La faillite programmée d’un gouvernement (2)

C’est la stratégie du désespoir. Pas même ses fidèles aboyeurs n’osent croire que ce énième remaniement gouvernemental va changer quelque chose d’efficace dans cette crise politique et socio-économique qui menace d’emporter tout le pays. Ces pantomimes que nous dénoncions depuis des années (1) se suivent alignant des décisions inutiles ou simplement inappropriées. Il en va ainsi du grand désespoir qui pointe sur les officines à la solde de SASSOU. La crainte d’un soulèvement populaire pousse M. Denis Sassou Nguesso a inventé des scénarios qui mettent en lumière les limites d’une politique désastreuse. La proposition d’une concertation dont les contours sont déjà fixés est tout simplement irrecevable. Ni encore moins du choix du lieu totalement inapproprié et piégeur.

Ministre Richard Bruno ITOUA

Dernièrement, le limogeage de Richard Bruno ITOUA au poste très convoité de ministre de l’énergie, malgré l’intervention de sa fille de conseillère en communication, met fin à une hypocrisie politique indécente. Il y a belle lurette que ce dernier aurait déjà dû être muté ailleurs. Celui qui se faisait passer pour le plus « érudit » du gouvernement s’est avéré n’être qu’un manager inhumain au sang froid prônant des méthodes staliniennes de management et surtout aux idées farfelues et complètement irréalisables. Son idée « ingénieuse » de vouloir privatiser et scinder la SNE en quatre branches distinctes a mis le foudre aux poudres provoquant un grand mécontentement des salariés. Sans concertation ni consultation de ces derniers, Bruno ITOUA, imbue de sa personne, dépourvu d’habilité et d’humilité a voulu imposer de force une conception de management à la poutine, pire un diktat que les salariés rejetaient depuis des mois. Ces mesures de barbouzardes destinées à scinder la SNE en quatre sociétés privées ne sont qu’une autre manière de dépecer cette entreprise publique pour la livrer en morceaux aux entreprises étrangères dont d’après certaines sources plusieurs membres du clan Sassou Nguesso seraient déjà des potentiels actionnaires. Mais R.B. ITOUA serait-il le seul à faillir dans ce gouvernement en déroute ?

Pendant que dans d’autres cieux, on privilégie le retour du patriotisme industriel, la reconnaissance du savoir national, la revalorisation des salariés, au Congo, le gouvernement actuel prône le mépris des travailleurs. La menace de grève des travailleurs de la SNE qui pointait à l’horizon a fait craindre de faire basculer le pays dans une multitude de revendication (Mais ce n’est qu’une partie remise). Il est actuellement perceptible que la tension monte chaque jour auprès des autorités congolaises qui cherchent à tout prix d’éviter de réveiller des situations explosives dont elles savent bien qu’elles ne pourront les contenir indéfiniment. Le cas de Bruno ITOUA n’est que la face cachée de tout un système en perdition et dont le chef est dépassé par des alliances suspectes, mafieuses, maçonniques, et familiales qui l’empêchent de sévir. Comme nous l’avons déjà fait remarquer ici dans nos colonnes que le peuple congolais ne méritait pas d’être «….traité, comme un troupeau de moutons débiles par M. Richard ITOUA (Ministre de l’énergie) qui s’érige en sauveur social en déclarant que son ministère a investit plus de 1000 milliards de F. CFA  pour améliorer les conditions énergétiques des Congolais. Il aurait fallu qu’on lui décerne une palme d’or pour son dévouement. Ben voyons !  Pourquoi ne pas baptiser une route ou une avenue de Brazzaville à son nom ! Faut-il encore le démontrer que les villes de Brazzaville et Pointe-Noire ne sont plus encore victimes des délestages intempestifs? En ce qui concerne les Congolais, l’accessibilité à l’eau potable doit être une priorité inaliénable. Son ministère a-t-il pris un décret dans ce sens ? Les arrondissements de Brazzaville et de Pointe-Noire sont-ils tous irrigués en eau potable ? Combien de sources d’eau potable a-t-il installé dans les communes non desservies de réseau d’irrigation d’eau ? Nous a-t-il expliqué  par quel gouffre est passé les fameux 1000 milliards pompeusement annoncés ? Son train de vie, n’est-il que le reflet de son substantiel salaire de ministre ? Un peu de décence pour les Congolais. De nombreux exemples sont palpables ». (1)

Les exemples d’incompétence de ces ministres n’en manquent guère.

Ministre Georges Moyen

Que dire du Ministre de la santé dont le ministère est plongé depuis des années dans une série d’accusations graves de mauvais traitement des Congolais se présentant au CHU. C’est devenu non pas un hôpital mais un mouroir à ciel ouvert. Le délabrement des infrastructures sanitaires aggravant ainsi la contamination et parfois le décès de certains citoyens. Pourquoi est-il maintenu à son poste ?

Ministre Claudine MUNARI

Le ministre du commerce et de l’approvisionnement qui reste de marbre devant la montée des prix des denrées de premières nécessités. (2) Ce même ministère est accusé de ne pas appliquer le décret n°2011-485 du 20 juillet 2011 interdisant la vente et l’importation des sacs plastiques. Cette mesure est rangée dans les tiroirs au grand dam des populations qui continuent à cohabiter et s’intoxiquer avec des immondices et autres déchets polluants. (3)

Que dire de la recrudescence des vols à main armée dont Brazzaville est devenu le théâtre des scènes à la hollywoodienne. Ces situations traumatisantes augmentent l’anxiété des populations qui vivent aujourd’hui avec la crainte d’être la prochaine victime. Pourtant le premier policier de Brazzaville n’est point inquiété. Pire encore il augmente son activité affairiste en encourageant ses actes odieux. Pourquoi s’en faire le pays serait semble t-il bien sécurisé ?

Ministre Jean-Claude NGAKOSSO

Le ministre de la culture dont le bilan est scandaleusement entaché par l’implantation des monuments au montant étourdissant de plus 580 millions, n’a jamais imagé que la culture c’est aussi la construction des bibliothèques dans les quartiers, des centres de loisirs et d’apprentissages, des maisons de la solidarité , des centres d’acquisition de nouvelles technologies, des maisons de la musique et de la danse des quartiers. Ce professeur, jadis, de la Faculté des lettres, brillant qui prônait la liberté de la presse dans ses cours est aujourd’hui au service d’une dictature qui muselle la presse. Qu’a cela ne tienne le bon filon du FESPAM qui lui permet de s’enrichir au détriment du peuple congolais est un bon argument pour demeurer ministre à vie. Surtout que les recettes de cette organisation panafricaine alimentent les caisses du PCT.

Peut-on être fier aujourd’hui de vivre à Brazzaville ? Cette belle ville qui autrefois était une ville gaie, accueillante, et ambitieuse est devenue aujourd’hui le repère des bandits, des voleurs. Une ville à la merci des étrangers qui imposent la loi. De la vente des produits non contrôlés par ces vendeurs ambulants qui pullulent à Brazzaville, La mauvaise gestion des taxes municipales des marchés, Le tripatouillage de l’assainissement de la ville de Brazzaville, notre ville est tombée si bas, victime des choix pervers d’un maire incompétents. (4)

Ministre Pierre MABIALA

De même les actions sur-médiatisées du ministre des affaires foncières du domaine public n’émeuvent que ceux qui veulent y voir un semblant de sursaut patriotique. Le parcours atypique de cet homme est loin d’en faire un homme d’état digne et respectable. Il réquisitionne des zones soi-disant marécageuses mais pourtant que l’on s’apprête après à revendre au plus offrant, disant le clairement aux hommes du pouvoir. On prétend combattre l’anarchie régnant dans le domaine foncier mais il s’est octroyé des domaines dans la région du Niari, du Kouilou. Pour nous, ce ministère doit s’atteler à résoudre l’épineux problème des prix exorbitants des terrains au Congo. Son laxiste augmente les souffrances des populations qui de plus en plus se retrouvent dans l’impossibilité d’acquérir un terrain. Sous quelles bases ces prix sont fixés ? Il y a tant des choses à dire sur le sujet, nous laissons le soin aux Congolais d’en faire leur propre opinion à travers ces quelques repères.

Les médias pro–gouvernementales passent leur temps à nous casser les oreilles avec des slogans qui ne signifient plus rien aujourd’hui alors que toutes les institutions publiques et para-publiques sont en  faillite: le système de santé congolais est inexistant. L’éducation est en faillite, le réseau routier est en faillite, la culture est déficitaire, tout ce qui a trait au gouvernement congolais est dans le trou financier. Nous mettons en lumière depuis des mois les lacunes de chaque ministère mais surtout montrer qu’il est aussi possible de relever le défi de l’avenir. Toute possibilité d’aller de l’avant, dans le sens de l’accomplissement des changements qui permettraient à notre pays de s’inscrire irréversiblement dans la perspective du développement, nous semble donc conditionnée, aujourd’hui, par l’aptitude des citoyens congolais à surmonter ce fléau qui sévit actuellement dans toutes les couches sociales : La corruption et la poursuite des privilèges et du gain facile.

A Suivre

Jean-Claude  BERI, www.dac-presse.com

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(1)-http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/politique/393-la-faillite-programmee-dun-gouvernement.html

(2) – http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/societe/162-congo-brazzaville-la-ministre-du-commerce-joue-t-elle-avec-le-feu-.html

(3) – http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/environnement/585-la-gestion-du-dossier-l-interdiction-sacs-plastiques-r-madame-munari-dans-limpasse.html

(4) – http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/societe/232-brazzaville-victime-des-choix-pervers-de-son-maire.html

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La République est en danger : M. SASSOU Signerait-il les Yeux Fermés ou, Serait-il Simplement Désespéré… ?

Comme tout le monde a coutume de le dire, les erreurs sont humaines. Mais n’est-il pas important de rappeler également que toutes les erreurs commises ne produisent pas les mêmes effets, qu’ils soient directs ou indirects ? Si d’autres erreurs ne constituent pas des dangers dans la vie d’une personne, d’un peuple ou d’une nation, certaines d’entre elles, sont par contre, de véritables sources de malheurs.

Voilà pourquoi, les irrégularités constatées dans la récente nomination de M. David Martin OBAMI comme directeur général de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et Rigobert Roger ANDELY, appelé désormais à présider aux destinées du Conseil de régulation, ne pouvaient que susciter des indignations parmi les légalistes et semer la confusion au sein de cette structure.

En effet, par ces nominations faites avec empressement, M. SASSOU NGUESSO n’a-t-il pas ainsi violé les textes fondamentaux régissant cette institution républicaine ?

Pour preuve, l’article 9 du décret n°2009-157 du 20 mai 2009 portant attributions, organisation, et le fonctionnement de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), stipule : « Le conseil de régulation est présidé par une personnalité élue par ses membres, parmi les représentants de l’administration pour la durée de son mandat ».

Or, Rigobert Roger ANDELY n’a pas été élu par ses pairs, le 29 novembre 2011, date de la signature de tous les trois décrets pris par Denis SASSOU NGUESSO. C’est un véritable scandale, cela revient à dire que Denis SASSOU NGUESSO peut nommer le président de l’assemblée ou du sénat.

Pire, M. Denis SASSOU NGUESSO fait-il semblant d’ignorer que M. Rigobert Roger ANDELY est trempé jusqu’au cou dans plusieurs magouilles et scandales financiers mis à nu ces derniers temps, au niveau de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) ? Il n’est pas aussi moins important de signaler que cette nomination relève purement et simplement de l’arbitraire du fait qu’elle n’obéit aux limites de la légalité, selon les experts.

« Dura lex, sed lex » la loi est dure, mais c’est la loi, comme le disent les Latins, parce que nul n’est censé ignorer la loi. Et par voie de conséquence, M. Denis SASSOU NGUESSO qui est le premier magistrat du pays, ne devrait pas, par complaisance, affinité, tricherie ou sentimentalisme, se complaire à violer délibérément les lois et règlements en vigueur chez nous.

M. Denis SASSOU NGUESSO a-t-il oublié ce qu’il avait dit le 14 août 2009, lors de son investiture ? A cette occasion, il avait souligné avec force « qu’il devait être clair pour les gouvernants, que le peuple ne veut pas et ne doit pas être conduit sur le Chemin d’Avenir par des dirigeants sans scrupule, ni vertu », tout en précisant que « le peuple ne veut plus et ne doit plus être mené par des hommes qui ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes pour le servir ». Mérite-t-il aujourd’hui, lui-même, la confiance que lui ont accordée les Congolais ?

Pourquoi donc, accuse-t-il aujourd’hui un désintéressement, alors qu’il s’était engagé lors de son investiture, « à veiller avec davantage de rigueur à ce que les personnes qu’il doit nommer aux différentes fonctions d’Etat, soient exemplaires, de bonne éthique et capables de faire respecter l’autorité importante de l’Etat et les règlements du pays » ? De ce qui précède, que pense-t-il lui-même de la nomination de ANDELY comme président du Conseil de régulation ? Beaucoup de nos compatriotes se posent cette question.

Est-il crédible pour notre pays de nommer quelqu’un qui est poursuivi en justice pour détournement de fonds au niveau de la BEAC ? Comme l’affaire est encore pendante, n’était-il pas mieux qu’on attende le verdict pour redorer le blason terni, afin que M. ANDELY qui doit parfois faire face à des bailleurs de fonds internationaux, soit plus « crédible » et sans soupçon devant eux ?

Puisque la création des institutions telles que l’ARMP, et l’Agence de régulation de postes et des communications électroniques (ARPCE) avait été dictée du FMI et de la Banque Mondiale, n’ont-ils pas raison ceux qui disent que M. Denis SASSOU NGUESSO avait accepté leur mise en place pour inciter les institutions financières internationales à accélérer au profit du Congo Brazzaville, le processus inhérent à l’Initiative du Pays Pauvre Très Endettés (IPPTE) ?

Il sied de rappeler que la nomination très attendue du nouveau Directeur général (DG) de l’ARMP, M. David Martin OBAMI ne s’est pas faite aussi selon les règles de l’art.

En effet, l’article 47 du décret précité, stipule ce qui suit : « La direction générale est assurée par un directeur général, recruté par appel d’offres par le conseil de régulation, sur la base de critères d’intégrité morale, de qualification et d’expérience professionnelle dans les domaines juridique, technique ou économique des marchés publics et délégations de service public.

Le directeur général est nommé par décret du Président de la République, sur proposition du président du conseil de régulation, pour un mandat de trois ans renouvelable une seule fois ».

Comment, un président nommé en violation flagrante de la loi pouvait-il proposer un directeur général le même jour ? Des grincements de dents ont été ressentis, ici et là. A qui la faute ?

Un air de clientélisme politique a plané dans le processus de nomination de ce haut cadre, car, si le remplacement de Mme Annick MONGO à la tête de l’ARMP a été salué par tous et ne pose jusqu’à ce jour, aucun problème de fond, ce qui est émeut de plus en plus l’opinion, c’est plutôt le caractère politico clientéliste qui, très souvent, chez-nous, entoure le choix de certains hauts cadres appelés à diriger des institutions publiques très sensibles comme l’ARMP qui, avouons-le, devraient être des modèles d’excellence en matière de gestion transparente des marchés publics.

Il revient plus que jamais, aux cadres placés à la tête des différents organismes publics en charge de la régulation, de faire montre de plus de transparence, de bonne gouvernance, de doigté professionnel et surtout de probité morale. Pour ne l’avoir pas intériorisé certainement, Mme Annick MONGO a été virée sans une autre forme de procès. A qui le prochain tour ?

L’ARMP étant au centre de mille et une sollicitations de la part des uns et des autres, le tout nouveau DG, M. David Martin OBAMI a donc intérêt à restaurer l’image de sa structure, en évitant de connaitre le sort drôlement ubuesque de l’ex « Mama Elombé », Annick MONGO qui, malgré quelques « Gbagboteries » de triste mémoire a fini par plier ses bagages !

Personne n’ignore que le Conseil de régulation, a une très grande part de responsabilité dans la lutte contre certains fléaux les plus pernicieux et les plus pénalisants pour le développement de l’économie nationale, dont la corruption, considérée en Afrique en général et au Congo Brazzaville en particulier, comme un facteur qui gangrène les économies.

Il est certes vrai, selon les derniers rapports de Transparency International, que ce phénomène s’est quelque peu atténué dans quelques pays africains, alors qu’il connaît encore une véritable recrudescence au Congo Brazzaville. Comment avec des gens comme M. ANDELY qui ont déjà des antécédents de malversation des fonds publics, pourraient-ils mettre en place des mesures susceptibles de lutter contre la corruption et les détournements des deniers publics dans un espace, comme l’ARM qui est appelé à gérer plusieurs milliards de francs CFA ?

C’est un secret de polichinelle, la concurrence, la transparence et l’étique, sont les principes prônés par le nouveau code de marchés publics. Et l’éthique est au centre de toutes ces notions. Pour les appliquer, n’a-t-on pas besoin des hommes et des femmes d’une probité morale sans faille ? Peut-on convaincre nos compatriotes que la nomination de M. ANDELY répond favorablement à ces exigences ? Si la réponse est négative, qu’est-ce qui aurait poussé M. Denis SASSOU NGUESSO à agir ainsi ?

Est-ce un acte qui s’inscrit dans le processus de sa politique de clientélisme au moment où tous les hommes politiques s’apprêtent à l’orée des prochaines législatives à multiplier les opérations de charme vis-à-vis des populations ? M. Denis SASSOU NGUESSO a-t-il été induit en erreur ? Signerait-il les documents les yeux fermés ? M. Denis SASSOU NGUESSO a-t-il réellement des conseillers ? Est-ce la conséquence de la tribalisation des postes ?

Selon nos informations, plusieurs diplomates des institutions de Bretton Woods sont très remontés contre le Congo Brazzaville.

Affaire à suivre…

Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA (Talassa)

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Quand le fameux plan « B » de Mpila fait jazzer l’opposition : Des Enveloppes Bourrées d’Argent Seraient Déjà en Circulation …

Que 2012 soit l’année de la maturité politique au Congo Brazzaville où, malgré tous les engagements des uns et des autres, les choses ne semblent pas bouger d’un seul iota !

Fini les élections en trompe l’œil, la dictature et la volonté affichée de disqualifier l’opposition de l’ensemble des opérations pré-électorales qui, faute de consensus et surtout d’un dialogue politique franc entre la majorité et l’opposition, ne cadrent nullement avec les standards internationaux en matière de démocratie pluraliste.

Voilà que surgit la question liée aux enveloppes bourrées d’argent liquide qui seraient déjà en train de circuler dans certains milieux très proches de l’opposition dite radicale où, depuis quelques jours, les leaders s’épient, se surveillent et se retrouvent pris dans l’étau du pouvoir de Brazzaville.

Ces points chauds de l’actualité politique ont dominé la causerie débat organisée, le 4 décembre 2011, à Makazou, par M. Paul-Marie MPOUELE, président du Rassemblement des Jeunes Patriotes (RJP).

En effet, comme un cœur brisé et pécheur recherche coûte que coûte le pardon de Dieu, le PCT et ses alliés politiques ont intérêt, ici et maintenant, à méditer et surtout à rechercher toutes les pistes qui mènent vers la décrispation du climat politique avant la tenue apaisée des législatives de 2012 qui s’annoncent déjà très houleuses.

Au cours de cette communication avec ses militants, M. Paul Marie MPOUELE, a déclaré que le recensement administratif spécial (RAS), le découpage électoral et surtout la maîtrise du corps électoral ne devraient plus être entrepris de manière unilatérale et opaque par le pouvoir sans le consentement de l’ensemble de la classe politique congolaise, appelée à imprimer un nouveau rythme à notre jeune démocratie avant, pendant et après les législatives de 2012.

En outre, abordant la question insolite relative aux enveloppes bourrées d’argent qui seraient, semble-t-il, proposées à certains leaders politiques membres du Front des Partis de l’Opposition Congolaise (FPOC) par Mpila, M. Paul-Marie MPOUELE, a déclaré que la volonté de diviser ou tout simplement d’affaiblir l’opposition dite « radicale » se fait de plus en plus jour dans les milieux du pouvoir qui voudrait rééditer son scénario macabre de 2009 qui avait fait échouer la concertation politique coordonnée par M. Isidore MVOUBA.

Et, en s’opposant catégoriquement au choix porté sur Mme Aimée MAMBOU GNALI, déléguée de l’opposition, d’occuper le poste de vice-présidence de ladite concertation, le pouvoir de Brazzaville venait à travers ce geste, de torpiller le processus du débat politique qui, au finish, accoucha d’une souris… blanche !

C’est ce complot bassement politicien dit plan B de Mpila, qui avait fini par l’implosion du bloc de l’opposition avec l’apparition spontanée de la fameuse opposition dite « modérée » incarnée par les leaders Nicéphore FYLLA de Saint Eudes, BOKAMBA YANGOUMA, Claudine MUNARI, Joseph MIOKONO, et Elvis Jirel Tsalissan OKOMBI, membres des « partis du centre ».

A tout prendre, eu égard aux rendez-vous manqués, aux zones d’ombre et aux atermoiements interminables autour de la convocation du dialogue tant attendu par tous, il ne serait pas étonnant de voir certains lobbies affiliés à Mpila, mobiliser, comme d’habitude, quelques grosses enveloppes destinées à opérer une véritable « pêche à la ligne » destinée à démobiliser deux ou trois gros poissons au sein du FPOC. C’est le fameux plan B qui a toutes les chances d’être mis en œuvre pour dynamiter l’opposition radicale.

Dès lors, compte tenu de la persistance de cette rumeur qui circule, ici et là, parmi nos militants et sympathisants, le Collège des présidents du FPOC, a pris des précautions nécessaires afin que ce plan B de Mpila échoue. Nous sommes énormément surpris par le réveil brutal de l’opposition modérée qui fait déjà parler d’elle, comme en 2009. La politique étant une science à plusieurs inconnues, le dialogue politique tant attendu par tous ne manquera pas de nous émouvoir, de nous nous surprendre avec des invités insolites, rattrapés et cooptés à la 25ème heure. Qui sait ?

Toutefois, pour Paul-Marie MPOUELE, jusqu’à ce jour, aucun membre du FPOC n’a été soupçonné, ni surpris la main dans le sac, photographié, la nuit, dans les salons très cossus de Mpila où s’élaborerait, au fil des jours, ce fameux plan B qui fait déjà jazzer le FPOC, désormais placé devant ses responsabilités. Ça passe ou ça casse ? L’avenir nous le dira dans les tout prochains jours.

Enfin, très sereins, le président du Rassemblement des Jeunes Patriotes (RJP) à ainsi que l’ensemble des partis membres du FPOC maintiennent encore le cap dans ce climat politique très atypique mais qui est propre à notre démocratie de type alimentaire.

Notre crédibilité et surtout notre avenir politique en dépendent, a conclu Paul-Marie MPOUELE, futur candidat aux législatives de 2012 à Mabombo. Nous y reviendrons.

Par Liston OKOHIYOYO (Talassa)