Nos États se sont construits sur un modèle de soumission aux dons venus de l’extérieur. On en voit encore les conséquences, notamment celle d’avoir des États infantilisés et très peu responsables.
Aujourd’hui dans notre État, le Congo, le balaie des dons n’en finit pas. Nos officiels sont devenus des professionnels à faire des dons à notre peuple meurtri et appauvri. Un peuple qui, d’ailleurs, n’a plus qu’un seul mot à la bouche : MERCI.
Et pourtant nous savons qu’un grand peuple se forge par le travail, par le sens du devoir inculqué et par le sens des responsabilités élevé en principe intangible. Et qu’ en revanche il n’a pas besoin d’offrandes, encore moins d’aumônes. Or en lieu et place de ces grandes valeurs responsabilisantes, les officiels congolais ont fait le choix de valeurs infantilisantes.
L’horreur dans cette démarche, c’est de voir un peuple brave et fiéreux être réduit au simple réceptacle de dons. Dons, dont on peut affirmer sans ambages que l’acquisition se fait avec des fonds de la République détournés et qui se trouvent être mis à la disposition de nos détourneurs nationaux. Qui pour l’essentiel n’ont pour grand mérite qu’être dans le giron politique. Et que l’on appelle béatement «vénérable », «honorables » ou encore «excellence ».
Devant ces travers, je ne peux pas m’empêcher de soutenir que par des dons esclavagisant venus d’ailleurs, nous avons tardé et tardons encore d’avoir des Etats responsables, avec des dons déresponsabilisant fruits des détournements de nos fonds communs, nous risquerons de créer un peuple zombi dépendant des hôpitaux éphémères, dépendant des deux mille francs à chaque coup de meeting et tourner vers la facilité. L’environnement social a un grand impact sur les hommes. Aux acteurs politiques d’agir autrement …
Gracias D.Umuntu Ngumuntu