Congo Brazzaville. L’arbre qui cache la forêt.

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Par OUABARI MARIOTTI

Ancien Ministre de la Justice, sous le Président Pascal Lissouba

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OUABARI MARIOTTI

La fiche de la Ministre du Tourisme et des Loisirs Madame Destinée Hemeralla Doukaga, datée du 4 juin 2021, adressée au Premier Ministre, Chef de Gouvernement Mr Anatole Collinet Makosso, relevant la rétention des biens de son nouveau département par Mme Arlette Soudan, Ministre sortante, a mis au grand jour une désastreuse et incivique pratique courante, dans les ministères, lors des passations de service.

Toutes proportions gardées, disparitions, confiscations, non signalement d’objets publics et autres dessous de table sont vécus par les Membres du Gouvernement, à la prise de leurs fonctions, avec la succession des remaniements ministériels, depuis plusieurs générations, au Congo Brazzaville.

Dans de nombreux cas, Ministres entrants ou mutés, dans un autre département, vivent ces honteux et déshonorants micmacs qui ne sont tout autre que de dégradants agissements.

Mais, au nom de la réserve, de la pudeur et de la crainte de paraître comme un délateur, les Ministres se taisent, et avec eux leurs collaborateurs, de peur d’être sanctionnés.

L’équivalent de ce que, sur les terres millénaires de Gamboma, on dit que dans  » la maison d’un pendu, on ne parle pas de corde ».

Loin d’être le sanctuaire de la prudence, le silence devient, dans ce cas, la vertu des requins, complices de la destruction du pays.

N’empêche que les faits soient connus. Bien connus.

Ce sont ici, écrites, les paroles de l’ancien Secrétaire Général auprès du Premier Ministre Ange Édouard Poungui et ancien Ministre de la Justice, sous le Président Pascal Lissouba que j’ai été.

Le phénomène que relève Mme Destinée Hemeralla Doukaga est l’arbre qui cache la forêt.

Phénomène qui aura encore de beaux jours devant lui si l’Etat congolais ne raffermit pas son autorité.

Raffermir l’autorité de l’Etat, c’est rendre les pouvoirs publics regardant, justes et les laisser exercer par les ayant droits, tels que la loi, devant laquelle nul ne peut se soustraire, devrait s’appliquer avec force, pour l’intérêt supérieur de la nation et le bien commun.

Paris 08 juin 2021

Ouabari Mariotti

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