Ghys Fortuné Bemba Dombe en danger après les révélations parues dans le journal Talassa du lundi 9 janvier 2017
Pour avoir dit la vérité sur la carrière de certains officiers supérieurs qui refusent d’aller à la retraite, mais aussi sur des enlèvements, tortures et assassinats perpétrés par les hommes de Ndengué, JDO et Serge Oboa, etc., Ghys Fortuné Bemba Dombe devient un homme à abattre par tous les moyens.
Le retraité général Ndengué a appelé et reçu ce lundi 9 janvier plusieurs officiels à son bureau dont Philippe Mvouo, président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), pour interdire le journal Talassa de paraître mais aussi pour régler des comptes au promoteur dudit journal qui vient de les exposer au grand jour.
Ci-dessous, l’un des six articles de la dernière parution de Talassa qui fâchent.
Enlèvements, tortures, disparitions et tueries massives: JDO, Serge Oboa et le retraité Ndengué pris la main dans le sac
Depuis le passage forcé de Denis Sassou Nguesso à la dernière élection présidentielle du 20 mars dernier, ses acolytes se comportent en véritables bourreaux à l’égard des Congolais. Ils matent , torturent et tuent leurs compatriotes sans pitié ni gêne. Aux actes de barbarie causés par les éléments de la police, s’ajoutent ceux perpétrés par les bandes de Serges Oboa, Directeur Général de la Sécurité Présidentielle (DGSP), lui-même parrainé par Jean Dominique Okemba (JDO), Secrétaire Général du Conseil National de Sécurité (CNS).
Les enlèvements, arrestations arbitraires et disparitions des leaders et partisans de l’opposition ainsi que d’autres paisibles citoyens ont repris en octobre 2015, peu avant et après le référendum anticonstitutionnel du 25 du même mois. Une frange de la police a été sur la première ligne, avec les fameux Douze apôtres de Ndengué, qui ont semé la terreur dans les quartiers sud de Brazzaville et dans le département du Pool.
Au moment où les paisibles citoyens congolais continuent à dénoncer la police sur les actes de méchanceté, d’autres groupuscules opèrent dans le silence. C’est le cas des éléments relevant de la Direction de la sécurité du président de la République (DGSP) et de la Garde Républicaine (G.R) du général Nianga Mbouala. Les faits sont légion.
Le 12 décembre 2016, il y a trois semaines, Jean Gustave Ntondo, secrétaire général du Conseil National des Républicains (CNR), parti de Frédéric Bintsamou, Pasteur Ntumi, muni d’un ordre de mission collectif signé du ministre de l’intérieur Raymond Mboulou qui le mandate pour négocier à Brazzaville avec les autorités sur la crise du Pool, a été enlevé chez lui au château d’eau, nuitamment. La porte de sa maison a été defoncée et tous les appareils électroménagers sont emportés, y compris les téléphones et des billets de banque. Bien que cagoulé, par la conversation de ceux qui l’emmènaient et qu’avait pris le sens de la direction que prend le véhicule, lui indiquait qu’il était conduit dans un lieu, à Mpila, dans le camp de la DGSP et de la GR, à côté de la résidence privée du président Sassou Nguesso. Jean Gustave est placé dans une cellule où il n’entend que des bruits de bottes et des chiens, mais le soir, il y a un grand bruit de chiens renifleurs qui entourent sa cellule. Tard dans la nuit, des tirs sporadiques se font entendre, suivis d’un bruit assourdissant des chiens renifleurs. L’on se demande s’il ne s’agit pas là des personnes qui sont tuées et dont les corps sont mis à la disposition des chiens ?
Les deux premiers jours, Jean Gustave Ntondo résiste à la faim qu’on lui propose. Il craint d’être empoisonné, comme c’est devenu la pratique à Mpila pour éliminer les opposants. Mais ses bourreaux lui promettent en lingala : « o ko lia kaka, tango nzala eko simba yo » (tu mangeras quand tu auras excessivement faim).
Le troisième jour de son enlèvement, Jean Gustave cède et accepte de manger. Finalement, le quatrième jour, Jean Gustave est entendu par Serges Oboa lui-même en personne, le patron de la DGSP. Ce qui dissipe le doute qu’avaient certains Congolais sur la responsabilité de DGSP et de la GR dans des enlèvements.
Bien avant lui, Kalakala et le neveu de Michel Mampouya étaient torturés dans un conteneur situé vers 45 km où les Israeliens et Serges Oboa forment les troupes spéciales de la présidence de la République.
Le cauchemar de Jean Gustave Ntondo et cohorte était précédemment arrivé à Franck Euloge Mpassi, chargé de la communication et porte-parole du Pasteur Ntumi. Il avait été pris le 26 novembre à 16 heures à Mayanga, par des inconnus dans une VX portant l’immatriculation de la présidence de la République et encadrée par des BJ double cabine. A 20 heures, sa maison fut perquisitionnée de fond en comble par des bérets rouges, plus précisement les éléments de Serges Oboa. Toutes les pièces d’état civil, diplômes, et autres documents pour lui-même, sa femme et ses enfants étaient emportées. Euloge Mpassi avait d’abord passé deux semaines d’isolement dans une espèce de cellule noire, à Mpila, avant d’être jeté par la suite au Commissariat Central de Brazzaville, bien cabossé par 15 jours de tortures et de traitements cruels, inhumains et dégradants.
Il y a eu plusieurs centaines d’enlèvements, assassinats et disparitions à Brazzaville perpétrés par des sbires de la DGSP et de la GR. Les hommes du retraité Général Ndengué, comme Saddam, qui vient d’inventer les délits de défauts de face et de taille, ainsi que Sabin qui a volé tout recemment un véhicule de marque Coaster de la police avant de le peindre en couleur vert blanc et l’exploiter pendant trois mois sans etre inquieté, sont également dans la danse. Plusieurs disparitions aujourd’hui au Pool comme a Brazzaville, sont l’œuvre des bérets rouges et violets, gérés par Serge Oboa et Nianga Mbouala, sur instigation de leur mentor Jean Dominique Okemba.
Heureusement que la loi divine est claire : « Ce que l’homme aura semé, il le moissonnera aussi » ou encore : « Qui sème le vent, récolte la tempête». Jean Dominique Okemba, Serges Oboa,le retraité Ndéngué et Nianga Mbouala sont en train de semer ce dont ils récolteront les fruits demain . Qui ne sait pas que les crimes de guerre et de torturres sont imprescriptibles ? Qui oublie que ces genres de comportement ternissent l’image du pays et de son chef ?
Ghys Fortuné Dombe Bemba