Le gouvernement belge a été contraint de verser des indemnités à cinq femmes congolaises qui ont été séparées de leurs mères durant la période coloniale. Ces plaignantes, à savoir Simone Ngalula, Monique Bitu Bingi, Lea Tavares Mujinga, Noelle Verbeeken et Marie-José Loshi, réclamaient chacune une compensation de 50 000 euros.
Reconnaissance des crimes contre l’humanité
La justice a établi que les enlèvements, survenus il y a plus de 70 ans, constituent des crimes contre l’humanité. En tant qu’enfants, ces femmes ont été arrachées à leurs familles dans ce qui est aujourd’hui la République Démocratique du Congo pour être placées dans des orphelinats. Le tribunal a rejeté une décision antérieure qui affirmait que le temps écoulé rendait impossible la poursuite de l’affaire, précisant que de tels crimes ne sont pas soumis à des délais de prescription. Il a été souligné que ces séparations faisaient partie d’une politique délibérée visant les enfants nés de mères noires et de pères blancs.
Un passé colonial sous le feu des critiques
La période coloniale de la Belgique, marquée par la domination brutale sur le Congo sous le règne du roi Léopold II et jusqu’en 1960, fait l’objet d’une attention croissante. Cette époque est également associée aux difficultés rencontrées par les enfants de métis issus des anciennes colonies belges, qui ont souffert de ségrégation et d’une perte d’identité.
Source : allafrica.com