Décidemment, rien ne va à l’Etoile du Congo. L’équipe patine. Alternant matchs nuls et défaites, elle n’arrive pas à décoller. Elle court après un succès, depuis sept journées. Sa dernière victoire remonte à la quatrième journée, précisément le 20 mars, à Owando, aux dépens du F.C Cuvette (1-0). Tout cela parce qu’elle n’est toujours pas, semble t-il, à bout des traditionnels démons qui la rongent et la tourmentent.
Le bilan d’Etoile du Congo, à la fin de la phase aller du championnat national, Pôle A, est comme une plaie frontale: 1 victoire, 5 nuls et 4 défaites. Et, il faut descendre jusqu’à la onzième place du classement, pour trouver le nom d’Etoile du Congo, pourtant une des locomotives du football congolais, avec ses douze titres de champion du Congo et ses quatre victoires de Coupe nationale.
Qu’on ne s’y trompe pas: ce ne sont pas seulement les poils qui brûlent, mais le rat, lui-même, pour paraphraser un vieux confrère. En attendant de pleurer, demain, sur son cadavre calciné. Ce sera trop tard. Car, la situation actuelle est jugée pourrie et très grave. Naturellement, elle requiert des remèdes.
Aujourd’hui, tous les regards convergent vers un même point: les dirigeants de l’équipe et les supporters, dont les luttes auraient des répercussions néfastes sur le rendement des joueurs. On a beau le nier, le masquer ou le démentir, chaque week-end interpelle: les dirigeants et les supporters sont divisés. D’où une certaine incapacité à tenir, par exemple, une assemblée générale statutaire.
Les retrouvailles des sages, une semaine avant la fin de la phase aller, se sont révélées comme cautère sur une jambe de bois. Il faut, peut-être, les élargir.
Les querelles minent, dangereusement, la vie d’un club sportif.
Car toute maison divisée de l’intérieur est une proie facile pour l’ennemi, a écrit, dans ces mêmes colonnes, notre doyen Fulbert Kimina-Makumbu. Les Diables-Noirs, par exemple, se souviendront de leurs tribulations, en
1983. Des barrages faillirent les chasser du giron national, avant de se maintenir parmi l’élite.
L’Etoile du Congo le sait, elle-même. Et se souvient que l’équipe connut pareilles turbulences, en 2005, sous Firmin Ayessa, alors président général du club. Avec l’arrivée de Serge René Blanchard Oba et le rappel, surtout, du colonel Grébert Ngampika, ce dernier en sapeur pompier, on évita le pire. Tout cela pour dire qu’il n’y a pire ennemi que celui qui fossoie l’édifice de l’intérieur.
Pour de maigres intérêts. N’est ce pas, tristement, dilapider l’héritage des pionniers?
© J.Z. – La Semaine Africaine
Eto’o comme Womé et Milla
Samuel Eto’o a raté la transformation d’un penalty, samedi dernier, contre le Sénégal (0-0). Ce loupé prive, pratiquement, les Lions indomptables du Cameroun d’une participation à la CAN 2012.
Cette maladresse, qui fait couler encre et salive, est inhabituelle, pour le buteur camerounais. .
Mais, au Cameroun, Samuel Eto’o n’est pas le premier à plonger ainsi son pays dans une situation de catastrophe. On se souvient, tout d’abord, du fameux match Cameroun-Egypte, du 8 octobre 2005. Pierre Womé avait alors manqué, en fin de match, de placer au fond un ballon de penalty. Un raté qui fermait, définitivement, les portes du Mondial 2006 à l’équipe nationale. Et en
1977, le capitaine Paul Nlend et l’emblématique Roger Milla avaient, également, eu le triste privilège de causer l’élimination du Cameroun de la phase finale de la CAN Ghana 78, au profit de la Guinée. L’un et l’autre avaient manqué leur tir au but. Sauf que, contrairement aux deux derniers cas, où il y a eu des échauffourées, des casses et des actes de vandalisme, à la fin du match, le public avait beaucoup acclamé les Lions, en 1977, et Roger Milla, auteur de trois buts, au retour (aller: 3-0 pour la Guinée) avait été porté en triomphe.
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