TRIBUNE LIBRE d’Adrien Houabaloukou

En s’entêtant à ne pas suivre la voie de la raison, le pouvoir actuel porte seul la responsabilité devant le peuple congolais et devant l’histoire.

Dans toute élection démocratique, si le taux de participation est très faible, le vote exprimé devient illégitime. Il faut le rappeler ici, qu’en démocratie les droits des minorités sont toujours respectés. Et, il revient au peuple de choisir son gouvernement.

Le tribalisme gangrène tous les niveaux de l’État et a conduit le pays dans une impasse : une crise multidimensionnelle.

Le masque des fausses élections locales du 28 septembre 2014 vient de tomber comme un cheveu dans soupe à la face du monde. La crise politique s’est aggravée avec le boycott de ces élections. L’abstention de la majorité écrasante du peuple congolais vient de sanctionner les politiques sans lendemains de Denis Sassou Nguesso.

Les congolais, en boudant en masse ces élections locales, ouvrent la voie à la normalisation de la vie politique, à la construction d’un état de droit et l’instauration des institutions viables. La crise institutionnelle de notre pays n’est plus à démontrer en faisant allusion à l’affaire des disparus du Beach que la France entend rejuger.

Pour ce faire, l’opposition congolaise appelle de nouveau à un dialogue national sérieux et responsable afin d’aboutir à un accord sur les conditions nécessaires pour l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles.

Je formule le vœu que la société civile, en tant que contre poids des pouvoirs dans une démocratie, prenne ses responsabilités devant le peuple.

Pour la société civile congolaise

Adrien Houabaloukou

Congolais de l’étranger

Ancien candidat à la députation française

Membre du Parti radical de Gauche

Membre de plusieurs associations congolaises