Il n’était pas facile d’organiser ce centenaire de Mouyondzi dans le contexte « conflictuel » régnant entre les dignitaires politiques de cette localité.
L’absence remarquée des ténors politiques de Mouyondzi, en l’occurrence Mbéri Martin, Moukouéké, Jean Mouyabi, Victor Tamba-Tamba et beaucoup d’autres pouvait laisser penser que cette cérémonie aurait fait un grand plouf. C’était sans compter sur la pugnacité de Mme Claudine Munari et surtout sur le réveil des consciences de plusieurs ressortissants de Mouyondzi qui ont voulu privilégié l’avenir des dits pays au détriment de toute intrigue politicienne.
Madame la Ministre du Commerce et des approvisionnements, Claudine Munari, la cinquantaine bien entamée et mère de quatre enfants engagée dans l’action auprès des femmes en vue de les accompagner dans l’amélioration de leur mode de vie socio-économique ne se laisse plus marcher sur les pieds.
Au delà de toute considération partisane, il y a lieu de souligner que cet événement historique s’inscrivait dans une logique de reconnaissance historique de la bravoure des ressortissants de cette localité face à l’occupant blanc qui les assujettissaient. Par leur courage et leur refus à la soumission coloniale, les fis de Mouyondzi ont saisi cette occasion pour marquer leur solidarité envers tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour donner naissance en ce mois d’Avril 1911 au premier poste militaire de Mouyondzi.
C’est dans ce contexte mémorable et historique qu’il fallait en premier lieu placé la célébration de cet événement. C’est pourquoi tous les fils de Mouyondzi devraient se sentir non seulement concernés mais surtout impliqués par respect pour les pères fondateurs des pays de Mouyondzi.
Les accusations de récupération politicienne portées sur l’Association « Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail » (Must) sont tout simplement injustifiées. Pensez-vous que les populations de Mouyondzi ont à cœur de ressasser les divisions destructrices qui empoisonnent, asphyxient, annihilent les efforts de développement des pays de Mouyondzi ? Pensez-vous que les querelles de leaderships de quelques dignitaires de Mouyondzi sont des sujets primordiaux à mettre en avant au détriment des projets de développement ?
Si demain les résolutions préconisées par les conclusions de ce centenaire à savoir :
-Ériger un monument historique où seront gravés les noms des hommes et femmes illustres dans tous les domaines ;-Construire un musée de la culture des pays de Mouyondzi qui sera le repère de toutes les générations-L’application effective de la carte sanitaire en matière de construction des centres de santé intégré (CSI) notamment à Mouyondzi centre et dans les autres localités ;-Doter l’hôpital de Mouyondzi d’un personnel qualifié (Médecin, Assistant sanitaire, Infirmier d’Etat, Laborantin, Sage-femme,…) ;-Doter tous les centres de santé de matériel médicochirurgicaux et des médicaments génériques.-Doter les écoles des personnels enseignants qualifiés et du matériel didactique particulièrement au CEMA et au CETI ;-Réhabiliter le lycée de Mouyondzi.-Mettre en place les équipes des filles et femmes pour revaloriser le « makemgu » afin d’en faire une discipline sportive de compétition.-Créer les coupes Paul SAYAL MOUKILA pour le foot ball ; MABOUMINA CADY pour le hand ball et Delphine MIYALOU en semi marathon-Procéder à l’électrification ainsi qu’à la desserte en eau potable dans les pays de Mouyondzi ;-Relancer les pépinières sur les produits agricoles tels que le café, les agrumes et les essences nobles,
prenaient corps dans le paysage socioculturel mouyondzien ne serait-il pas un pas en avant vers le développement ?
Nous récusons donc cette polémique qui enfle chaque jour au sein de la communauté mouyondzienne divisée entre les pros Claudine MUNARI-Anne KABALA- Abbé benjamin NKALA et les pros MBERI-TAMBA-TAMBA-MOUKOUEKE-MOUYABI. Les premiers accusant les autres de revanchards, de « vieux de la vieille » qui n’ont plus rien à démontrer que leurs capacités à piller et détruire l’unité de Mouyondzi. Les autres accusant la Ministre et « ses alliés » de vendre Mouyondzi sous l’autel de la domination du clan SASSOU.
Ce qui devrait être une fête, un événement historique marquant est en passe de devenir un sujet des querelles politiciennes.
En réalité, en premier, nous sommes là en présence d’une querelle de bas d’échelle dont l’objet de la dispute n’est point le développement des pays de Mouyondzi mais bien le pactole dédié à cet événement. En second, l’ascendant politique pris par Madame la Ministre, qui d’ailleurs fut très applaudie et réconfortée par les populations de Mouyondzi, dont les actes posés dans cette localité renforcent de plus en plus sa notoriété. Elle apparait aujourd’hui comme étant le porte étendard des populations des pays de Mouyondzi. Cette popularité naissante n’est pas du gout des dignitaires MBERI-TAMBA-TAMBA-MOUKOUEKE-MOUYABI et autres.
A qui la faute ? En voulant user à fond de la politique de la chaise vide, ces derniers se sont eux-mêmes disqualifiés. Or, la politique a horreur du vide. Madame la Ministre l’a très bien compris et n’a pas hésité à marquer encore ses points. Et la première dame de conclure par une leçon d’unité en ces termes « je rends hommage au chef de l’Etat et aux cadres de Mouyondzi d’avoir accepté sans condition la main tendu pour la reconstruction du Congo, car ce qui nous unis est plus fort que ce qui nous sépare, laissons à nos descendants un pays moderne et exorciser de tout maux… » .
Au delà de toute intrigue , les populations de Mouyondzi n’aspirent à qu’une chose. Que la conjugaison de tous les efforts des ses filles et fils fasse que le réveil des démons de la division ne conduisent pas dans les bas fond de l’abîme , du désarroi sous l’autel d’un clientélisme mesquin et dévastatrice pour les pays de Mouyondzi, le changement des mentalités et l’espoir de rebâtir une unité sans failles entre tous les mouyondziens.
DAC PRESSE (www.dac–presse.com)
Adobe Flash Player non installé ou plus vieux que 9.0.115!
Un tournoi sera organisé en hommage à Paul Sayal Moukila
Le football a été au rendez-vous lors de la célébration du centenaire des pays de Mouyondzi. Les participants à cet événement, placé sous l’autorité de l’épouse du chef de l’Etat, Mme Antoinette Sassou N’Guesso, ont appelé de tous leurs vœux l’organisation d’un tournoi inter-districts dénommé Paul Sayal Moukila, en hommage au premier congolais ballon d’or africain.
Cette coupe permettra aux jeunes des districts de Kingoué, Mabombo, Ntsiaki, Yamba et Mouyondzi de rivaliser d’ardeur pour laisser éclore leurs talents et cultiver l’amour, l’unité et la paix qui jadis caractérisaient les habitants de ces localités. L’abbé Benjamin Kala-Ngoma qui a conduit les festivités a tenu à rappeler que sur le plan sportif, plusieurs ressortissants des pays de Mouyondzi ont fait la gloire du football congolais, à l’instar d’Alphonse Nian-gou, Gilbert Ngoko, Mbama «Lapéta», Paul Sayal Moukila et François Mpélé.
En marge de ces festivités, un tournoi de football a été organisé. Des équipes venues des districts des pays de Mouyondzi ont pris part à cette compétition qui a été remportée par la formation Soulou de Ntsiaki qui a battu celle de Kingoué par 1-0. Outre le football, les participants ont assisté au match de Ndzango, remporté par les femmes de Mouyondzi, qui se sont imposées devant celles des autres districts. Partenaire du centenaire, le groupe Charden Farell, spécialisé dans le transfert d’argent, a fait un don d’une ambulance, d’un paquet médical à l’hôpital de référence Robert Makélé de Mouyondzi et de 70 panneaux de signalisation pour cette commune urbaine.
Né le 6 juin 1950 à Souanké dans le département de la Sangha, Paul Sayal Moukila appartient à la génération des footballeurs de grande renommée. Champion d’Afrique des Nations avec les Diables Rouges à Yaoundé au Cameroun en 1972, il a été sacré Ballon d’Or africain en 1974 avec le Club Athlétique Renaissance Aiglon (CARA), vainqueur de la Coupe d’Afrique des Clubs Champions. Il avait pour coéquipiers des joueurs talentueux comme Nganga-Mwivi, Yanga, Lassy Martial, Dengaki, Mbouta, Makany, Poaty-Hidalgo, Lakou-Abossolo, Paul Tandou, Dibantsa, Mbemba Bellard, Jacques Mamounoubala et autres Mounkassa Bosco etc.
Paul Moukila est entré dans la légende des grands joueurs africains du siècle.
© Romaric Missengué – Le Patriote