Pourquoi Mr MAKOME accepterait-il un dialogue avec SASSOU ?
Par: Jean-Claude BERI
Quand deux personnes se disputent pour régler leurs différends on s’assoie et on discute pour aboutir à une conclusion impartiale. C’est cela le vrai « MBONGUI » que nous avions hérité de nos ancêtres. Nous ne devrions pas confondre dialogue et soumission . Pensez-vous que si nous posions la question au congolais que voulez-vous ? La réponse serait sans équivoque : son départ.
Le problème de notre diaspora, c’est qu’elle est structurée en plusieurs chapelles qui tirent les ficelles de tous les côtés. Cela crée une cacophonie qui profite à certains à chaque occasion pour jeter le doute et semer la zizanie au sein des âmes faibles de la diaspora. Le dialogue, tel voulu par les Congolais et la diaspora est clair et bien structuré dans ses modes opératoires. Il ne serait jamais galvaudé ni brader sous l’autel de quelques petits arrangements sous la table. On ne joue pas avec la vie des gens. Trop de choses graves se sont passées pour qu’un dialogue soit initié par SASSOU seul et quelques brebis égarées récupérées ici et là pour en faire un dialogue consensuel de la diaspora. Nous avions ce débat depuis 19 ans, des réunions et des rencontres multiples ont été organisées et les conclusions sont connues presque de tous.
Le dialogue doit se faire sous l’égide de la communauté internationale avec l’appui des évêques du Congo. Ses derniers sont la caution morale des Congolais devant l’impossibilité de s’accorder sur un congolais fiable et irréprochable. Notre souci est de s’organiser pour mettre dans le contenu tous les gardes fous nécessaires pour empêcher que celui-ci soit entaché des relents manipulatrices pour donner encore un peu de sursis au pouvoir.
Les questions de la diaspora sont connues par tous. Si SASSOU veut discuter avec la diaspora, il a tous les canaux nécessaires pour le faire. Il est inconcevable après moult manigances et tromperies de sa part que ce dernier veille passer en catimini des messages pour solliciter une hypothétique rencontre avec la diaspora pour une discussion informelle. Le but recherchée de cette soi-disant rencontre est atomisé la diaspora pendant son séjour prochainement ici en France .
L’opposition congolaise de Brazzaville a également émis ses conditions pour ce même dialogue qui attend toujours une réponse de la part de SASSOU. Pourquoi celle de la diaspora arriverait elle plus vite ?
L’initiative de notre frère MAKOME a été faussé par la précipitation. Il n’est pas sans ignorer que cela susciterait une vague de protestation venant de tous bord même de ceux qui le porte. Car elle brille par son manque de consensus et de rassemblement. La diaspora est multiple et complexe qu’il ne peut être représentatif de quelques individus tirés par affinité.
La question du dialogue est national et non l’apanage de la diaspora. Toute tentative de récupération sous quelques formes que ce soit serait irrecevable.
Pour rappel entre autres, nous avions suggéré que :
• Le dialogue doit se faire sous l’égide de la communauté internationale avec comme caution morale les évêques du Congo
• la libération des prisonniers politiques
• le retrait de sassou de la scène politique nationale
• La mise en place d’une enquête internationale pour les crises économiques
• Le respect d’une justice libre et équitable
• L’adoption d’une transition avant les futures élections.
Liste non-exhaustive
Toutes ces prérogatives sont connues de tous et la plus part des membres de la diaspora. Si nous sommes tous d’accords là-dessus pourquoi chercher à organiser de rencontres parallèles en catimini ? Sur cette question logique, il ne devrait pas y avoir des discordances. Sauf si cela cache autre chose.
Le glissement tribal que fait certain est un faux problème. On réfute la démarche de Mr MAKOMA non parce que il n’est pas du POOL, mais simplement parce que sa démarche n’est pas consensuelle pour parler de la diaspora.
Jean-Claude BERI