DAC condamne fermement le coup d’état perpétré par des militaires sans foi ni loi au Burkina Faso. Non seulement c’est un acte irresponsable qui tire le continent africain vers le bas mais également viole et bafoue la volonté populaire du peuple burkinabé.

Cette forfaiture ne peut laisser indifférent les femmes et hommes qui militent pour une Afrique mûre, consciente et surtout engagée résolument dans le processus du respect des institutions et de la démocratie.

C’est pour quoi DAC :

  • Demande à la communauté internationale d’exiger, sans condition, la remise en place immédiate des institutions et la libération des dirigeants de la transition, retenus en otage par les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), des militaires d’un régiment d’élite.
  • Demande à la communauté internationale d’ordonner la remise en place des autorités de la transition et la reprise du processus électoral interrompu.
  • Que les putschistes « restaurent l’ordre constitutionnel et rendent le pouvoir aux autorités civiles de transition sans délai » et qu’ils respectent le calendrier de la transition, « notamment la tenue d’élections libres, équitables et crédibles », prévues pour le 11 octobre 2015.
  • Les auteurs de cette prise inconstitutionnelle du pouvoir par la force doivent rendre des comptes.
  • Tous les protagonistes au Burkina Faso puissent s’abstenir de toute violence.
  • Soutient le processus de révolution démocratique engagée par le peuple burkinabé en vue de sauvegarder la liberté et le droit des peuples « de participer librement à la direction des affaires publiques de leur pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis, ce, conformément aux règles édictées par la loi… » art. 13 Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Fait à Lyon, le 17 Septembre 2015

Le Secrétaire Général du DAC

Chris ABELA