« L’opposition unie continue de contester l’élection truquée de Denis Sassou Nguesso. La désinformation et la manipulation du pouvoir ne nous empêcheront pas d’aller jusqu’au bout. » Charles Zacharie Bowao.
L’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas a clarifié auprès de Paris Match sa position concernant les résultats définitifs de la réélection de Denis Sassou Nguesso : il continuera à les contester par tous les moyens légaux.
L’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas, officiellement arrivé deuxième à la présidentielle congolaise du 20 mars, a tenu une conférence de presse à 11 heures jeudi à son domicile. Mais ses propos ont visiblement été mal interprétés. «Kolélas appelle ses partisans à accepter les résultats officiels», a-t-on lu ça et là. «Il reconnaît la victoire de Denis Sassou Nguesso». Faux ! rétorque l’ancien ministre. «Je n’ai jamais appelé mes partisans à se plier à la décision de la Cour constitutionnelle !», a-t-il lancé auprès de Paris Match.
«J’ai simplement dit ceci : la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction de notre pays, a validé l’élection présidentielle. Cette Cour constitutionnelle devant laquelle j’avais déposé une requête en annulation a rendu son verdict ; je le respecte, a-t-il expliqué. Mais je continuerai à contester la réélection du président Sassou Nguesso.»
Contester par les voies légales
Autrement dit, en tant que démocrate, il continuera à contester ce résultat, mais par les voies légales dont il dispose. «Ce n’est pas dans la rue que l’on conteste», a-t-il fait valoir. Thierry Moungalla, ministre de la Communication et des Médias, chargé des Relations avec le Parlement, et Porte parole du Gouvernement du Congo Brazzaville, a salué cette position sur Twitter.
Thierry Moungalla @Thierry_mounga
« Position responsable de #G.B.P.Kolélas. Il dit non à la rue et oui à une opposition légaliste ». @ICIBrazza @RFIAfrique @CharlesZBowao
Guy-Brice Parfait Kolélas assure disposer de preuves selon lesquelles il aurait dû y avoir un second tour, avec lui en lice. Aussi va-t-il intenter un procès devant la Cour africaine de justice et demander à l’Association des cours constitutionnelles ayant en partage l’usage du français (ACCPUF) de rendre une «condamnation symbolique».
M. Kolélas et quatre autres candidats – Jean-Marie Michel Mokoko, Claudine Munari, André Okombi Salissa et Pascal Tsaty Mabiala – sont unis par un pacte électoral anti-Sassou et avaient dit redouter des irrégularités avant même le scrutin. Depuis l’annonce des résultats provisoires, ils ont appelé le peuple congolais à les contester, mais ce uniquement par des voies légales et pacifiques.
Paris Match