Samedi 09 juillet 2016 Nanterre : Appel à Débat : Le Paradigme du dialogue.

Il est des sujets qui font tâche d’huile par l’évocation qu’on en fait, se répandant ainsi comme une trainée de poudre, en alimentant les échanges, les conversations sans qu’ils aient acquis un caractère officiel. Tel est le cas du « dialogue » aujourd’hui.

Existante de manière plutôt diffuse mais persistante, l’idée a fini par s’établir dans les pensées au point de paraitre comme une vérité de Lapalisse. Elle emprunte la forme d’une rumeur dont de nombreux esprits se trouvent aujourd’hui épris comme pour éponger une soif, la soif de se sortir de l’enfermement qu’est la crise politique. La soif de crever l’abcès, d’aller à l’affrontement, de dire les choses à l’autre sans ambages.

Ainsi, Le dialogue est bel et bien là mais de manière informelle à travers les discussions de salons et ou bruits de couloirs en dehors des espaces conventionnels que sont les auditoriums, amphithéâtres et autres réceptacles.

Il revient en surface à la simple allusion aux difficultés auxquelles est en proie le pays. Faut-il le décongestionner, le sortir de ces sentiers battus de manière à le rendre palpable, visible et saisissable.

Telle est l’ambition que se donne la réunion du samedi 09 juillet 2016, à Nanterre.

Elle vise à formaliser le débat, à mettre en perspective les idées autour de cette question centrale, donnant aux uns et autres l’occasion d’affuter leurs arguments en prévision de ce qui pourrait être le grand débat national. Créer un espace où puissent se valoriser les arguments.

Il est à constater que les positions sur le dialogue sont souvent divergentes voir inconciliables au point de voir celui-ci paraitre comme incongru et saugrenu aux yeux de certains et plutôt comme une panacée pour d’autres. Que sont alors les arguments des uns et des autres ?

Faut-il agir en rang dispersé autour du sujet, cloitré chacun dans sa vérité. De la confrontation des idées jaillit la lumière. Il semble intéressant et opportun et lucide d’ouvrir le débat entre nous en avant-première de ce qui pourrait advenir.

Et qui, faute de nous préparer, risquerait de nous prendre à l’improvise. L’impréparation est le vice de tout esprit non aguerri. Ce auquel nous vous convions.

Divergences de vues, certes ; mais cela ne saurait nous exonérer d’échanges intelligents. Le dialogue mode PCT demeure un parjure un faux semblant mais ne pourrait-on pas construire un dialogue alternatif en s’appuyant sur la communauté internationale ? Comment y parvenir ?

L’idée du dialogue pourrait, aujourd’hui, se justifier à juste titre par le fait que la légitimité et légalité, les deux mamelles pour exercer le pouvoir d’Etat ne sont plus ensemble, autrement d’un même coté. En effet, depuis la déconfiture électorale du pouvoir, la légitimité est du côté du peuple, de par sa victoire dans les urnes, or faute pour lui d’avoir assumé pleinement sa victoire, la légalité est restée entre les mains du pouvoir puisque détenant les moyens de l’Etat, usant de ce fait de la violence comme moyen de soumission et de l’ethnie comme mode de gouvernance. Du coup, il apparait une dichotomie entre la légalité d’une part et la légitimité de l’autre.

Or, le Congo se doit d’être gouverné.  D’où peut-être le besoin de dialogue sous l’égide de la communauté internationale pour sortir le pays de l’impasse.

Nombre ne voient dans ce dialogue qu’une main invisible du pouvoir. S’agit-il une fois de plus d’une simple malice du pouvoir afin d’abuser de la crédulité du citoyen, ou de ballon d’essai pour jauger l’état d’esprit de l’opposition ou de levier sur lequel ce dernier entend s’appuyer pour recueillir cette légitimité perdue !

Quel qu’en soit le cas, nul doute, nous devons nous armer pour faire face à toute éventualité afin d’éviter une bérézina.

L’idée de dialogue n’est peut-être pas un mal absolu s’il s’appuyait sur le soutien extérieur. De nombreux conflits au monde se sont soldés par des pourparlers comme ce fut le cas pour les accords D’Evian (cas algérien) ou encore récemment de la Côte d’ivoire avec Marcoussis. Notre responsabilité est à ce point engagé. Le Congo ne doit pas rester otage d’un obscurantisme désuet. Il n’est de richesse que d’hommes, disait encore Albert Tavodjoré. Car dans l’histoire des hommes, il n’y a guère de vérité absolue, il n’y a que de vérités relatives.

Adresse : Église St Paul  ,55 Avenue Émile Zola 92000 Nanterre (face à la préfecture)

Station : RER Nanterre -préfecture ; bus 160 (ou 10 mn de marche); De Nanterre-université : bus 304.

Date : samedi 09 juillet 2016 – Heure, 14h a 19h

Les Initiateurs du Parlement Libre

Contacts : 067047626366, 0663329545, 0613752198

NB :contribution militante :10 euros pour paiement de la salle