, que tel autre a le crâne rasé ou que le Président de la République utilise des produits éclaircissants qui lui donnent des taches noirs sur le front.

Bienvenu dans notre jeune démocratie bananière, le « GONDWANA ».