Depuis son retour dans son pays d’origine,   le Président Paulin MAKAYA était dans le collimateur des hommes sans foi ni loi qui ont pris le Congo-Brazzaville comme leur terrain de torture, d’assassinat  et d’intimidation. Outre,  les massacres du 20 Octobre 2015, faisant plus de 40 morts, les hommes de mains du dictateur Sassou Nguesso viennent encore de frapper un membre de la grande famille qui défend simplement le droit à la démocratie.

En effet,  le Président Paulin MAKAYA de l’UPC, soupçonné d’avoir des liens avec des organisations terroristes et surveillé depuis quelques temps à cause de ses idées démocratiques, pas du goût du pouvoir, a été finalement arrêté le lundi 23 nov. 2015. Ce dernier a été  déféré, manu militari,  au parquet puis à la maison d’arrêt pour atteinte à la sûreté de l’État.

Sans la preuve de sa culpabilité, après multiples manipulations de l’opinion et tentative de diabolisation, force est de constater qu’au Congo-Brazzaville, on peut être interpellé et arrêté pour ses idées politiques.

Les autorités autoproclamées depuis la mise entre parenthèse de la démocratie, continuent de réprimer toute dissidence et bafouent les droits de l’Homme à une échelle inédite, dix-sept ans après la victoire sanglante contre son peuple et ayant consacré le retour de force du dictateur-sanguinaire, tortionnaire et machiavel congolais Dénis SASSOU NGUESSO.

Nous, membres du DAC, exigeons le respect scrupuleux des recommandations de l’ONU dont le Congo est membre signataire, qui sont une source du droit international, et revêtent un caractère obligatoire pour les États membres des Nations Unies sur les fondements textuels suivants : 

Article 19

« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. ».

Face aux inquiétudes exprimées par le peuple congolais et la communauté internationale au regard de ces graves atteintes aux droits humains, le gouvernement congolais  persiste à nier les violations et ses arrestations arbitraires. En dépit des éléments de preuve, le gouvernement de Brazzaville cherche à faire croire qu’il n’y a pas de persécution politique et refuse de communiquer avec les familles des prisonniers et les organisations internationales de défense des droits humains. Ceci constitue un délit qui mérite d’être relevé et sanctionné avec la plus grande énergie.

Ainsi ;

– Considérant que depuis le 06 Novembre 2015, le Congo-Brazzaville est rentré dans un régime de terreur et de persécution;

– Considérant que ce régime a généré:  viols, expropriations, vols, racket systématique, arrestations arbitraires, assassinats en toute impunité des militants de l’opposition et de tout ce qui de près ou de loin porte le titre de démocrate, l’exil forcé de nombreux congolais pour délit d’opinion, exactions et dénis des droits et libertés pour tous ceux restés au pays;

Nous,  membres du DAC;

– Demandons à nos compatriotes et l’ensemble des hommes de paix et animés pour une ambition politique démocratique à exiger la remise en liberté du Président Paulin MAKAYA.

– Rejetons la dérive autocratique, démagogique et populiste, d’une surenchère conservatrice et obscurantiste, avec ces diverses manipulations politiques, dont l’apparente contradiction voilée, à peine, la convergence et l’unité d’action, contre l’égalité de droit et de justice, la diversité politique, la République et le primat de l’individu.

– Exigeons des processus électoraux démocratiques avec en particulier le respect du principe constitutionnel de limitation des mandats présidentiels sous la supervision des Nations-Unies.

Fait à Lyon,  le 24 Novembre 2015

Pour DAC

Jean-Claude BERI

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CONGO BRAZZAVILLE. LE SCHÉMA DES PRÉSUMÉS SPÉCIALISTES DES SÉQUESTRATIONS, TORTURES, ENLÈVEMENTS ET TUERIES.