Dix huit ans après le retour sanglant au pouvoir du clan Sassou,  la politique d’ouverture sur l’extérieur, de libéralisation économique, de la gestion des entreprises  d’État et surtout de la concrétisation des projets sont plus que jamais confrontées à un grave déficit se profilant sur des années à venir.

Un grand nombre d’entreprises et projets à venir se trouvent dans une situation financière plus que délicate. Le pouvoir de Brazzaville découvre la réalité dans un état groggy. Lorsque l’on gouverne un pays en octroyant la part belle à son clan, a son oligarchie militaro-affairistes au détriment du peuple  est sans conteste un système politique qui choisit de fermer les yeux aux problèmes les plus cruciaux et qui ruse avec ses principes, cela est par définition un système moribond et destructeur.

Il y a lieu de constater que  ce gouvernement étale chaque jour  son désintéressement aux besoins élémentaires du peuple et ne gouverne pas si ce n’est que pour traiter les magouilles financières et totalement personnelles. Ou encore moins  un tas de mesurettes  qui ne règleront rien parce qu’inefficaces. En plus, il faut souligner au passage l’impéritie de beaucoup d’entre eux au train de vie scandaleux payés par nos  dividendes.  Les preuves sur le terrain témoignent  que les consciences dirigeantes de ces derniers  ne s’éveilleront pas. Ces membres du gouvernement, députés, collaborateurs et autres hauts fonctionnaires d’état ne  renoueraient pas  avec la morale ni encore moins avec  le bon droit en abandonnant les abus, le népotisme,  le favoritisme encore moins le clanisme. L’appel aux législatives des congolais comateux , souffrant encore des graves séquelles post-électorales du à la violation de leur droits fondamentaux est un énième affront plus un assujettissement de plus vers la nomination des députes qui viendront alourdir les souffrances des congolais.

Une Cessation de paiement se pointe à l’horizon risquant de plonger encore une population dans un marasme socio-économique dans un pays qui a pourtant presque tout eu. L’État clanique choisi de renflouer son stock d’arme à destruction massive des populations du POOL fermant les yeux sur les dérives de Christel Denis SASSOU qui continue à saigner les finance publique jusqu’à mettre en faillite sa propre fondation. Les frasques de ce rejeton qui dilapide les caisses de l’Etat dans les virés extraconjugales alimentent les causeries des salons feutrés . Tout le monde le sait mais personne n’ose le dénoncer. Allons seulement disent-il OYO EKOYA EYA. Voici venue l’ère des bonobos de l’insouciance et la débauche politique. Vivre aisément aujourd’hui tant pis pour demain , c’est devenue la règle.

Ce qui se dessinait depuis plusieurs années se confirme de jour en jour. Certains aboyeurs au service du clan découvrent avec un étonnement tout empreint d’hypocrisie, la faillite abyssale d’un système politique clanique effrayant, ce que tous savaient depuis longtemps et qu’aucun ne voulait vraiment affronter : La faillite d’un système qui laissera en place à un probable héritage empoissonné. Comment coûtera demain le redressement de la SNPC, le SNE, SNDE, du CFCO, de la POSTE, du CHU, ECAIR , COGELO…tout est en déclin.

On découvre que  ces pseudos buveurs de sang  n’étaient  que des ramassis de colporteurs de mensonges qui se pressaient à aller pomper les caisses de l’État  au lieu de travailler. Leur inutilité n’est plus à démontrer ce qui étonne c’est plutôt pourquoi ce gouvernement de bonobos reste encore en place ? Et surtout pourquoi notre inertie devant tant de gabegie sur notre bien commun ?

C’est la stratégie du désespoir. Pas même ses fidèles aboyeurs n’osent croire que ce énième violation des instituions de 2016  va changer quelque chose d’efficace dans cette crise politique et socio-économique qui menace d’emporter tout le pays. Ces pantomimes que nous dénoncions depuis des années se suivent alignant des décisions inutiles ou simplement suicidaires. Il en va ainsi du grand désespoir qui pointe sur les officines à la solde de SASSOU. La crainte d’un soulèvement populaire pousse  M. Denis Sassou Nguesso a conseillé ses rejetons et proches collaborateurs a investir a l’extérieur pour des lendemain peut-être difficile.

Les médias pro–gouvernementales passent leur temps à nous casser les oreilles avec des slogans qui ne signifient plus rien aujourd’hui alors que toutes les institutions publiques et parapubliques sont en  faillite. Le système de santé congolais est inexistant. L’éducation est en faillite, le réseau routier est en faillite, la culture est déficitaire, tout ce qui a trait au gouvernement congolais pour gérer l’État et la nation  est dans un trou financier inextricable.

La solidarité nationale fissurée avec la tragédie que vit le département du POOL. Celui-ci est transformé en une rivière de sang qui n’épargne aucun habitant de ces contrées. Cela part du nouveau-né à la vieille maman en passant par ces jeunes apeurés fuyant vers l’inconnu et qui tous au final servent à alimenter le dépit de cette rivière de sang. Cela laissera sans aucun doute une profonde cicatrice qui dépassera de loin la faillite morale et économique  actuelle. Car le POOL vit un génocide a huis clos.

Et pourtant, il se trouve que les miliciens de sassou sont honorés en grande pompe pour avoir contribué à la prolifération de la haine , aux massacres entre congolais. Eux sont enterrés avec les honneurs dus a des êtres vivants pour avoir défendu un pouvoir illégitime, les autres sont délaissées sans sépultures comme des bêtes sauvages pour avoir défendu la victoire du peuple.

Les corps de nos mamans, enfants, vieillards pourrissent dans la forêt sans sépulture. On est bien loin de l’unité dans la paix dont nous vantent tant les chantres du pouvoir par le sang. Quelle leçon du vivre ensemble qu’offre là le pouvoir de Brazzaville ? Un héritage inscrit d’avance dans le sang des paisibles populations du POOL  qui sonnera-t-il le glas d’un Congo qui naviguerait entre détestation et irréconciliabilité ?

Nous mettons en lumière depuis des mois les lacunes de chaque ministère mais surtout montrer qu’il est aussi possible de relever le défi de l’avenir. Toute possibilité d’aller de l’avant, dans le sens de l’accomplissement des changements qui permettraient à notre pays de s’inscrire irréversiblement dans la perspective du développement, nous semble donc conditionnée, aujourd’hui, par l’aptitude des citoyens congolais à surmonter ce fléau qui sévit actuellement dans toutes les couches sociales : La corruption et la poursuite des privilèges et du gain facile au prix de la conservation du pouvoir.

Notre démocratie ( si elle est une) ressemble de plus en plus à l’éternelle et absurde  tâche de Sisyphe. On passe notre temps à se préoccuper de savoir qui sera l’élu providentiel, tant rêvé, aux prochaines élections,  qui apportera avec lui les promesses  magnifiques et qui  en définitive décevra encore pitoyablement, laissant place  à de nouvelles spéculations politiques encore plus farfelues. Pendant ce temps le Congo saigne, le Congo se vide de ses plus éminentes compétences avançant inexorablement vers une faillite et un héritage empoisonné.

Jean-Claude BERI