Communiqué de Presse de DAC
DAC dénonce l’interdiction par les autorités administratives et politiques de Brazzaville du Forum Alternatif des Forces Politiques et Sociales qui devait se tenir au Palais des Congrès de Brazzaville ce 26 Juillet 2015 en présence de toutes forces vives de l’opposition au Non CHANGEMENT DE CONSTITUTION.
Le motif invoqué par les autorités de Brazzaville de l’éventualité d’un trouble à l’ordre public est démenti par le seul fait qu’une réunion identique s’est tenue à Sibiti sans le moindre trouble et qu’aucun appel à troubler cette réunion n’avait été lancé.
Aussi, aucun des organisateurs de cette réunion n’a jamais été condamné pour incitation de trouble à l’ordre public.
Cette obstruction relève simplement d’une violation du droit de jouir de la liberté d’expression garanti par notre constitution.
L’Association DAC dénonce ces méthodes d’intimidation qui sont contraires aux principes universels de la démocratie.
DAC rappelle à Monsieur le Préfet de Brazzaville et aux agents de la force publique (Police et Gendarmerie) que l’article 10 de la Constitution congolaise stipule : « Tout citoyen, tout agent de l’État est délié du devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte manifeste au respect des droits humains et des libertés publiques ».
DAC rappelle également aux autorités congolaises que l’article 21 de la Constitution dispose : « L’Etat reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et de venir, d’association, de réunion, de cortège et de manifestation. »
DAC soutient que la vitalité de la République démocratique demeure dans le respect des lois et règlements, de la sacralisation de l’alternance démocratique et du droit à la différence politique.
DAC met en garde les fossoyeurs de la République, et tous ceux qui veulent conduire à nouveau le Congo dans les conflits car le peuple congolais n’a que trop souffert de ce régime égoïste et clanique qui fait régner la peur, toute forme d’intimidation et multiplie des arrestations arbitraires.
Par conséquent, DAC :
– Condamne toute violation de la constitution, des lois et règlements de la République ;
– Condamne fermement cette interdiction faite aux partis politiques et associations qui se sont prononcés publiquement pour le NON au Changement de Constitution et militent pacifiquement pour l’alternance démocratique au Congo de se réunir ;
– Par conséquent, nous demandons le respect scrupuleux et à la lettre de la constitution.
Pour BP
JEAN-CLAUDE BERI, Président