Par Jean-Claude BERI
« À mes amis, je vous lance cet appel, la mort de KALLA-KALLA ne doit pas être la cause de la résignation, de repli sur soi, de raviver la haine tribale , bien au contraire ne cédons pas aux chants des sirènes, bannissons la violence et surtout construisons ensemble un nouveau Congo dans la confiance de l’un vers l’autre.
Face à nous, face au peuple, une oligarchie délétère, arrogante et aux abois, servant un système politico-économique maffieuse qui n’a aucune raison d’être et protégée par des milices d’état de moins en moins volontaires ni encore moins d’être respectée. » JCB
Bien qu’en ce moment, je suis habité en ce net moment par un sentiment d’amertume, de colère, et de désolation. A cela s’ajoute le sentiment d’impuissance devant une telle sauvagerie pouvant entrainer même le plus pieux des humains dans un sectarisme absolu. À quoi sert de proclamer des slogans creux « vivre ensemble ». Est-il encore possible de « vivre ensemble » avec des gens qui ont comme seul moyen de dialogue : hachurer leur semblable, l embastillement des citoyens, privé les enfants des autres du bonheur de grandir avec un père à ses côtés, brutaliser là où il suffirait juste de se parler… En ces moments tragiques et terribles, mes pensées sont tournées vers les victimes et leurs familles. Une fois de plus, la barbarie, la sauvagerie, l’animalité qui gangrène notre pays a atteint son paroxysme inhumanité. Jamais depuis 1960 nous n’avons connu l’horreur d’aussi près. Jamais, après autant d’années de paix, nous n’avions imaginé être confrontées à la violence la plus ultime, à l’horreur la plus absolue. Face à la mort, choisissons la Vie. Face aux ténèbres, choisissons la Lumière. Face au fanatisme, choisissons la Raison. Ne cédons pas à nos plus bas instincts. Ne cédons pas à la haine. Ne cédons pas à la violence. Choisissons de vivre. Choisissons d’aimer. Choisissons la Justice.
Ne tombons pas dans le piège que ces créatures nous tendent. Décidons d’être grands. Décidons d’être forts. Décidons d’être tous congolais du Nord au Sud. » Même s’il est difficile de supporter de telle phrase « Ils n’obéissent pas on va encore leur chicoter » Voilà ce à quoi on est réduit à des bêtes sauvages. Une malfaisance « en progression constante » doit être dénoncée avec force.
Malgré la colère intense qui m’habite, la seule chose qu’on ait à faire, « c’est d’avoir le courage de se lancer. On se lance, on se plante, on se relève. Mais il faut marcher la tête haute ! » Grey’s Anatomy – Mark Sloan à Callie Torres À mes amis, je vous lance cet appel, la mort de KALLA-KALLA ne doit pas être la cause de la résignation, de repli sur soi, de raviver la haine tribale , bien au contraire ne cédons pas aux chants des sirènes, bannissons la violence et surtout construisons ensemble un nouveau Congo dans la confiance de l’un vers l’autre.
Face à nous, face au peuple, une oligarchie délétère, arrogante et aux abois, servant un système politico-économique maffieuse qui n’a aucune raison d’être et protégée par des milices d’état de moins en moins volontaires ni encore moins d’être respectée.
Chers Amis de lutte, les chers amis résistants ne cédons pas aux chants des sirènes. Le temps viendra où nous devrions mettre en place une nouvelle société répondant aux critères du seul bien commun, de la solidarité, de la complémentarité, de la justice et de l’égalité réelle ou la justice régnera pour tout le monde. Revendiquer la restauration de la démocratie, l’alternance, et l’abandon des taxes injustifiées sur une population déjà saignée par la crise qu’on lui a imposé est une chose, mais cela ne doit pas êtrele seul but de notre sacerdoce. Changeons radicalement ce système mortifère et son mode décisionnaire. Autrement, préparons à vivre d’autres cas à la « KALLA-KALLAENNE. » Il n’y a pas de solutions au sein de ce système, il n’y en a jamais eu et ne saurait pas y en avoir ! À bas l’État qui imprime une société de la division, de la violence, du statut quo mortifère, à bas la société marchande et corruptible. Certains commencent à se demander si son logiciel est prévu pour entendre le peuple ! Ben bien sûr que non : la violence est initialisée par ceux qui oppriment, qui exploitent, qui ne reconnaissent pas l’autrui en tant que personne et non pas par les opprimés, exploités et reniés. Ce ne sont pas ceux qui sont des mal-aimés qui commencent le processus de désaffection ; mais ceux qui ne peuvent pas aimer parce qu’ils n’aiment qu’eux-mêmes. Ce ne sont pas les sans défenses, soumis à la terreur, qui met en place la terreur, mais les violents qui avec leur pouvoir créent la situation concrète qui impose les “rebuts de la vie”. Ce ne sont pas ceux qui sont tyrannisés qui mettent en place le despotisme, mais les tyrans. Ce ne sont pas les haïs qui génèrent la haine, mais ceux qui haïssent. Ce ne sont pas ceux à qui on refuse l’humanité qui nie celle-ci, mais ceux qui refusent de reconnaître cette humanité, niant par là même la leur. La force n’est pas utilisée par ceux qui sont devenus faibles par la prépondérance des forts, mais par les forts qui les ont émasculés. Par contre, pour les oppresseurs, ce sont toujours les opprimés (qu’ils n’appellent jamais du reste “les opprimés” bien entendu, bien qu’ils soient leurs propres concitoyens : “ces gens-là” ou “les masses aveugles et envieuses” ou “sauvages”, “natifs”, “indigènes”, ou “subversifs”), qui sont “violents”, “barbares”, “vicieux” ou “féroces”, « tribal » lorsqu’ils osent réagir à la violence des oppresseurs.
Chers Amis, il y a des moyens d’actions pacifiques pourvu qu’ils soient mis en place en masse, ça peut déjà commencer dés maintenant avec le BOYCOTT. L’arme absolue de l’oligarchie est la société de consommation qui a « zombifié » le peuple en les leurrant dans un monde de l’illusion matérielle. Le contrepoison réside dans le refus de cette société marchande qui nous chosifie à outrance… Cessons de fréquenter leurs Hôtels, restaurant, boite de nuit, de prendre leurs moyens de transport….
Nous ne réussirons à changer ce paradigme par une seule alternative crédible face à cette violence qu’en changeons la qualité des hommes à agir ensemble, … Mais là encore ne cédons pas à une naïveté béate, aux sirènes du pouvoir et autres subterfuges malsaines.
Par : Jean-Claude BERI