Comment rester insensible devant une telle mascarade meurtrière visant des civils qui sont tués comme des mouches dans une région indexée,  par les pyromanes assoiffés de sang  à la solde du pouvoir,   comme étant une région des insoumis. Le silence indécent voir coupable des milliers de cadres de la région du POOL travaillant avec ce pouvoir inhumain laisse penser qu’ils sont autant coupables que l’est le commanditaire de ces opérations de nettoyage visant simplement à réduire sous silence, le dynamisme de toute une région.

Cette opération, semble-t-il visant à détruire la force logistique de son collaborateur d’hier qui aurait changé de camp. L’on est droit de se poser des questions sur les comportements de certains cadres qui trouveraient utiles qu’il serait plus intéressant de préserver les millions de leur traitement de traitrise que de dénoncer la barbarie qui s’abat sur leurs fils, sœurs , frères et parents?

Quoi que l’on puisse reprocher au Pasteur NTUMI, (nous ne disculpons pas les actes commis par le Pasteur NTUMI par le passé)  rien ne peut justifier les foudres du mal déclenchés par une vengeance aveuglée par le goût du sang et de l’hégémonie du pouvoir. Quel est l’homme politique congolais dans un passé récent n’a jamais souhaité avoir des alliances avec le PASTEUR NTUMI pour en découdre avec SASSOU ? Les mêmes qui hier frappaient sans cesse à sa porte le livre aujourd’hui à la vindicte sur l’autel des accords secrets visant à réduire la puissance électorale qui a porté KOLELAS au-devant de la scène politique nationale.

De DZON, OKOMBI, TSATY MABIALA, en passant par MOKOKO et KOLELAS tous ont souhaité avoir les faveurs du PASTEUR NTUMI en vue de combattre la dictature étouffante de Brazzaville . Qui le défend aujourd’hui pendant qu’il est pourchassé dans la forêt ?

On préfère sortir ses actes répréhensibles commis les années passées. Serait-il un fou ou un malade mais pourtant il n’y a si longtemps que ça c’est l’homme que  l’on courtisait à tout va ? Seulement ceux qui savent lire entre les lignes savent que le PASTEUR NTUMI paye son rapprochement avec Guy Brice Parfait KOLELAS. Ce simple fait a suffi pour déclencher la haine couplée de la peur effroyable du pouvoir. Une peur qui s’est justifiée par les bombardements programmés sur le peuple du POOL le jour où il proclamait ses résultats truqués tard dans la nuit.

La disparition souhaitée par Sassou  de PASTEUR NTUMI n’arrange pas que SASSOU NGUESSO qui aurait bien sûr réussi à se débarrasser d’une grosse épine dans les souliers. Comme on dit, les chiens ne font pas des chats. Sassou est conscient de la force humaine que représente NTUMI si seulement si ce dernier avait l’intention de mettre en branle ses hommes. Or l’homme s’est rangé depuis 2003 en signant les accords de paix avec celui-là même qui vient de les violer unilatéralement. Le plan visé étant simplement d’isoler Guy Brice Parfait KOLELAS pour mieux l’affaiblir afin de le cueillir comme un fruit mûr. Ceci en le rendant responsable du génocide en cours dans le POOL. Et cela n’a raté, on peut le lire  ici et là « Que tous les KOLELAS sont des traîtres, des lâcheurs, tel père tel fils ….. » faire resurgir les douleurs du passé pour ressasser les souvenirs atroces qu’a connu le POOL. On se sert de la moindre faiblesse, du moindre écart de communication pour tout monter en épingle afin de mettre en avant la traîtrise des KOLELAS. Ce qui est facilement à la portée de SASSOU au regard de son armada financière et militaire. C’est de bonne guerre,  SASSOU veut conserver son pouvoir à tout prix et il utiliserait tous les stratagèmes à sa disposition quitte à tuer pour garder son fauteuil.

Mais là où le bât blesse en premier, c’est l’attitude des politiciens qui se disent de l’opposition qui sont toujours ancrés dans les coups et la politique de caniveaux. A quoi serviront les tractations en cours entre BOWAO-MOKOKO-OKOMBI ? Si ce n’est pas pour asseoir une alliance de gouvernement futur ? Les déclarations FROCAD-IDC ne sont faites que pour apaiser une population prise en sandwich dans les alliances, parfois contre nature, qui  se font derrière les massacres qui se déroulent dans le POOL.

Ainsi faire passer Guy Brice Parfait KOLELAS comme un « gamin politique » manquant de charisme pour prétendre diriger demain le Congo. Ce genre de discours n’honore ni l’opposition ni encore moins n’encourage un climat sain et de responsabilité. Comment-peut-on faire confiance à un homme qui a surgit du néant tomber comme un cheveu dans la soupe et prétend détenir la science infuse en donnant des leçons politiques à ceux qui y  sont plongés depuis des dizaines d’années ? Est-il normal, lorsqu’il s’agit d’attaquer le PASTEUR NTUMI ça se fait en un quart de tour par contre lorsqu’il s’agit d’un autre membre de l’opposition, les tergiversations du pouvoir sont inexplicables ? Que nous cachent-ils ? Pour deux poids deux mesures entre TSATY MABIALA et KOLELAS ?

C’est la mobilisation populaire de tout un peuple, de tout un pays, celle de la société civile, celle des associations, des églises, qui démontreront aux militaires anarchistes que leur cause est vaine. Rien ne nous dit que les rapprochements BOWAO-MOKOKO-OKOMBI ne nous serviront pas non plus un plat indigeste. Ou rien n’est exclu d’apprendre que demain le fossé béant creusé par les ambitions de pouvoir entre MOKOKO et KOLELAS soit résorbé.

C’est pour cette raison avant de jeter l’opprobre sur qui que ce soit gardons-nous de divulguer ou colporter les  informations non maitrisées. La politique au Congo est devenue le terrain de chasse des rapaces affamés depuis 18 ans. Ils chassent toute proie,  l’essentiel est de tuer pour manger, remplir sa panse. Les Congolais citoyens n’en reviennent pas. Ils le sont d’autant plus que certains partis ne présentent guère de programme politique, mais plutôt des offres alléchantes. En même temps, certains politiciens congolais affichent des richesses prodigieuses dont l’origine reste obscure. Pour beaucoup, elles sont insolentes. A en croire que, pour certains responsables, l’engagement et la loyauté seraient de l’ordre de l’intéressement matériel et financier. Et que la politique ne serait qu’un prétexte, voire une aire de spéculation financière et de juteux placements. Avec, bien évidemment, d’inévitables dividendes. Voici venu le temps des rapaces politiques sur le dos des populations qui se font massacrer.

Le second point blessant, c’est de voir toute cette panoplie de cadres du Sud et particulière du POOL qui continuent à observer un silence indécent devant le massacre programmé des leurs. Auront-ils perdu toute leur dignité devant l’appât de quelques billets de F.CFA ? Est-il normal que Claude Alphonse NSILOU, Bernard TSIMBAMBELELA, Isidore MVOUBA, Landry KOLELAS, Hellot Matson MAMPOUYA, généraux KAKOU et KONTA…. Seriez-vous fiers de retourner dans le POOL et regarder ces enfants, femmes et hommes droit dans les yeux ? Comment pouvez-vous être debout droits dans vos bottes pendant que d’autres crient au génocide au POOL ? Certains osent même vouloir donner des leçons à Guy Parfait KOLELAS, lui qui a su prendre une décision historique en quittant le gouvernement au moment où le peuple congolais était floué. Au moment où certains observateurs sur le terrain parleraient des corps de jeunes personnes tuées dans les bombardements de l’armée, seraient  jetés dans la rivière Djoué,  vous osez  continuer à cautionner l’inadmissible ? HONTE A VOUS !!!

Mais le POOL a déjà connu des vagues de massacres effrayantes, dans les années 1998 puis dans les années 2000. Les bombes placées dans les mains de ses détracteurs ont tuées aveuglement au cœur de la foule, sont aussi révoltantes que les massacres que nous connaissons ces derniers jours. Le peuple du POOL a toujours réagi avec sang-froid. L’épreuve est dure, terrible pour les victimes et leurs familles, terrifiantes pour tant de citoyens. Mais le POOL a surmonté l’épreuve hier  ; il le fera aussi cette fois-ci.

Même s’il est  pris en sandwich entre la traîtrise des ces leaders, il saura trouver la force de se relever. Face à un peuple debout, ils n’ont aucune chance. Il est impératif de ne pas subir,  faut sortir de sa maison, se parler, s’écouter, se tendre la main, pour revivifier la révolution démocratique. C’est le moyen de dresser un barrage contre tous les extrémismes et l’obscurantisme du moment au Congo.

Jean-Claude BERI