Deux représentants syndicaux, membres d’une plate-forme de syndicats d’enseignants en grève depuis début mars pour des augmentations de salaires, ont été arrêtés par la police, ont annoncé leurs confrères à l’AFP.
« Nos deux amis, Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, ont été arrêtés -voire enlevés- par des policiers en civil. Le premier dans la nuit de lundi à mardi et le deuxième mardi dans la journée », a affirmé Christophe Poaty, un responsable de la Concertation pour la revalorisation de la profession d’enseignants (CRPE, qui regroupe six syndicats).
Joint par l’AFP, un porte-parole de la police, le colonel Jean-Aive Allakoua, a confirmé ces arrestations sans préciser leurs motivations.
Depuis début mars, les 9.500 enseignants du primaire et secondaire observent une grève « générale et illimitée » qui paralyse toute l’école. La fin des vacances de Pâques prévue le 8 avril ne devrait pas voir de reprise des cours.
« Nous revendiquons un statut particulier qui doit donner lieu à des augmentations de salaires. Nous voulons surtout la revalorisation du point d’indice des enseignants de 60% », a précisé M. Poaty
« En lieu et place des négociations avec le gouvernement, qui ne nous donne pas toujours de réponses précises, on nous sert des arrestations, des intimidations et de la manipulation », a-t-il poursuivi.
« La police veut nous contraindre à lever ou suspendre la grève. Si la grève est maintenue, elle menace de nous arrêter tous », a dénoncé Fidèle Nkouka, un autre syndicaliste.
Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Hellot Mampouya Matson, a affirmé il y a quelques jours que cette grève était « illégale. On ne peut pas la maintenir alors que les négociations sont en cours » a-t-il dit. « Le statut particulier que les enseignants revendiquent est en train d’être rédigé », a-t-il assuré.
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