L’omerta qui sévissait au Congo sur le lieu où repose le corps de l’ancien président Marien Ngouabi est à présent brisé. Actuellement, le lieu de l’inhumation du corps de l’ancien président est connu. Mais l’énigme sur les véritables auteurs et les commanditaires de son assassinat est toujours politiquement et militairement entretenue par un pacte secret. Jusqu’à quand ?
Les conditions et les motivations réelles de son assassinat restent obscures. Voulait-il rendre le pouvoir à son prédécesseur, Alphonse Massamba-Débat, à la suite des difficultés économiques que traversait le Congo ? A-t-il été tué par un commando agissant pour le compte de l’ancien président ? Est-il tombé dans un piège préparé par ses propres camarades du Parti congolais du travail, du gouvernement et de l’armée ? Jusqu’à ce jour, malgré le verdict officiel, l’assassinat de Marien Ngouabi reste un mystère. Une chose est sûre: bien que populaire, le commandant s’était plus d’une fois retrouvé minoritaire dans les instances du pouvoir. Isolé, il ne pouvait qu’être une cible facile. Un jour, peut-être, certaines langues qui en savent un peu plus sur ce qui s’est réellement passé le 18 mars 1977 se délieront.
Né le 31 décembre 1938 à Ombélé (Département de la Cuvette) dans une famille très modeste, Marien Ngouabi, a laissé aux congolais l’image d’un président aux goûts simples et à la modestie exemplaire. Il est le seul chef d’État en exercice au monde à s’être inscrit à l’université (au début des années 1970) pour préparer un diplôme de physique, en s’y rendant comme n’importe quel étudiant.
Radio France Internationale « RFI » a surpris en indiquant le lieu où repose désormais l’ancien président Marien Ngouabi, assassiné froidement le 18 mars 1977 à Brazzaville. A la conférence nationale, il a été démontré que le procès organisé par le Comité Militaire du Parti « CMP » n’était qu’une mise en scène trompeuse, une mascarade.
Depuis son retour au pouvoir par un coup d’état en octobre 1997, Denis Sassou Nguesso ne se rend plus au mausolée de Brazzaville pour effectuer, le 18 mars de chaque année, le rituel du dépôt des fleurs.
Marien Ngouabi étant enterré à Owando, il y a lieu de s’interroger de l’intérêt du mausolée de Brazzaville. Le comble du ridicule, le 18 mars 2011, les membres du P.c.t ont été déposés les gerbes de fleurs au mausolée de Brazzaville en l’absence de Denis Sassou Nguesso. Ce dernier honorait au même moment l’honneur de sa défunte fille, Edith Lucie Bongo au cimetière familial de Kona-Kona à Edou. Pourquoi ne le font–ils pas à Owando ?
« Archives d’Afrique », l’émission de R.f.i, animée par Alain Foka, a retracé le parcours politique de l’ancien président Marien Ngouabi. Le rappel historique et émouvant de la vie du fondateur du Parti Congolais du Travail (P.c.t) a capté l’attention de nombreux auditeurs congolais de cette radio. Ceux-ci ont appris, dimanche 17 avril 2011, au cours de l’émission, que le corps de Marien Ngouabi, enterré le 02 avril 1977, au mausolée qui porte son nom, à Brazzaville, fut transféré, quelques années plus tard, à Owando, chef lieu de département d’origine. En tout cas, deux semaines après, personne n’a démenti sur R.f.i, l’information diffusée par Alain Foka.
Cette affirmation met un terme à la confusion qui régnait sur le lieu où repose le corps du président Marien Ngouabi. Sa tombe au mausolée qui porte son nom à Brazzaville est un caveau vide.
Nous osons espérer que Denis Sassou Nguesso aura l’audace de montrer aux Congolais la tombe de l’ancien président Alphonse Massamba-Débat. Ce dernier avait été fusillé puis enterré dans une fosse commune au cimetière d’Itatolo.
NDLR: A lire, Comment est mort Marien Ngouabi ?
*** La tombe de Marien Ngouabi à Brazzaville est un caveau vide.