Les services de sécurité du Congo-Brazza, tous dirigés par des membres de la famille ou de l’ethnie du chef de l’Etat, sont sur le pied de guerre depuis l’annonce de la tenue du référendum.

Après avoir pris son opposition de court en arrêtant la date du 25 octobre pour organiser son référendum constitutionnel, Denis Sassou Nguesso a renforcé les services de sécurité du Congo-Brazza (armée, police, gendarmerie…), tous supervisés au palais par son neveu Jean-Dominique Okemba « JDO ». D’ethnie Mbochi comme le chef de l’Etat, ce dernier dirige le Conseil National de Sécurité (CNS) en étroite collaboration avec le patron de la DGST, le général Philippe Obara. Ce téké d’Ewo (Nord-Ouest) est chargé de suivre les faits et gestes des leaders de l’opposition, et d’empêcher toute velléité de manifestations « radicales » de leurs militants.

A la tête de la police nationale – qui vient de réceptionner de nouveaux équipements de surveillance sud-africains -, Jean-François Ndenguet, un mbochi d’Obouya, est entouré de son adjoint, le général Albert Ngoto, et de Jacques Antoine Bouiti, directeur départemental de la police de Brazzaville, proche de la première dame Antoinette Sassou Nguesso.

Commandant mbochi de la gendarmerie, Paul Victor Moigny a également été placé en état d’alerte. En cas de troubles violents, Brazzaville peut mobiliser les forces armées congolaises (fac), toujours sous les ordres du général saint-cyrien Guy Blanchard Okoï, 54 ans. Mbochi d’Abala, ce dernier dispose notamment sous ses ordres du groupement para-commando (GPC), corps stratégique des fac dirigé par le colonel Fermeté Blanchard Nguinou.

A Pointe-Noire, seconde ville du pays et historiquement frondeuse, la sécurité reste du ressort de Jean Olessongo Ondaye, mbochi d’oyo, qui commande la zone militaire de défense de la capitale économique. Le 11 octobre, celui-ci a d’ailleurs fait interdire une manifestation de l’opposition.

Quant au palais présidentiel, il demeure sous le strict contrôle de deux hommes : le général Nianga Ngatsé Mbouala, cousin de Sassou Nguesso et commandant de la garde républicaine, ainsi que le colonel Serge Oboa, mbochi de Tchikapika, près d’Oyo, responsable de la sécurité présidentielle.

Source LETTRE DU CONTINENT, N° 715 DU 14/10/2015

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Source LETTRE DU CONTINENT, N° 715 DU 14/10/2015