A l’intention de monsieur Innocent PEYA concernant son ouvrage intitulé « Entre le bon sens et l’alternance absolue ; l’Afrique à la croisée des chemins ». L’auteur fait un parallélisme entre le monde animal, en l’occurrence l’organisation sociale des insectes (les termites) pour expliquer la situation socio-politique qui sévit actuellement en Afrique.
Situation marquée par la fin légale des mandats présidentiels qui, selon PEYA menacerait la paix et la stabilité des Etats-nations africains, si les reines-mères (les présidents selon PEYA) venaient à perdre le pouvoir.
Quelle profusion d’hérésie ! En fait, selon PEYA, l’alternance serait néfaste pour le continent.
Primo, PEYA oublie une chose et les sociologues le diront, on ne passe pas du règne animal à la sociologie humaine pieds joints. C’est ignorer la complexification de l’intelligence humaine.
La sociologie humaine est très complexe et s’explique par des domaines très variés allant des sciences exactes aux sciences humaines: l’histoire, la philosophie, l’économie, l’évolution technologique…
Secondo, Mr PEYA oublie ou ignore que le monde est passé par plusieurs révolutions. Depuis la découverte de la pierre taillée, en passant par les révolutions agricole, scientifique, intellectuelle au 18e siècle; la révolution française, les 1ère et 2ème industrielle… Aujourd’hui, l’homme de 2015 (y compris l’homme africain) est en train de vivre la 3ème révolution industrielle ou la révolution internet. Cet homme africain ne vit pas dans une termitière, mais est lié aux autres hommes de par le monde à travers les technologies de l’information, en partageant les vidéos, les informations, les idées… Cela crée une communauté de pensées qui fait que de plus en plus certaines valeurs universelles comme la démocratie, l’alternance, la bonne gouvernance seront les mieux partagées au monde.
C’est cela le « bon sens », cher Innocent PEYA. Nous aimons la chaîne Discovery Channel qui est spécialisée dans les documentaires du monde animal.
Nous avons appris que chez les grands prédateurs, comme les lions et les crocodiles, il y a la notion du « mâle dominant », chez d’autres espèces c’est la « loi du groupe » qui détermine leur survie. Ainsi, le Dieu Créateur a mis chez chaque espèce un domaine d’intelligence pour lequel elle s’est spécialisée.
De là, expliquer l’intelligence humaine, la sociologie humaine qui sont très complexes par une forme d’intelligence représentée par les termites est une vraie « escroquerie intellectuelle ». L’homme ou homo sapiens est un être difficile à cerner si on ne connaît pas son évolution socio-historique et/ou philosophique. C’est la faiblesse du livre d’Innocent PEYA qui par sa méconnaissance des aspects que nous venons d’évoquer tire une mauvaise conclusion: l’alternance serait une mauvaise chose.
Comme dans un travail de modélisation informatique, si les paramètres du système sont mal identifiés, le travail est « bâclé » et les conclusions sont « mauvaises ».
Cher Innocent PEYA, vous avez déclaré avoir fait un travail scientifique. Beau mot ! Pour certains hydrogéologues qui se souviennent de certains types de devoir, en classe de terminale sur la génétique des termites. Cet exercice était tiré du livre Vuibert. Il consistait à trouver la formule héréditaire expliquant la reproduction de l’espèce. Personne ne trouvait quasiment la réponse juste.
Comme nous l’avons dit plus haut, les termites sont divisés en castes: les ouvriers qui sont auto-féconds, les soldats qui gardent la termitière, et la reine.
Seuls les ouvriers ont pour rôle de nourrir la communauté et peuvent se reproduire (auto-féconds). Les soldats et la reine vivent dans la termitière et ne peuvent pas se reproduire, en plus d’être aveugles.
On voit aisément que chez les termites, les castes sont déterminées par la génétique.
Dans le cas du Congo, en suivant le parallélisme de PEYA jusqu’au bout, notre rôle dans la société serait déterminé par notre génétique ? Ainsi, SASSOU la reine mère aurait des attributs génétiques qui font que s’il meurt, la termitière, le CONGO disparaîtrait ? Quelle folie ! Quelle ineptie ! On voit que si on analyse scientifiquement les choses, ce livre ne tient pas la route : nous venons de le démolir en usant de la propre analogie de l’auteur.
M. PEYA, le Congo n’est pas divisé en caste génétiquement liée, mais en classe ! Si on n’a pas lu MARX et HOBBES, on se tait !
En définitive, Innocent PEYA n’est pas un intellectuel, mais une grosse « farce » d’individu sortie tout droit des laboratoires obscures de ceux qui n’ayant aucune légitimité, délibèrent la nuit. Lui et les autres égarés de la République seront bientôt rangés dans les placards de l’histoire. Vous parlez d’un livre, un chiffon oui ! PEYA mérite une cure de reprogrammation cognitive.
Le livre de PEYA est une logorrhée sans saveur, une vraie pénitence pour les esprits bien structurés. Chaque fois que ce pseudo écrivain ouvre sa bouche, c’est pour débiter une vraie cohorte d’inepties. Innocent PEYA et son livre seront logés dans les faubourgs de l’intellectualisme Congolais.
Le Congo qui jadis produisait de Grands Écrivains, trône aujourd’hui au peloton de la médiocrité, en mettant en lumière des écrivains douteux qui ont placé notre barre au niveau zéro.
Nous recommandons à PEYA l’euthanasie littéraire, afin de ne pas souiller les esprits lumineux du Congo.
L’œil du Congo