Triste journée ce samedi 1 juin 2013 pour la presse congolaise.
Une journée qui semble marquer le retour de la censure. En effet, quatre journaux de la presse écrite nationale, l’observateur, Talassa, le trottoir et le glaive sont suspendus pour une durée de quatre (4) mois. Pour quel motif ? Vouloir informer simplement les congolais et l’opinion internationale sur l’affaire des explosions de Mpila, affaire Ntsourou, les activités politiques d’André Okombi Salissa et de l’opposition ou encore sur l’affaire dite « Affaire Lekoundzou ».
Les méthodes utilisées par le pouvoir tendent à privilégier la force et une volonté de soumission de la presse. Car les quatre journaux cités ci haut n’ont appris leurs suspensions que sur les antennes de la Télé Congolaise. Pourquoi le pouvoir s’estimant lésé et que nos confères journalistes auraient commis un quelconque délit, n’a pas saisi les conseils juridiques et les tribunaux habiletés à prendre les décisions qui s’imposent conformément au droit régissant la presse dans notre pays ?
Serait-ce là une volonté manifeste de vouloir museler la presse libre congolaise par le pouvoir politique qui montre de plus en plus des signes de dépression politique? Ce retour aux pratiques honteuses des comités de censure de journaux de sinistre mémoire est inacceptable.
Dans cette affaire, le pouvoir de Sassou manque manifestement de discernement et cède à la panique. Il aurait pu faire l’économie de cette grave entorse à la liberté de la presse et de l’édition en laissant les quatre journaux censurés paraître tout en se réservant le droit d’apporter un démenti, si l’on estime que les informations diffusées par ceux-ci sont infondées. Cette offensive contre la presse, dit-on dans les milieux avertis, traduit le désarroi d’un pouvoir en nette perte de crédibilité. Pris sous un feu médiatique international nourri par les BMA et un contexte national bouillant, la suspension des journaux privés libres et indépendantes, sont symptomatiques de la gravité de la crise socio-économique et de la déliquescence de l’État congolais. En ligne mire de 2016 avec tout son cortège de fraudes et violation des institutions, le pouvoir pense trouver la solution dans la diversion en tentant de museler la presse et tous ceux qui dénoncent la faillite d’un régime qui s’est révélé incapable d’améliorer les conditions d’existence des congolais.
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JC BERI