Par Jean-Claude BERI
A l’aura des vingt cinquièmes anniversaires du sanglant coup d’état qui ramenait les incompétents au pouvoir de trois fléaux continuent d’écumer les méandres de la vie politique du PCT au pouvoir. Le premier est à la violence, installée au cœur du pouvoir qui l’utilise comme moyen d’intimidation et de répression. Il a anéanti par une brutalité féroce, la quasi-totalité des plus importants mouvements de réveil de conscience qui ont secoué le pays depuis 1997. Le deuxième, la gabegie financière, les moyens gigantesques perçus durant la période faste de l’embellie pétrolière n’ont servi qu’à l’achat des consciences et à l’enrichissement scandaleuse de la classe familiale au pouvoir. L’argent public a servi également à l’achat des pages entières des médias étrangers pour vendre l’image idyllique d’un des régimes les plus dictatoriaux et les plus corrompus et corrupteurs de l’Afrique centrale, malgré le silence imposé aux acteurs internes. Le troisième fléau, et pas le moindre, le viol en permanence de la constitution estimant ainsi qu’l a hachuré la république qui voit des opposants disparaitre dans des circonstances troubles et ses terres cédées aux étrangers dans une opacité qui ne cache plus son nom.
Tout commence par l’attaque sordide et injustifiée de la région du Pool, dans le sud du pays. S’en est suivi le bastonnade et l’arrestation, voir des tueries des manifestants qui s’étaient réunissent ce 15 septembre 2015 au boulevard des armés pour protester contre la modification de la constitution. Conséquence d’un mécontentement général contre le glissement dangereuse de la situation politique vers un cet état post-soviétique où une poignée d’oligarques accapare les immenses richesses naturelles du pays.
Pendant qu’Internet est coupé, la bande arrivée au pouvoir comme des hyènes affamées s’empresse de piller, dévorer tout sur leur passage. La gabegie financière est à son comble. Près de 70 % du PIB provenant, de l’exploitation des hydrocarbures devient vite le magot privé de l’épicerie familiale. La destination des recettes publiques de l’état change de direction. Du trésor public, elles passent à la tontine des comptes privé des NGUESSO. L’état du Congo devient l’état des NGUESSO. On passe de la méritocratie à la médiocratie ou l’étalage de la bêtise la plus immonde est plébiscitée. 14 000 000 000 milles disparaissent des radars des commissions des financier, 158 milliards débloqués du trésor public pour une route inexistante, 12 000 ha de terres arables seraient céder si le contrat de bail compris entre 20 et 25 ans prenait forme. Le holding rwandais Crystal ventures, partenaire financier et technique du projet de production de biocarburants au Congo par Eni, le mastodonte pétrolier italien, vient de créer, à Brazzaville, sa filiale congolaise, AG Congo, un sas (société par actions simplifiées) aurait déjà versé près de 488 millions de dollars….
Le Congo n’a rien d’un Etat normal
Pourtant , il faut le reconnaître que ces voleurs sont bénis par une bonne Etoile. En effet depuis l’annonce du conflit Russie-Ukraine. Le Congo-Brazzaville renoue avec ses vielles méthodes de gestion villageoise. Au lieu d’investir là où il faut, on se lance dans l’organisation des forums pompeux aux résultats là encore mitigés. Le retour des mariages fastes à coup de millions de fr cfa
Le plus curieux est que ces ministères mal gérés sont devenus des gouffres financiers pour le trésor public et les recettes publiques qui n’arrivent pas à compte-goutte dans les caisses du trésor sont gérés par les caciques du régime qui, de ce fait, sont intouchables ou inamovibles sauf quand ils permutent entre eux. Dans ces conditions, les auditeurs généraux successifs auront bon de produire des rapports, rien ne changera, car c’est la nature même d’un régime mafieux composé d’une clique venue des villages d’OYO qui considère le pays conquis comme un coffre à vider.
Les chantres du régime en place à Brazzaville, par intérêt ou par illusion, découvriront petit à petit la vraie nature du PCT (parti des voyous) qui règne au Congo depuis 1997. Le sport touche le fond, pas de réaction, pas de prise de conscience, on attend certainement une énième séance de désenvoutement. Pourtant, c’est connu de tous que « le séjour d‘un tronc d’arbre dans l’eau ne se transforme jamais en caïman » Un piètre ancien maire de Brazzaville ne peut subitement etre un bon ministre des sports.
Le redécollage d’Ecair annoncé depuis des mois, la partie congolaise peine à honorer ses engagements comment cela pouvait-il en être autrement puisque le ministre de la coopération internationale chargé de la promotion du secteur public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso n’est-il pas le même triste personnage qui a plombé les comptes de la SNPC ?
On est prompt de faucher la vie des jeunes et à emprisonner des jeunes étudiants à l’image de Chancelia Moulounda qui est une étudiante de 26 ans. Elle est poursuivie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Elle est derrière les barreaux depuis plus d’un an.
Où est le sérieux d’un pays qui est se cache derrière la crise Russie-Ukraine pour justifier son incapacité à réguler les produits alimentaires produits à l’intérieur ? A titre d’exemple, la pénurie du sac de foufou, manioc, bananes, tomates, et autres qui sont produits en abondance dans le pays, mais peine à être acheminés dans la capitale, faute d’infrastructures ferroviaires et des taxes routières exorbitants.
Le nier c’est montre la lumière a un aveugle Il en découle que l’état congolais est faible et dont les dysfonctionnements constituent un danger mortel pour eux-mêmes et pour les autres, et qui sont souvent le résultat approximatif de des politiques irréfléchies et de l’accaparement des richesses
Telle est la vision associée depuis deux décennies déjà à l’affaiblissement de l’Etat, d’ un État-PCT failli » , qu’on aurait tort d’assimiler à de simples slogans ou à la résurrection d’antiques lunes sur le déclin des institutions humaines. Le Congo est pourri à la tête.
Jean-Claude BERI