Menaces sur la réserve naturelle
Une réserve faunique protégée en République Démocratique du Congo fait face à des menaces en raison des activités d’extraction aurifère. La société minière chinoise Kimia Mining s’est considérablement étendue au sein de ce site classé au patrimoine mondial, suscitant des accusations de dégradation environnementale de la part des habitants et des défenseurs de la nature.
Un site d’une biodiversité unique
La réserve faunique d’Okapi, reconnue comme site protégé, a été établie il y a plusieurs décennies par le gouvernement congolais. Cependant, au fil des ans, les limites de cette réserve ont été réduites dans des conditions peu transparentes, permettant à l’entreprise de mener ses activités dans cette forêt riche en biodiversité. S’étendant sur plus de 13 000 kilomètres carrés, la réserve abrite de nombreuses espèces menacées, dont l’okapi, une girafe forestière qui représente environ 15 % des 30 000 individus restants dans le monde.
Cette région fait partie de la forêt tropicale du bassin du Congo, un écosystème crucial pour la régulation du climat, tout en étant riche en ressources minérales telles que l’or et les diamants.
Conséquences pour les communautés locales
Malgré le statut de protection de la forêt, l’exploitation minière a continué jusqu’à ce que les autorités interviennent, principalement après l’arrivée des Chinois. Kimia Mining permet un accès limité aux habitants pour récupérer des résidus miniers, mais cela se fait moyennant des frais que beaucoup ne peuvent pas se permettre. Un ancien mineur artisanal a exprimé sa détresse face à la situation actuelle, indiquant qu’il ne peut plus travailler ni vendre ses produits, car l’entreprise ne s’approvisionne pas localement. Il a perdu une grande partie de ses revenus, ce qui l’empêche d’envoyer ses enfants à l’école.
Des groupes de conservation s’efforcent de protéger la réserve, mais ils rencontrent des difficultés en raison de l’incertitude juridique entourant la situation. Récemment, Kimia Mining a renouvelé ses permis d’exploitation jusqu’en 2048, selon les documents gouvernementaux. Les autorités congolaises ont été appelées à agir pour préserver ce parc afin que les générations futures puissent découvrir la faune qui y prospérait autrefois. Pour plus d’informations sur la conservation de la biodiversité, vous pouvez consulter WWF.
Source : www.africanews.com