Une jeunesse victime de la justice bestiale
Par : OUABARI MARIOTTI
Congo: Ils doivent répondre des crimes d’Etat » –
Innommable, cette dictature que vivent les congolais sous le régime répressif de Mr Sassou Nguesso. Ces congolais, bien fragilisés par la forte dégradation de leurs conditions de vie. Ces congolais qui trouvent sans cesse la mort dans les maisons d’arrêt et autres postes de police où ils sont arbitrairement détenus. Le décès, ce 23 juillet 2018, à Brazzaville, d’une quinzaine de jeunes gens, par étouffement, au commissariat de Chacona Mpila, en plus des quatre autres qui se sont éteints, faute de soins appropriés, à l’hôpital central des armées, est l’expression même de ce que la dictature de Mr Sassou Nguesso allume la cruauté.
Et le plus abominable, par ailleurs, est que cette dictature ne rationalise plus, méconnaît de plus en plus les droits de l’homme et accroît son inhumanité. Pour avoir été soupçonnés par des agents fanatisés du pouvoir d’être des partisans de l’opposition, voilà que des citoyens, à fleur de l’âge, avides de paix et de progrès, sont exterminés, laissant leurs familles rongées par le chagrin, dans une immense détresse.Ces citoyens qui nous quittent étaient d’une jeunesse qui grandissait dans son pays où l’ardeur du soleil, les pluies et les vents ne venaient l’émouvoir, en attente de l’avenir, affligée par un présent dont elle n’y croyait plus.
La Représentation en Europe de la Fédération de l’opposition Congolaise condamne ces crimes d’Etat. Elle exprime ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et leur dit sa solidarité. Face à ce drame de plus qui révolte la conscience nationale, le ministre Zéphyrin Mboulou, les généraux Jean Dominique Okemba, Jean François Ndengué et Philippe Obara, en charge des questions de sécurité dans le pays, doivent répondre desdits crimes, même si, dans le contexte politique qui est le leur, ils ne rougissent ni de leur impopularité, ni de leurs vanités, encore moins de leurs fautes et faiblesses dans l’exercice de leurs fonctions. Base de la société, la justice est le droit du citoyen.
A la communauté internationale qui n’arrête pas son indifférence à l’égard de la grave crise qui plombe le Congo, avec son lot de violation permanente des droits humains, de se rendre à l’évidence de ce que, dès lors que l’ordre public est l’injustice, le mécontentement populaire pourrait devenir le commencement de la justice.
Paris le 24 juillet 2018 –
Pour la Représentation –
Ouabari Mariotti –