CODICORD
Le Conseil de la Diaspora Congolaise pour la Restauration de la Démocratie note avec satisfaction la libération de Paulin MAKAYA, Président de l’UPC, membre de l’opposition, de la maison d’arrêt de Brazzaville où il a été détenu arbitrairement 3 ans durant ; son seul tort est de s’être levé courageusement pour dire NON au projet de la modification de la constitution du 20 janvier 2002 par le régime dictatorial de Sassou Nguesso. La libération de Paulin MAKAYA est une excellente nouvelle pour tous les démocrates congolais qui aspirent à la paix et l’alternance démocratique.
Le CODICORD déplore que le pouvoir inique de Brazzaville continue de s’enfermer dans un mutisme politique en maintenant injustement en prison d’autres citoyens qui n’ont commis comme motif contester le hold-up électoral du 16 mars 2016.
L’organisation d’une élection présidentielle requiert un minimum de transparence et le respect du verdict des urnes. Lorsque ce minimum n’est pas respecté, il est de droit pour les candidats à l’élection présidentielle qui se sentent léser de contester les résultats qu’ils jugent émaillés de fraude. Cela ne saurait constituer un délit pouvant justifier une incarcération. C’est pourquoi nous exigeons, sans condition, la libération des autres leaders politiques qui sont encore incarcérés injustement dans les geôles du pouvoir clanique de Sassou Nguesso.
En outre, le CODICORD condamne avec force :
- Le massacre des jeunes au sein du commissariat de CHACONA
- la tentative d’assassinat planifiée en région parisienne en France contre le Général Ferdinand MBAOU, membre éminent du CODICORD.
Cette deuxième tentative d’assassinat impliquant deux anciens agents de la DGSE, mandatés de commettre ce forfait et dont les commanditaires ne font aucun l’ombre d’un doute. Cet acte odieux est inacceptable sur le territoire français, terre des droits de l’homme.
Les autorités de Brazzaville, singulièrement Monsieur Sassou Nguesso reste ancré dans une logique d’un temps révolu où la gouvernance se fait à coup de baïonnette, à la soumission aveugle à toutes ses volontés absurdes. Ainsi toute voie contraire qui ose s’opposer à cette logique dictatoriale est perçue comme étant un adversaire à abattre
Le Congo-Brazzaville est aujourd’hui dans une situation d’impasse sur le plan économique, social et politique. Nous interpellons les autorités congolaises de fait, de se surpasser en arrêtant cette aventure suicidaire pour privilégier l’intérêt général en amenant toutes les filles et fils du Congo de tout bord à s’asseoir ensemble pour une concertation nationale, seul gage sûre pour sortir notre pays du marasme économique et juguler la crise politique en vue de la restauration de la démocratie.
Fait à Paris le 20 Septembre 2018
Pour le CODICORD
Le Président
Raphaël GOMA