Mascarade électorale au Congo-Brazzaville.
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Note d’un lecteur de DAC presse :
Sassou Nguesso va organiser une élection présidentielle anticipée à laquelle il prendra part avant la fin de cette année.
L’information circule encore entre les membres du dernier cercle restreint du chef de l’Etat congolais, notamment sa famille. Elle vient de m’être livrée par une source proche de celle-ci, et non des moindres. D’ores et déjà, la promulgation par le président congolais de la constitution, qu’il veut imposer aux congolais pour continuer son bail au palais du peuple, devrait intervenir cette semaine.
Aussitôt après, Sassou, qui a décidé de passer à la vitesse supérieure- un peu comme à la « Nkurunziza », son homologue burundais- organisera une présidentielle anticipée fin novembre ou début décembre 2015. « C’est la stratégie mise au point par Njimoluh Komidor « , le très puissant ambassadeur du Cameroun au Congo, indique notre source.
Le dimanche dernier, les congolais ont noté la présence du diplomate camerounais comme observateur international des élections. C’était au bureau de vote de l’école des Beaux Arts, Mafouana Virgile, là où Sassou a voté, en compagnie de son épouse Antoinette et des militaires commis à sa garde. Selon certaines indiscrétions, Komidor s’est plutôt fait observateur international pour se rassurer que ses conseils au chef de l’Etat congolais sont suivis à la lettre.
Chose curieuse, sur 15 demandes d’observateurs internationaux des élections présentées par l’union européenne, seuls 5 places leur ont été accordés par le ministère de l’intérieur. Toutefois l’interdiction, s’il vous plait, a été faite à ces 5 observateurs de l’UE d’accéder aux bureaux de vote. Il n’en était rien pour Komidor. Qui pouvait bien aller et venir où bon lui semblait pendant la journée du 25 octobre dernier, de Brazzaville sud, où il n’y a pas eu vote, à Brazzaville nord où seuls les billets de banque de 5.000 et 10.000 FCFA parlaient aux électeurs hésitants… Selon toute vraisemblance, le diplomate camerounais, confie, sous couvert d’anonymat, un parent de Sassou, est l’un des architectes de la constitution que Sassou s’apprête à promulguer. Ah l’expertise camerounaise ! Elle se recrute dans tous les domaines: le bon, le moins bon et le pire.