« Si tu es neutre en situation d’injustice, alors tu as choisi le côté de l’oppresseur. » Desmond Tutu.
Grands Dieux ! Est-il donc des gens plus heureux, en Afrique, que ceux à qui l’on donne ordinairement les beaux noms de présidents de la République ? Non, pardon, de fous, d’insensés, de sots et d’imbéciles.
D’abord, ils ne craignent point la mort, ce qui n’est pas un petit avantage. Mais en outre, ils ont le droit de mort sur leur peuple et représentent à eux seuls, avec leurs épouses, la justice, le droit et la démocratie dans leur pays. Ils ne connaissent ni les remords dévorants d’une mauvaise conscience, ni les vaines terreurs qu’inspirent aux autres hommes les fables des enfers, ni les frayeurs que leur causent les spectres et les revenants. Ils sont les nombrils de leurs nations et eux seuls sont de race pure. Les autres, hybrides, n’ont pas les mêmes droits qu’eux, sont des sous-hommes.
En un mot, ils ne sont point déchirés par cette foule de soucis qui assiègent continuellement la vie de leurs compatriotes. Ils n’ont jamais faim, ne manquent point d’argent ni de femmes. Ils n’ont ni honte, ni crainte, ni ambition pour leurs Etats, ni jalousie des Champs Elysées qu’ils affectionnent, incapables de les construire chez eux, ni tendresse pour leur peuple. Toujours gais et contents, non seulement ils jouent, chantent, rient et s’amusent sans cesse, mais ils répandent encore des pleurs, des cris et des douleurs sur tous ceux qui les environnent, parce qu’ils ont toujours le doigt sur la gâchette, la corruption de l’Elysée (des hommes politiques français) ou le bradage des matières premières comme caution (garantie) du bon fonctionnement de la « Françàfric ». On dirait que les Dieux et la France ne les ont placés sur notre terre en Afrique noire que pour égayer la tristesse de la vie des Africains qu’ils rendent trop obscure. C’est pour cela que les Africains, qui, sur toutes les autres choses, ont des sentiments si différents, s’accordent sur le compte des fous qui nous gouvernent à la solde de L’Elysée.
La France les recherche, la France les aime, la France les entretient, la France les nourrit. Nous aussi. La France les secourt dans leur malheur quand ils sont en passe de perdre leur pouvoir. « La France, de toute éternité, a toujours été du côté du côté des dictateurs… » a déclaré Nicolas Sarkozy, ancien Président de la France le 7 septembre 2015. Elle a toujours été du côté de l’oppresseur, pas du côté de celui qui est jeté en prison, ni du côté des peuples.
Cas du Congo-Brazzaville où le peuple s’est soulevé depuis le 20 octobre 2015 pour dire Non à la prolongation illimitée du mandat du dictateur Sassou Nguesso. Malgré des manifs massives, Hollande, le Président de la France à fric, est désorienté, il zigzag et n’ose pas dire SASSOUFFIT.
De fait ! Par sa neutralité, Hollande a choisi le côté de l’oppresseur en effectuant un virage à plus de 180° sur l’aile « gauche du fric » pour le compte de la ploutocratie et l’oligarchie.
L’an dernier, dans son solennel discours de Dakar, Hollande fustigeait « tout tripatouillage constitutionnel à des fins personnelles ». C’est pourtant ce qu’a entrepris le 25 octobre 2015 Sassou Nguesso le Président congolais, sans que l’Élysée ne dénonce un scandale. La constitution ne lui permet pas de se représenter. Qu’à cela ne tienne, Sassou Nguesso qui règne sans partage depuis plus de 30 ans dans un pays riche en pétrole mais où fort curieusement il manque de l’eau potable, pas d’électricité, pas d’hôpitaux etc…va changer les règles et organiser un simulacre d’élections présidentielles pour demeurer éternellement au pouvoir parce que cet innommable dictateur, avec l’argent du pauvre peuple congolais, financerait autour de 40% la conférence COP21 et, aurait promis un nouveau gisement de pétrole à Total pour 20 ans. En bon colon comme ses prédécesseurs à L’Elysée : De Gaulle, Mitterrand, Chirac, et Sarkozy qui ne voyaient la grandeur de la France sans l’Afrique que par le prisme de la « Françàfric », Hollande a tourné casaque. La France n’a pas d’amis elle n’a que des intérêts dit-on ! Et pour cela, le sang des nègres Congolais ne vaut pas la réussite de la COP21, et/ou une réélection en 2017. Realpolik ou « Realfric » à l’Elysée ? L’abolition de la « Françàfric » par Hollande ! Ce n’est pas pour maintenant. Sassou Nguesso au Congo, Kabila en RDC, Kagamé au Rwanda, Biya au Cameroun, Déby au Tchad, Bongo au Gabon, Eyadema au Togo, peuvent se frotter les mains parce qu’ils vont demeurer au pouvoir tant qu’Hollande sera à L’Elysée parce que ce dernier, en bon colon, il a loupé sciemment le 22 octobre 2015, l’occasion d’affirmer des valeurs universelles (celle de son discours de Dakar) et de dénoncer les dangers de la dictature au Congo et en Afrique noire.
Sassou Nguesso, le dictateur indécrottable du Congo a donc fait plier Hollande le Président de la France qui a trahi ses idéaux, le Congo et l’Afrique toute entière. Voici ce que ce bonimenteur disait le 22.10.11 « la France répugnera sans regret…. les miasmes de ce qu’on appelle » France-Afrique » et qui déshonore non pas les Africains, mais tous ceux qui s’accommodent à la corruption en Afrique; au point même et si l’on a compris de faire financer leurs compagnes électorales passées avec cet argent là : avec l’argent de la pauvreté, avec l’argent de la misère, avec l’argent des armes….. Eh bien ! Ce temps-là est REVOLU… » Bien sûr que NON ! Nous y sommes toujours.
Hollande mentait. C’est un lâche qui s’est déshonoré parce que c’est un traître à ses propres principes. Comme le disait Ségolène Royal, en citant Victor Hugo : « En politique comme ailleurs, la trahison trahit souvent les traîtres ». Avec aussi peu de convictions, avec autant d’opportunisme et affairisme, il sera difficile à Hollande le méprisant traître, de rentrer dans l’histoire africaine en tant qu’abolitionniste de la « Francafric ». Cette abolition sera une victoire des humanistes.
C’est mon point de vue. Si vous ne l’aimez pas j’en ai d’autres.
Wallys KIMBATSA