La Constitution du 20 Janvier 2002 en son préambule condamne le coup d’Etat, l’exercice tyrannique du pouvoir et l’usage de la violence politique sous toutes ses formes, comme moyens d’accession au pouvoir ou de sa conservation.
La Constitution ne prévoit nulle part et en aucune de ses dispositions la possibilité de son abrogation. Elle ne prévoit le recours au referendum que pour sa révision en exclusion des dispositions intangibles notamment en ce qui concerne le nombre de mandats présidentiels, la forme républicaine de l’Etat…
Nous, participants au DIALOGUE NATIONAL ALTERNATIF sur le Respect de l’Ordre Constitutionnel et l’Alternance Politique Démocratique en 2016
* Considérant que le changement de la Constitution du 20 Janvier 2002 est un coup d’Etat, l’interprétation de ladite Constitution étant sans ambiguïté s’agissant des mécanismes de sa révision ;
* Considérant l’attitude injustifiable du Présent de la République faisant la sourde oreille à la voix de la raison en attisant, par lui-même et par son parti, les flammes destructrices de notre « vivre ensemble » ;
* Considérant que le projet de changement de Constitution, dans le cadre constitutionnel congolais, est un coup d’Etat constitutionnel contre le peuple ;
* Interprétant cette obsession au viol constitutionnel par le Président de la République et ses alliés comme une volonté de plonger notre pays dans une autre situation de trouble aux conséquences insoupçonnées ;
* Rappelons que l’article 26 de la Charte des Droits et Libertés adoptée à la Conférence Nationale Souveraine le 29 mai 1991, qui est considérée comme partie intégrante de la Constitution du 20 janvier 2002 indique que :
« … tout citoyen congolais a le droit de résister à toute forme de dictature ou de pression »
En conséquence :
1 – Nous, participants au DIALOGUE NATIONAL ALTERNATIF National sur le Respect de l’Ordre Constitutionnel et l’Alternance Politique Démocratique en 2016 prenons solennellement l’engagement de demeurer unis et solidaires et de mutualiser nos moyens et ressources en cas de passage en force ;
2 – Appelons le peuple congolais à prendre toutes les dispositions utiles pour défendre l’ordre constitutionnel et assurer l’alternance politique à l’issue des élections libres et transparentes en 2016 ;
3 – Prenons la communauté internationale à témoin de notre volonté de sauvegarder de manière pacifique et concertée les acquis de la démocratie balisée par la Conférence Nationale Souveraine ;
4 – Informons l’opinion nationale et internationale que la résistance à l’oppression est un droit naturel dont l’usage ne nécessite aucun protocole.
Fait à Brazzaville le 29 Juillet 2015
Le DIALOGUE NATIONAL ALTERNATIF