La seule évocation du nom de Me Alexis Vincent Gomes, suscitait autrefois beaucoup de respect. Aujourd’hui tout le monde se rend bien compte qu’il s’agit en réalité d’un personnage des plus vicieux. Qui utilise sa position dominante, ses relations avec le Chef de l’Etat congolais, son appartenance à la Grande Loge du Congo (Franc-maçonnerie) et à la Justice congolaise, pour s’octroyer d’autorité des propriétés appartenant à des pauvres citoyens congolais, sans défense, affaiblis par le poids de l’âge et qui ne survivent que grâce au bénéfice qu’ils tirent de leur patrimoine. Explications.

Cet individu défraie la chronique pour avoir acquis frauduleusement une propriété de 2172,27 mètre carré, soit plus de quatre parcelles jumelées, ayant le titre foncier N°0261, au Centre-ville, dans la capitale économique, Pointe-Noire. Depuis 6 ans, la maîtresse des lieux, 72 ans révolus, ne jouit plus des fruits de sa propriété au bénéfice de Me Vincent Gomez qui l’a acquis frauduleusement, la loue à Lions Club et empoche allègrement l’argent du loyer, et ce, pendant que ladite affaire est encore pendante devant les tribunaux congolais, aussi bien à Pointe-Noire qu’à Brazzaville. Alors qu’en l’espèce, la justice aurait pu mettre le bien querellé sous séquestre.

Comment Vincent Gomes manipule les Officiers de la Force Publique

A l’époque Me Vincent Gomes faisait passer cette propriété pour celle de Madame Antoinette Sassou, question d’obtenir le soutien de la Force publique et, surtout, de l’ancien commandant de zone de Pointe-Noire, le Général Réné Boukaka alias Mfumu Ntoto. Chose qu’il obtint, puisque, cet Officier général, avait manu militari chassé la personne qui y habitait et posté des hommes en armes avec la mission de tirer sur quiconque s’approcherait de la propriété. Malheureusement pour Vincent Gomes, après une enquête, les proches de Madame Sassou, dont l’actuel Ministre Collinet Makosso, ne l’avaient pas reconnu propriétaire de ce bien. Elle n’est par ailleurs, ni de près, ni de loin, mêlée à cette rocambolesque affaire. Chose ayant permis à cette époque, au Général Konta Mokono de retirer les militaires qui y étaient en faction. Aujourd’hui encore, cette parcelle, louée à Lions Club, continue à être gardée par les ordres de Me Vincent Gomes. Au demeurant, comment ce monsieur peut-il se permettre de citer, dans des affaires peu honorables, le nom de l’épouse du Chef de l’Etat et de traîner ainsi dans la boue, sa réputation ? Qu’est-ce qui lui en donne le droit ? Le Président de la République ou la Première Dame elle-même ?

Pour la petite histoire

Selon des informations recoupées, en 1986, à l’époque où il était ministre du commerce, monsieur Souchlaty Poaty, frère aîné de madame Tchissafou Véronique, pour plusieurs services rendus au plan familial, avait remis une grosse somme d’argent à sa sœur pour faire du commerce. Cette dernière, avait préféré s’acheter une maison, la Villa des Manguiers, au Centre-ville à Pointe-Noire à 45.000.000 de FCFA. Des années durant, elle la louait à une société.

La perte du titre foncier

En 1997, madame Tchissafou Véronique habitait à Brazzaville sur la rue Bangou à Batignolles. Lorsqu’arrive la guerre en cette année, elle quitte précipitament les lieux en y laissant toute la paperasse, le titre foncier de la Villa des Manguiers y compris. A la faveur d’un cessez-le-feu, elle parviendra à récupérer tous ses papiers et à les emmener à Pointe-Noire chez son frère Souchlaty Poaty où elle était logée. C’est après son séjour au domicile du monsieur, elle ne put retrouver le titre foncier de la Villa des manguiers qu’elle considérait dès lors comme perdu dans les multiples déplacements.

Cette dernière pouvait-elle prévoir que cette affaire lui coûterait très chère un jour ?

Lorsque la guerre de 1997 a pris fin et que le Président Sassou est revenu aux affaires, monsieur Souchlaty Poaty voulait rebondir sur la scène politique nationale en tant que ministre. Pour se remettre en selle, il va réunir toute sa famille à qui il demandera un soutien mystique. Il sollicita alors des totems, traditionnellement appelé chez les vilis : ¨Binkoko¨. Et promit, qu’une fois de retour dans le giron du pouvoir, il renverrait l’ascenseur aux membres familiaux comme autrefois. Madame Tchissafou Véronique s’y opposera fermement en déclarant : « le temps de ces choses est révolu, les gens prient Dieu à présent, si nous te donnons les ¨Binkoko¨, avec le sang de qui les nourriras-tu ? On ne veut pas de mort d’Hommes dans la famille ». Dans son opposition, cette dame entraîna toute la famille. Mis en minorité, Souchlaty Poaty ne parvint pas à obtenir les fameux ¨Binkoko¨ grâce auxquels il aurait pu redevenir ministre.

Et, comme s’il y avait réellement un lien avec tout cela, depuis, son étoile n’a plus brillé dans la haute sphère politique du pays. Il garda une dent aiguisée contre sa sœur Tchissafou Véronique. Cette dernière pouvait-elle prévoir que cette affaire lui coûterait très cher un jour ?

Vincent Gomes se rapproche de Tchissafou Véronique

En 2007, étant bien introduit dans la famille, Me Vincent Gomes va voir la fille cadette de madame Tchissafou Véronique pour solliciter l’achat de sa Villa des Manguiers. Cette dernière, par le truchement de sa fille, fera savoir à Me Vincent Gomes qu’elle n’avait aucunement l’intention de la vendre. Ce dernier n’appréciera pas cette fin de non recevoir. Pour ceux qui le connaissent, Me Alexis Vincent Gomes a un caprice : il ne supporte à aucun moment qu’on lui refuse quoique ce soit, d’autant qu’il a une obsession maladive à vouloir s’offrir presque tout le Centre-ville de Pointe-Noire. En conséquence, il choisira de se tourner vers le frère de Madame Tchissafou : monsieur Souchlaty Poaty, résident depuis un laps de temps, en France.

Souchlaty Poaty saisit la balle au bond

Pour monsieur Souchlaty Poaty, c’était l’occasion de prendre sa revanche sur sa sœur Tchissafou Véronique, d’autant que les fonds qui avaient permis à celle-ci de s’acquérir cette villa, provenaient de sa poche à l’époque où il fut ministre. Pour Vincent Gomes, une aubaine, pour n’avoir jamais digéré l’opposition de cette dame quant à son projet de s’octroyer la Villa des Manguiers. Sur ces entrefaites, une vente fut conclue, à 70.000.000 de FCA (alors que cette Villa vaut beaucoup plus que cela), depuis la France entre les deux personnes, Me Vincent Gomes et Souchlaty Poaty en l’occurrence. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, avec comme document légalisant ladite vente, le titre foncier de Madame Tchissafou Véronique. Qu’elle avait perdu quelques années auparavant. A n’en point douter, monsieur Souchlaty Poaty l’avait subtilisé lors du passage de cette dernière à son domicile, les jours qui ont suivi la guerre de 1997. Du faux et usage de faux qui crève l’œil pour lequel, les intouchables que sont Me Alexis Vincent Gomes et l’ancien Premier-ministre Souchlaty Poaty, n’ont jamais été inquiétés dans ce pays.

« Vous ne pouvez rien me faire dans ce pays »

Un jour, Me Vincent Gomez débarque à la Villa des Manguiers, l’air victorieux, le ton hautain et menaçant. S’adressant au gardien, que Madame Tchissafou avait posté sur les lieux, il dit : « vous devez me libérer cette villa, je l’ai déjà acheté, elle est désormais mienne ». Informée de la situation, Madame Tchissafou Véronique s’en va le rencontrer sans coup férir. Ce dernier réitère son propos en laissant la pauvre dame estomaquée. Prenant la parole, elle lui rappelle de lui avoir déjà, courant 2007, dit à travers sa fille cadette que cette villa n’était pas à vendre et qu’elle ne reviendrait pas sur cette décision. Et Me Vincent Gomes de rétorquer : « tant pis pour toi, j’ai déjà acheté cette maison auprès de ton frère, Souchlaty Poaty. Il n’y a plus rien à faire. Vous n’avez pas les moyens de m’affronter. Même si vous montez au ciel, vous ne pouvez rien me faire dans ce pays! Vous ne pouvez pas vous opposer à moi. Je te conseille de signer l’acte de vente définitif et je te remets 150.000.000 de FCFA. Tu n’as pas le choix ». A ce propos, la dame venait de réaliser que dans les jours à venir, elle devait s’engager dans un grand duel avec Me Alexis Vincent Gomes et son frère Souchlaty Poaty.

Une deuxième copie du titre foncier

Premier réflexe, la dame décide de se faire délivrer une deuxième copie du titre foncier pour prouver qu’elle est la vraie propriétaire de cette Villa. Ce qu’elle obtint à la Direction générale de la Conservation des Hypothèques et de la propriété foncière après une enquête et un jugement du Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire.

Un procès contre Tchissafou Véronique

Cette copie du titre foncier lui coûtera un procès au correctionnel intenté par monsieur Souchlaty Poaty, en 2009, pour faux et usage de faux et escroquerie. Dieu étant vivant, elle gagne ce procès, tandis que Monsieur Souchlaty Poaty est condamné par le Jugement N°245 du 07 Novembre 2013, du Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire. Il a été ainsi libellé dans le dispositif final : « Par ces motifs : Statuant publiquement, contradictoirement en matière correctionnelle et en premier ressort ; Sur l’action publique : Déclare Tchissafou Véronique non coupable des délits de faux et usage de faux et d’escroquerie mis à sa charge ; En conséquence, la relaxe sans peine ni dépens des fins de la poursuite ; Sur la demande reconventionnelle : Reçoit dame Tchissafou Véronique en sa constitution de partie civile, l’en dit bien fondée, y faisant droit ; Condamne Souchlaty Poaty Alphonse à lui payer deux millions (2.000.000) à titre de dommages-intérêts ; La déboute du surplus de sa demande ; Condamne Souchlaty Poaty Alphonse aux dépens ; Fixe la durée de la contrainte par corps à 1 mois pour le recouvrement des frais de justice ; Ainsi jugé et prononcé en audience publique, les jours, mois et ans que dessus… ». Monsieur Souchlaty Poaty fera appel de la décision. Un autre procès aura lieu à la Cour d’Appel de Pointe-Noire et dans son arrêt du 18 Septembre 2014, ladite Cour enfoncera le clou en confirmant l’innocence de madame Tchissafou Véronique et condamnant monsieur Souchlaty Poaty aux dépens. Mais chose curieuse, la Cour d’Appel de Pointe-Noire, après avoir délivré à madame Tchissafou Véronique la Grosse du jugement, a repris ce procès suite à une opposition à ce jugement formulé par les avocats de Souchlaty Poaty. Au motif qu’il a été jugé par défaut. Or, en matière de procédure pénale, selon les exégètes du droit, monsieur Poaty, étant partie civile, pouvait se faire représenter par ses avocats et c’est ce qui se passait lors des audiences où les avocats du ¨Cabinet Gomes¨ le défendaient (un véritable conflit d’intérêts). Pourquoi donc la Cour d’Appel de Pointe-Noire a-t-elle décidé de reprendre ce procès ?

Les quiproquos d’un nouveau procès

En effet, est-il possible qu’une Cour, qui a déjà jugé une affaire, après des débats publics contradictoires, reprenne le procès à zéro ? Se contredira-t-elle au cours de ce nouveau procès, qui a déjà débuté, en prononçant un verdict autre, cette fois-ci, en faveur de Souchlaty Poaty et indirectement de Me Vincent Gomes ? Est-ce que, la partie lésée, ayant déjà eu gain de cause à deux reprises, avait besoin d’un autre procès ? A quoi donc servira-t-il ? A tourner la loi ? L’affaire n’a-t-elle pas été bien jugée au Tribunal de Grande Instance et à la Cour d’Appel ? Si tel est le cas, pourquoi n’a-t-on pas conseillé aux avocats de monsieur Souchlaty Poaty de saisir la Cour Suprême ?

« Une justice injuste »

Six (6) ans de procédure judiciaire, signifient six (6) ans de privations et de tracasserie pour madame Tchissafou Véronique. En jugeant, le 19 Février 2015, recevable l’opposition de monsieur Souchlaty Poaty, nombreux voient dans cette décision du Juge André Roger Okombi, Vice-président de la Cour d’Appel de Pointe-Noire, une pression et une influence venant du côté de Me Alexis Vincent Gomes, voire même d’une contrainte. A l’observation, cette affaire pue abondamment la corruption et le trafic d’influence. Pour preuve, à Pointe-Noire tout comme à Brazzaville, les magistrats ont parfois été clairs, en demandant à madame Tchissafou Véronique, de ne jamais citer le nom de Me Alexis Vincent Gomes dans cette affaire et de ne s’en prendre qu’à son frère, si elle veut que le dossier avance dans les instances judiciaires. Alors que tout laisse penser que Gomes est mouillée jusqu’au cou dans cette escroquerie dont-elle est victime.

D’où vient-il que dans un pays où existent des autorités établies, qu’un monsieur manipule toute une Justice, qui est le dernier rempart des populations faibles, et que celle-ci à son tour soit incapable de rétablir définitivement Tchissafou Véronique dans ses droits ? Le professeur Charles Zacharie Bowao, dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Emmanuel Yoka, avait-il raison de dire s’agissant de la Justice congolaise : « Une Justice injuste qui condamne les innocents et innocente les coupables » ?

Le mensonge de monsieur Souchlaty Poaty

Il est de bon aloi, que nous rapportons ici le mensonge de monsieur Souchlaty Poaty à la Cour, mensonge pour lequel, il a été débouté, condamné, et à la chambre correctionnelle et à la Cour d’Appel de Pointe-Noire. Selon lui, pendant qu’il était Premier-ministre – alors qu’en 1986, il était ministre du commerce et n’était passé Premier-ministre qu’en 1989 par décret présidentiel n°89-631 du 7 Août 1989 -, il avait acquis cette propriété dite Villa des Manguiers et l’avait établi au nom de sa sœur qui devait la gérer pendant 10 ans et après quoi, le bien lui reviendrait. En bon devin, en 1986, monsieur Souchlaty Poaty savait déjà que dans 10 ans, il ne serait plus aux affaires, que Denis Sassou-N’guesso perdrait le pouvoir en 1992, que lui serait sans le sou et pourrait de ce fait revendre la maison acheter au nom de sa sœur. Trop facile à croire. Autre fait, de tous les membres de sa grande famille et de sa petite famille (femmes et enfants), Souchlaty Poaty n’avait choisi que Tchissafou Véronique pour gérer son bien (?). Et si c’était le cas, pourquoi n’avait-il jamais laissé les traces de cette transaction et gestion sous-couvert au niveau familial ou auprès d’un notaire ?

Un autre faux et usage de faux qui s’est révélé de mauvais goût

Ce mensonge n’ayant pas excellé, Alexis Vincent Gomez et Souchlaty Poaty ont trouvé un autre subterfuge : fabriqué une donation de la Villa des Manguiers, antidatée, par madame Tchissafou Véronique à son frère Souchlaty Poaty. La donation s’est révélée un canular de mauvais goût. Un petit papier rafistolé a été présenté aux autorités judiciaires et de la conservation de la propriété foncière pour accréditer la thèse selon laquelle, madame Tchissafou Véronique avait fait don de cette propriété à son frère. Une sexagénaire qui ne tire sa subsistance que grâce à ce bien, qui a plusieurs enfants et petits enfants qui attendent cet héritage, mais qui, paradoxalement, offre à son frère, ancien Premier-ministre qui plus est, sa propriété ! Abracadabrant ! Un véritable mensonge, visible même aux yeux des bébés. Malheureusement pour Me Vincent Gomes et Souchlaty Poaty, la donation obéit à des lois juridiques bien établies et se fait devant un notaire. Or, la donation de Souchlaty Poaty a été établie dans des conditions étranges et en violation de la loi. De plus, elle n’existe dans aucun registre de la conservation foncière, ni à Brazzaville, ni à Pointe-Noire. Un autre faux et usage de faux qui a emmené, le 9 Décembre 2013, Tchissafou Véronique, à déposer plainte, à Brazzaville, contre monsieur Tite-Kaba, Directeur de l’Enregistrement de la Fiscalité Foncière et Domaniale, ainsi que d’autres agents des impôts tels que, Justin Biangana, Itoua Alexis et Ganongo, pour transcription d’une donation fictive de la Villa dite des Manguiers.

De la mauvaise foi de Me Alexis Vincent Gomes

Dès le départ, Me Alexis Vincent Gomes savait parfaitement que la Villa des Manguiers appartenait à madame Tchissafou Véronique. On n’en veut pour preuve le fait qu’il se soit adressé en premier à cette dernière via sa fille. En sa qualité de juriste et d’avocat, Me Vincent Gomes ne pouvait ignorer que du point de vue juridique, cette dame, pour être détenteur d’un titre foncier, pour avoir son nom inscrit dans le titre foncier qui lui a été présenté lors de la vente, était la propriétaire du bien qu’il était en train d’acquérir. Même concernant la donation, Me Vincent Gomes sait bien comment cela se passe. Pourquoi n’avait-il pas pris le soin, pour éviter tout litige ultérieur, d’autant qu’il avait l’avantage de connaître cette famille, de réunir monsieur Souchlaty Poaty et sa sœur Tchissafou Véronique pour lever toute équivoque avant de procéder à un quelconque achat ? N’ayant pas pris ces précautions d’usage, entant que homme de droit, on peut conclure que dès le début de cette affaire, Me Vincent Gomes est dans une attitude de déni de procédure légale, d’affirmation de position dominante et de bras d’honneur contre une personne du troisième âge.

Rétablir définitivement Tchissafou Véronique dans ses droits

Qu’à cela ne tienne, la Justice est faite de preuves. Étant donné que jusqu’à ce jour, monsieur Souchlaty Poaty n’a pas été capable, papiers à l’appui, de démontrer qu’il est propriétaire de la Villa des Manguiers, qu’il s’est même rendu coupable du faux et usage de faux, nous demandons aux magistrats de ne pas avoir peur. Ils ont le soutien du peuple congolais et il ne s’agit pas ici d’un procès politique. Que la Justice redonne donc gain de cause à madame Tchissafou Véronique et recondamne monsieur Souchlaty Poaty aux dépens, peu importe le nombre d’appel qui sera fait sur cette affaire. Pour que, en attendant les Etats-Généraux de la Justice, qui se tiendront cette année et réformeront en profondeur le secteur judiciaire congolais, que les magistrats montrent déjà leur bonne volonté à lutter contre le trafic d’influence et les autres antivaleurs qui la gangrène. En l’espèce, qu’elle maintienne le mandat d’arrêt décerné contre l’usurpateur qu’est monsieur Souchlaty Poaty, le 17 Juin 2014 par le Juge d’instruction Amelin Chrystel Basonguissa.

Un faux humaniste et milliardaire

Avec à la conscience ce type d’affaires d’escroquerie, de faux et usage de faux où l’on s’attaque à une femme sans défense, Me Alexis Vincent Gomes a un certain toupet de se présenter dans les pays du monde, arborant les bagues et médailles de la Franc-maçonnerie ainsi que celles de Lions Club, comme un humaniste, un bienfaiteur et un milliardaire. Il n’en est rien. En réalité, c’est un homme à part qui a perdu toute trace d’humanité. Entre-nous soit-dit, un homme riche peut-il ainsi arracher les miettes qui tombent de la table aux pauvres ? Si, réellement, il est milliardaire comme le chantent certains artistes, il se serait comporté, avec honneur et dignité dans cette affaire. Avant lui, plusieurs dignitaires de ce pays ont été confrontés à ce genre de problèmes. Et l’argent les a toujours permis de trouver la bonne solution. A titre illustratif, lorsqu’ils rencontrent des difficultés ou des oppositions au moment de se procurer une parcelle, très souvent, les autorités lèvent les enchères et proposent un prix fort aux propriétaires. Pourquoi donc le milliardaire Alexis Vincent Gomes peine-t-il à boucler cette affaire ? N’est-il milliardaire que dans son imagination ou est-il simplement un prête-nom pour quelques puissants de la République (comme le soutient la rumeur congolaise) ?

Guy Milex Mbondzi