Depuis plusieurs semaines, la SNPC a stoppé bon nombre de ses activités d’exploration, de recherche et d’exploitation du fait que la Société Nationale des pétroles du Congo traverse une zone de turbulence financière et est en cessation de paiements. La SNPC doit beaucoup d’argent à ses fournisseurs des produits raffinés du pétrole. Ces derniers exigent l’acquittement d’une grande partie des sommes dues.
Au Congo, l’annonce de la faillite de la SNPC est un secret de polichinelle. Les acteurs politiques et économiques ainsi que les consommateurs congolais disent être au courant que la SNPC traverse une zone de turbulence financière du fait de la chute vertigineuse du prix du baril, de la gabegie, la corruption, mauvaise gestion, contrats occultes et la mauvaise maîtrise de la masse salariale.
Les raisons de la pénurie de carburant et de gaz qui sévit depuis plusieurs mois à Brazzaville sont à rechercher dans la mauvaise gestion de l’or noir par les dirigeants de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC).
Selon des sources concordantes, les membres du Directoire de la SNPC, parmi lesquels le DG Jérome KOKO, le PCA (Président du Conseil d’Administration) Denis Gokana, et le Chargé de l’Aval pétrolier, c’est-à-dire de la vente des produits au Congo et à l’étranger, Denis Christel Sassou N’Guesso, ne s’entendraient pas. Ils ne joueraient pas chacun son rôle en matière de transactions pétrolières internationales.
Lorsque la SNPC vend son pétrole raffiné aux sociétés, elle ne reverse pas, tel que convenu, la quote part du produit de cette vente qui revient à ses partenaires occidentaux. De là à se poser la question de savoir où va tout cet argent, il n’y a qu’un pas. Cela s’appelle « détournement des recettes pétrolières » par Denis Christel Sassou Nguesso qui se la coule douce sous le nez et la barbe de son père, Denis Sassou N’Guesso comme vient de nous le démontrer plusieurs sources.
L’autre question que les observateurs se posent est celle de savoir comment peut-il y avoir pénurie d’essence, de mazout, de gasoil ou de super, alors que le prix du baril de pétrole a baissé depuis 2014 sur le marché mondial. Logiquement, il y a baisse du prix de vente d’un produit lorsque ce produit est en surproduction. En clair il y a trop de pétrole sur le marché mondial, voilà pourquoi le baril coûte moins cher.
La gestion du pétrole congolais est une affaire de la famille régnante d’Oyo. Depuis le retour de Sassou Nguesso, en octobre 1997, par un coup d’état en renversant le pouvoir démocratiquement élu de Pascal Lissouba, le dictateur d’Oyo a fait de la gestion des recettes pétrolières une affaire personnelle. C’est ainsi qu’il a nommé son fils Christel Denis Sassou Nguesso, directeur de l’aval pétrolier (responsable des ventes) et directeur du conseil d’administration de la CORAF (Congolaise de Raffinage de pétrole).
Christel Sassou Nguesso, véritable prédateur des recettes du pétrole, a laissé installer un désordre indescriptible, l’indécence, la prédation financière permanente, la médiocrité et l’incompétence notoire dans la gestion des recettes pétrolières. Ce désordre est cautionné par le père Denis Sassou Nguesso, seul maître, qui nomme ses filles, fils et membres du clan, aux hautes fonctions de l’Etat.
Rappelons que Christel Sassou Nguesso qui fait le tour du monde en jet privé aux frais de la SNPC, est cité dans plusieurs affaires de malversations financières des recettes pétrolières du Congo : Achats personnels facturés à la SNPC, affaire CORAF-PHILIA, Trafigura…
Actuellement le gouvernement de Denis Sassou Nguesso ne cesse d’afficher une triste mine car l’Etat congolais peine à payer ses fournisseurs et autres prestataires des marchés publics. Il est fragilisé par une baisse significative des recettes publiques par un baril du brut en deçà de 50 dollars.
Selon des sources dignes de foi de la Chambre consulaire de Pointe-Noire et du Ministère des Hydrocarbures du Congo, la SNPC est en cessation de paiements. Elle a stoppé toutes ses activités de terrain. A Brazzaville et à Pointe-Noire, cette information circule sous le manteau depuis plusieurs semaines.
La direction générale de la SNPC compte persuader le président Denis Sassou Nguesso, le ministre des finances, Gilbert Ondongo et André Raphaël LOEMBA, ministre des Hydrocarbures pour renflouer les caisses de la société en tenant pas compte de la baisse des revenus de l’Etat. Le gouvernement peut renflouer les caisses de la SNPC en allant s’alimenter sur les fonds excédentaires domiciliés à la BDEAC des années passées du boom pétrolier au Congo.
Le gouvernement est bien informé des pratiques de détournement des fonds à la SNPC. Nous pouvons citer deux exemples parmi tant d’autres :
· La commande de véhicules à l’étranger par sous-traitance interposée. En effet, lorsque la SNPC a besoin de véhicules, au lieu de passer directement commande aux usines qui les fabriquent, elles préfèrent envoyer sur place et à ses frais des agents d’une société de sous-traitance. Ceux-ci ramènent ces véhicules au Congo-Brazzaville pour les livrer à la SNPC, moyennant bien sûr des frais de commission exorbitants.
· Certains responsables de la SNPC bloqueraient des quantités et quantités de carburant dans leurs réservoirs privés. C’est ainsi qu’ils montent les enchères le moment venu, pour que les automobilistes achètent aux prix fort le carburant devenu rare dans les stations-services reconnues. Voilà qui explique la rareté de carburant constatée depuis plusieurs mois au Congo-Brazzaville, où les citoyens font la queue devant les pompistes ou les pompes sèches des stations-services.
Le moins que l’on puisse dire sur les mauvaises pratiques évoquées ci-dessus et dont se rendent coupables les membres du Directoire de la SNPC est que le DG Jérome KOKO, le PCA Denis Gokana et le Chargé de l’Aval pétrolier Denis Christel Sassou- N’Guesso pris la main dans le sac en suisse ne travaillent pas bien.
Crise conjoncturelle ou structurelle de la SNPC ?
Certains observateurs avertis du « Mboka-Mboka Congolais » ou « ébonga, ébonga té, toujours meilleurs » pensent que le voyage de 72 heures que Denis Sassou Nguesso vient d’effectuer en Angola, permettra au congolais d’évoquer cette situation avec son homologue angolais José Edouardo Dos Santos. Car après les caprices de la RDC, le comble est de voir les responsables de la SNPC faire la courbette à sa petite-sœur d’Angola : la SONANGOL, a la place de traiter le mal à la racine.
L’activité pétrolière contribue en grande partie à l’économie du Congo, et au budget de l’Etat pour plus de 70%. Actuellement, Les cours du pétrole ont rechuté à New York et Londres et laisse craindre une aggravation de la surabondance de l’offre. Le prix du baril sur le marché est à 50.09 dollars. Nous savons que la SNPC est une pompe à fric pour le clan d’Oyo.
Créée en 1998, la SNPC est un établissement public à caractère économique et commercial chargé de la gestion des actifs de l’Etat dans le secteur des hydrocarbures. La SNPC a pour rôle d’explorer, exploiter, valoriser et distribuer les hydrocarbures du Congo, en partenariat avec les compagnies internationales tout en dynamisant la coopération sud-sud dans ce secteur.
La SNPC est un groupe qui détient cinq filiales proactives dans toute la chaine de l’industrie pétrolière (SONAREP, SFP, ILOGS, CORAF, SNPC-Distribution). La SNPC gère un ambitieux portefeuille d’actifs opérés et non opérés comptabilisant une production equity de 35 000 barils par jour.
Tout récemment une ONG Suisse la déclaration de Berne dans un rapport a fait état des recettes pétrolières du Congo par Christel Sassou Nguesso et ses complices.
Selon des sources anonymes travaillant à la SNPC, le système de malversation financière est entretenu par Christel Sassou Nguesso, directeur de l’aval pétrolier.
A titre d’exemple, Au sujet de la fameuse transaction du 15 Octobre 2013 où PHILIA a vendu à AOT Trading AG, pour le compte de la CORAF, l’équivalent de 14 700 000 000 F de pétrole raffiné, PHILIA aurait dû reverser à la CORAF cette recette après 10 jours, selon les pratiques conventionnelles du trading pétrolier.
Malheureusement, PHILIA a reversé les recettes le 14 Décembre 2013, soit 2 mois plus tard.
Nos sources de la SNPC nous indiquent que ce laps de temps a permis de faire des placements privés avec cet argent étatique dans une banque suisse opaque à 8.50% d’intérêts. Donc KIKI et son associé corrompu ont engrangé 208 250 000 F sur cette seule opération illégale, sans considérer les commissions contractuelles disproportionnées que perçoit PHILIA. Une quinzaine d’opérations de ce type a été réalisé en 2013, soit près de 3 Milliards de FCFA d’intérêts illicites perçus.
En 2014, le système opaque CORAF – PHILIA a spéculé sur 400 Milliards de FCFA, dont 250 Milliards seulement ont été reversés à la CORAF et les 150 autres Milliards volatilisés comme une fumée, au profit des prédateurs des richesses Congolaises.
L’invasion étrangère sur le système économique et banquier du Congo nous interpelle, surtout que ces étrangers aiment dire publiquement « Congolais Zoba ! » sans vergogne. La dignité du Congo doit être restaurée.
Plusieurs sources nous confirment que la fortune illicite de « KIKI le pétrolier » est estimée à plus de 1000 Milliards de FCFA. L’immeuble ultra moderne que KIKI a construit au Plateau des 15 ans pour sa fondation privée « Perspectives d’Avenir », est proprement scandaleux ; alors que dans notre Pays plusieurs Ministères importants n’ont pas de sièges et ils louent à la Tour Nabemba. Trouvez-vous ce paradoxe normal selon lequel un homme seul, fusse-t-il fils de Président, puisse braser les milliards d’argents publics sans être inquiété ?
Au Ministère des hydrocarbures, tout est transparent, circuler il n’y a rien à voir. Voici ce qu’on dit le ministère des hydrocarbures : La Société Nationale des Pétroles du Congo, SNPC, est un acteur majeur de la scène économique congolaise. Sa mission est de contribuer à la valorisation et à la gestion efficace du patrimoine pétrolier congolais.
Une entreprise au service du développement national ?
« Depuis quatorze ans, le SNPC est un acteur incontournable dans la commercialisation des hydrocarbures congolais. En continuelle transformation, l’entreprise poursuit sa mue pour devenir un opérateur de premier plan dans l’exploration, l’exploitation et la production. Créée en 1998, la SNPC est un établissement public à caractère économique et commercial chargé de la gestion des actifs de l’Etat dans le secteur des hydrocarbures. C’est un acteur important de ce secteur, aussi bien du côté de son ministère de tutelle, chargé des hydrocarbures, que de ses partenaires publics et privés internationaux.
Sa politique générale est déterminée par un conseil d’administration et son fonctionnement quotidien-organisation, investissement et programmes généraux- géré par un directoire. Depuis janvier 2011, Jérôme Koko, le nouveau directeur général et président du directoire de la SNPC, est appuyé dans ses mission par un directeur général adjoint chargé de l’amont pétrolier, d’un autre chargé de l’aval et d’un troisième chargé des finances et de la comptabilité.»
Un pilier Stratégique du Congo ?
« La SNPC de part ses attributions, est un pilier énergétique et économique de la République du Congo. Elle contribue en grande partie à l’économie du pays, et au budget de l’état pour plus de 70%. La croissance de la SNPC est aussi celle du Congo, puisque ses revenus pétroliers sont réinvestis sur l’ensemble du territoire, dans les infrastructures de base comme l’électricité, l’eau ou encore les infrastructures routières. Présente dans tous les secteurs d’activité de hydrocarbure de l’amont à l’aval, elle entreprend directement ou à travers ses filiale, seule ou en partenariat, les activités de recherche, production, transformation, transport et commercialisation des hydrocarbures liquides ou gazeux, au Congo et à l’étranger. En tant qu’entreprise d’état, elle concourt également à l’élaboration de la politique du gouvernement en matière de gestion des hydrocarbures.
Vous savez très bien que les réserves financières au Congo sont considérées comme des bonus pour les cadres sup et les ministres de tutelle, alors, quand les rentrées baissent, pas moyen de taper dans des réserves qui n’existent plus. » C’est probablement là qu’il faut voir le hiatus. »
Les Congolais savent que « l’Aval pétrolier », est tenu comme vous le savez depuis longtemps par « Kiki le pétrolier, le Roi du pétrole congolais », et également par « le clan des Mapapa ». Ce réseau familial flamboyant et inculte qui signe des contrats de milliards de dollars, qui voyage en jets privés et vit dans des palaces pendant que la population croupit dans la misère la plus totale !
Tous les domaines de la sous-traitance relèvent maintenant de l’autorité du gang familial. Il serait difficile de penser qu’un seul marché puisse y échapper ; de la location de jet privé à la fourniture de trombones et de ramettes de papier ! C’est la raison pour laquelle le coût de production du baril de pétrole congolais doit se situer dans les prix de revient les plus élevés au monde… Le coût véritable pourrait bien en être augmenté de 50% voire plus !
Pour distraire les bailleurs internationaux (FMI, Banque Mondiale, etc…) et endormir les Congolais, continuer à leur faire avaler la potion clanique et qu’ils ne se focalisent pas sur la faillite financière de l’aval pétrolier et l’échec de « Kiki », le vieux Nkani, Denis Sassou Nguesso s’apprête à nommer Ernest Denis Souamy, nouveau responsable de l’aval pétrolier.
Chris ABELA