ECAIR ou l'incompétence dans toute son horreur… Une histoire qui donne la nausée

Compagnie aérienne congolaise, alors Compagnie à problème ! Il n’y a pas meilleur slogan qui puisse rendre compte des réalités dramatiques, entretenues par le personnel de ECAIR, foncièrement semi-illettré.

Une jeune congolaise résidente en Espagne, en séjour de 10 jours à Brazzaville, en a appris à ses dépens en se faisant tailler les croupières par l’incompétence des agents d’une société lugubre GPS, qui assure pour ECAIR, toutes les formalités d’embarquement. Un récit qui donne la nausée.

Loin de moi l’idée de jouer les Cassandre, l’histoire qui va suivre est symptomatique d’un pays qui va à vau-l’eau. Elle met en relief la laideur morale ; la règle absolue au Congo-Brazzaville. Une mentalité pour le moins importune, nourrie par la corruption a allègrement pris le dessus sur les grandes vertus du travail bien fait, de l’excellence, de l’émulation. En somme, le « yaka noki noki » continue de faire rage, il régente tout !C’est de notoriété publique ! Notre pays garde jalousement sa place de choix dans la conquête des records de …médiocrité. Alors que des pays africains relativement pauvres prennent le train de la modernité, le Congo enfonce sa crédibilité friable dans la fange.De fait, suite au scandale du trafic des passeports diplomatiques, organisé par les dignitaires du régime qui les ont impunément vendus à des terroristes libanais ; les ressortissants congolais en Europe, ne pouvaient plus se faire établir ce document officiel qu’à Brazzaville. Dès lors, en toute circonstance, le voyage sur Brazzaville s’impose. Une autre médiocrité dont le Congo a le secret !

Forte de cette triste réalité, mais pétrie d’un patriotisme, Mlle Prudence Z. a pris son billet aller-retour à l’agence ECAIR de Paris, Métro Ledru-Rollin. Pour des contraintes professionnelles, la durée du séjour était limitée à 10 jours maximum. Une fois à Brazzaville, elle a découvert une administration sclérosée, dépourvue de toute capacité d’adaptation.

Un burkinabé par exemple aurait du mal à comprendre qu’il faille deux à trois jours pour imprimer une simple carte d’identité. Ou que le Responsable, censé être à son poste à 10 heures du matin, arrive nonchalamment à 15 h, sans donner d’explication. Le contribuable congolais peut toujours attendre.

Le couvercle de l’ignominie a explosé le jour de son retour par Maya-Maya. Munie de son titre de séjour espagnol, du passeport congolais, et de son billet retour, Mlle Prudence Z. se présente pour les formalités le 19/02/2014 à l’aéroport international Maya-Maya, flambant neuf. Coup de tonnerre, les appareils de sécurité de GPS –ECAIR, manifestement importés à bas prix de Chine, sont inappropriés pour authentifier les documents électroniques de nouvelle génération. Une compagnie aérienne, prétendument internationale, paradoxalement dotée des techniques d’authentification moyenâgeuses. Logique toute simple : son titre de séjour de nouvelle génération ne pouvait être authentifié par des bécanes de l’âge de la pierre taillée. Par conséquent, elle sera frappée d’un « Refus d’embarquement », motif : « Document de voyage non valide »(sic).

Pour en avoir le cœur net, elle fait vérifier l’authentification de son titre auprès des agents de AIR FRANCE qui ne peuvent s’empêcher d’esquisser un énorme sarcasme ; convaincus qu’ ECAIR n’était rien d’autre qu’une plaisanterie commerciale de mauvais goût, qui veut bâtir sa réputation sur le hasard, le semblant et l’à-peu-près.

Comble d’effronterie, les agents de la police aéroportuaire, les sieurs Ekobo et Moubé, ont eu l’outrecuidance d’affirmer, devant les agents de Air France « qu’une carte de résident n’était pas un titre de séjour ». On sait depuis longtemps que le ridicule ne tuait plus au Congo, mais, là, il y a de quoi tomber des nues devant tant d’impérities.

Comment peut-on prétendre avoir des grandes ambitions, si une compagnie aérienne n’est pas fichue de se doter du matériel adéquat ? N’est –il pas périlleux de se passer des services d’un personnel qualifié, alors que Air France en a fait un des critères d’efficacité?Comment conjurer le sort qui semblait s’acharner sur elle ? Le Congo ne disposant pas d’une ambassade d’Espagne sur son territoire, il fallait aller faire authentifier le titre de séjour à Kinshasa. Ce qui fut fait le 25 février 2014.

Sur l’attestation, on peut lire en substance : « L’ambassade d’Espagne à Kinshasa atteste par le présente que la carte de résidence n° E1 XXXXXXX, appartenant à Mademoiselle Prudence Z. est authentique et valable pour séjourner sur le territoire espagnol »

Flanquée de ce sésame, elle se présente en toute confiance le 26/02/2014 à Maya-Maya pour embarquement. Surprise ! Ces agents véreux, décidés de lui porter l’estocade, refusent d’admettre l’attestation en bonne et due forme, qui porte le sceau d’une ambassade espagnole.

Pour la troisième fois, ayant reçu les assurances des agents aéroportuaires ; l’ultime rendez-vous pour l’embarquement fut pris pour le 28/02/2014. Une fois de plus, à défaut d’une communication à fleurets mouchetés, c’est un méprisant refus d’embarquer qui lui fut assené.

Djess Dia Moungouansi